Foul Play en test, allons plus souvent au théâtre

C’est la rentrée, c’est la gaieté ! Pourquoi ça ? Non pas parce que c’est la reprise des cartables, l’arrivée de l’hiver, le boulot qui revient ou une horrible combinaison de toutes ces choses réunies, non, tout simplement parce c’est la rentrée des jeux vidéo avec tout plein de nouveaux titres à vivre et à découvrir et ça, c’est un plaisir ! Alors, adorons la pluie,fermons les volets, restons chez nous et dévorons tout ça avec plaisir ! Aujourd’hui au programme Foul Play, un nouveau jeu indé édité par Devolver Digital qui avait entre autres aussi édité mon coup de cœur de 2012 à savoir Hotline Miami, le jeu est disponible sur Xbox Live Arcade, mais aussi sur Steam. Ici on retrouve donc un beat-em-all pas vraiment comme les autres et ça c’est sympa, Explications dans le test ci-dessous.
Alors vous allez me dire, en quoi ce beat-em-all diffère de ce qu’on voit habituellement et bien tout d’abord le contexte, ici pas question de sauver une princesse d’un méchant et tyrannique sorcier ou encore de délivrer le royaume d’un infâme félon, non ici vous présentez une pièce de théâtre à une foule de spectateurs. Vous incarnez le baron victorien chasseur de démons Sebastian Dashforth (et son fidèle compagnon Scampwick) qui vous conte ses aventures de démonologue à travers le monde. Les planches sur lesquelles vous évoluez se changeront donc selon les actes, et le baron fera voyager son public aux quatre coins du monde pour lui faire vivre son aventure, ses secrets, ses techniques de combat, son humour, et son style so’ british car qui dit baron victorien dit bataille avec canne, monocle et haut de forme de rigueur ! Vous contrôlerez donc le baron avec son style si flegmatique, et pourrez contrôler son acolyte si vous vous décidez à jouer en coop. Ajoutez à ça une bonne dose d’humour, des graphismes assez peu conventionnels pour ce genre de jeu et vous obtenez un jeu original qui détonne bien et qui m’a en tout cas plu sur le concept.
On retrouve donc toutes les fonctions classiques de ce style de jeu : saut, enchaînements, combos, esquives, par contre petit bémol, deux touches pour deux coups différents seulement, car même si au fur et à mesure de l’histoire on débloque certains combos ou enchaînements après esquives, on peut regretter que la palette technique ne soit pas un peu plus élargie ou qu’il n’y ait pas un autre bouton de coup ou d’attaque spéciale. On se retrouvera donc assez vite dans le jeu à traumatiser les boutons X et Y ou bien à spammer un ou deux combos vraiment au-dessus du lot et c’est un peu dommage. La gestion de la vie est par contre elle aussi assez différente de ce qui se fait d’habitude, on pourrait plus la comparer à un Guitar Hero. En effet vous n’avez pas de vie au sens propre, mais plus vous ferez le show, plus les spectateurs vous le rendront, glissez sur des peaux de banane et soyez aussi habile qu’une otarie sur un cours de tennis, et la populace vous le fera amèrement regretter. Le tout reste quand même fluide, bien réalisé et vous n’aurez aucun souci à manier votre héros. Petit détail tout de même, si vous jouez sur PC, assurez-vous d’avoir une manette Xbox, car sinon vous aurez beaucoup de mal à maîtriser votre personnage au clavier.
Du point de vue du design, c’est la le gros plus de ce jeu. Le fait de jouer au théâtre avec des scènes qui s’enchaînent amène réellement un vent de fraîcheur. Ajoutez-y un style assez cartoon et un humour anglais et vous serez séduit immédiatement par l’esthétique du jeu. La musique elle, même si collant bien au soft, aurait peut-être être plus poussée pour ajouter de la nervosité au titre ou au moins être un peu plus variée, mais après c’est à chacun de voir et elle aura vite tendance à être submergée par les cris de la foule en délire sur vos actions. Le jeu se découpe en 5 chapitres qui vous feront chacun découvrir un monde différent et vous amèneront au fin mot de l’histoire, là aussi le design est très soigné et c’est appréciable. Les looks du démonologue et de son apprenti sont impayables et ça fait du bien de voir des héros de ce genre sortir un peu des sentiers battus, on appréciera donc. On pourrait la aussi regretter que le bestiaire soit peut-être un peu trop restreint ou trop classique dans sa construction, on n’en appréciera pas moins les figurants et les petites actions comiques parsemant le jeu.
Conclusion
Foul Play est une très bonne surprise. Malgré une campagne qui se finit en 3 ou 4 heures pour les plus expérimentés, le jeu se rattrapera sur les hauts faits à accomplir et l’ensemble des items à collecter qui peuvent amener à rejouer le jeu sous un angle plus fun, de plus la coopération peut amener à s’éclater avec un pote pour démolir ces vils démons et ça c’est toujours un plaisir. La difficulté est elle aussi pas forcément au rendez-vous, mais la aussi on se rattrapera en essayant après coup de maximiser nos combos pour établir des high scores et battre nos meilleurs temps. En tout cas pour un prix de 12.99 €, le jeu donne ce qu’il faut, un titre qui change de ce qui se voit, une bonne dose d’humour et un bon défouloir, qui je pense peut être fait et refait selon de nombreuses conditions et en multi. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?
Note globale