Exodus en test, le metroidvania écolo

Après plus de 2 ans de galère, Galhmac Studio a enfin pu sortir Exodus, que j’avais découvert lors du Paris Games Week en 2011. Depuis, le jeu a bien évolué et c’est ce que nous allons voir ensemble. Le premier gros changement concerne le speech du jeu. A présent, suite à la fuite de votre monde d’origine pour cause de sur exploitation des ressources de celle-ci, vous et votre peuple êtes placés en hibernation dans votre vaisseau : l’Exodus. Quand enfin vous trouvez une planète habitable, votre vaisseau est percuté par un astéroïde et vous vous écrasez brutalement sur la planète. Par chance, vous et votre copine êtes sorties d’hibernation.
Ainsi vous allez pouvoir tout préparer pour sortir le reste de l’équipage de leur état de sommeil prolongé. Pas de chance, votre copine se fait kidnapper. C’est derrière ce speech écolo-classique que démarre votre aventure. Exodus se présent comme un metroidvania-like avec tout ce qu’il faut : de l’exploration de monde à découvrir au fur et à mesure des nouvelles capacités débloquées par votre personnage, des bonnes phases de plateforme et des bosses pour clore les zones. Le tout saupoudré d’une petite touche de jeu de rôle pour l’évolution de votre personnage. Celui gagnera de l’expérience en récoltant de petits orbes, déjà présents dans la nature ou lâchés par les monstres. Un code couleur permet d’identifier le nombre de points que chacun d’entre eux donne. Evidemment, ceux à fortes valeurs sont soit bien cachés, soit inaccessibles, sans le bon pouvoir.
Les orbes vous permettront de débloquer ou de faire évoluer les diverses compétences réparties en plusieurs arbres. 3 arbres pour les caractéristiques propres à votre personnage (vie, endurance, déplacement) et chacune des compétences de combats (attaque au corps à corps, à distance, etc.). Toute action (saut, attaque, etc.) entraine une perte d’endurance. Si cela est fastidieux contre les monstres classiques qui se baladent dans le monde, dont les combats ne sont pas obligatoires, cette perte d’endurance rend les affrontements contre les bosses bien plus intéressants. En plus de devoir apprendre les patterns de ceux-ci, il vous faudra apprendre à gérer votre endurance sous peine de vous faire mitrailler, car vous êtes trop fatigué pour sauter. Ainsi à vous de savoir quand vous cacher pour vous reposer (en vous accroupissant) et ainsi regagner rapidement votre forme physique.
L’exploration du monde se fait sans encombre. La plupart des combats ou des phases de plateforme ardue étant optionnels, vous pourrez tranquillement visiter la planète plutôt paisible dans son ambiance. Je ne vous cacherai pas, que les parties les plus intéressantes viennent des phases optionnelles ainsi que de la revisite du monde pour aller débloquer des chemins une fois les bonnes compétences acquises. Pour se retrouver facilement dans le monde, une mini map se construit au fur et à mesure que vous découvrez de nouveaux écrans. Si celle-ci est parfaitement claire pour retracer la map, il est dommage de ne pas voir les passages bloqués par les gros cailloux. Pour rendre l’exploration plus facile, notamment lorsque l’on revisite un endroit, il est possible de se téléporter d’un totem de sauvegarde à un autre.
Concernant le côté technique du jeu, celui-ci ne fera pas surchauffer votre carte graphique. Haut en couleur tout de même, le jeu manque parfois de détail pour rendre un peu plus vivant le monde. Bizarrement, ce manque de vie renforce le côté calme et zen de la planète, fortement aidé par la bande-son très bonne signée Morusque (Block That Matter entre autre). Si la D.A. n’est pas folichonne, elle a le mérite d’apporter un monde cohérent.
Conclusion
Si Exodus n’est pas le jeu de l’année, et il n’en a pas la prétention, à cause de petite imperfection il reste tout de même un jeu très honorable, surtout pour un genre un peu boudé sur PC (Aquaria, Knytt series, Saira). Si l’aventure en ligne droite propose une petite balade tranquille, l’intérêt du jeu reste dans l’accomplissement des zones optionnelles qui donneront de purs instants de (bonne) rage. Disponible pour une dizaine d’euros sur le site officiel des développeurs, il devrait arriver prochainement sur une grande partie des dealers de jeu PC.
Note globale