Outlast en test, journaliste de l’horreur

Septembre 2010, Frictional Games nous fait redécouvrir ce que doit être un survival-horror grâce à Amnesia : The Dark Descent. Uhmm… je crois que j’ai déjà utilisé cette phrase… Mais ouais, sur Amnesia ; A Machine For Pigs. Il faut dire aussi que depuis Amnesia, il n’y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent en survival-horror jusqu’à ce mois de septembre, où pas moins de quatre titres dans le genre sortent en moins de dix jours. En plus de la machine à cochons, les petits gars de Red Rarrels, des anciens d’Ubisoft Montreal, nous proposent leur premier jeu Outlast. Réussiront-ils à vider notre stock de couches-culottes ? Comme tout jeu récent, Outlast vous propose de régler le gamma du jeu, pour profiter de la meilleure expérience possible, et vous avertit qu’il ne servira à rien de faire face aux ennemis ni vous cacher. Il vous faudra forcément fuir. Une fois cette étape passée, l’intro du jeu commence. Vous être au volant de votre voiture, une nuit d’orage. Sur le siège passager se trouvent 2 objets.
Le premier, un dossier vous donne tout le contexte du jeu. Vous êtes journaliste, plutôt intéressé par les cas extrêmes, et vous vous rendez dans un hôpital psychiatre où il y a eu des expériences plus que bizarres sur des patients. Une fois arrivé à destination, vous prenez votre caméra, le second objet sur le siège. Votre voyage vers l’horreur peut commencer. Et c’est peu dire, après moins d’une demi-heure, l’envie de vomir était telle que j’ai quitté le jeu. Sauf que cette envie de vomir n’était pas due à l’univers du jeu, ultra gore, mais du FOV (profondeur du champ) tellement réduite qu’au moindre mouvement de tête de votre personnage, donc de votre souris, l’image devient complètement floue. FPS oblige, vous êtes constamment en train de titiller votre souris. Après une petite recherche internet pour modifier le FOV dans les fichiers de configuration, le jeu devient enfin jouable. Reprenons. Le début du jeu, à l’extérieur de l’asile, vous permettra de vous familiariser avec les mouvements du personnage. Red Barrels ayant fait un boulot énorme sur le body awareness, les mouvements rapides deviennent totalement fluides. Une fois dans l’asile, votre job commence donc réellement et vous n’allez pas tarder à vous rendre compte du chaos qui règne.
Malgré le manque de lumière, les premières taches de sang donnent le ton. Quelques mètres plus tard, les premiers morceaux de cadavres vous sauteront au visage : bienvenue en enfer. Le but dans l’asile sera de retrouver des dossiers permettant de découvrir ce qui s’est passé dans cet hôpital, mais aussi de filmer les lieux afin de récupérer des notes donnant la marche à suivre. Evidemment vous allez être amené à visiter les endroits les plus sombres de l’asile : prison interne, égouts et laboratoire. Comme tout humain, vos yeux n’ont pas encore de vision nocturne, mais votre caméra oui. Sauf que le passage en vision nocturne consommera énormément d’énergie. Heureusement l’asile est rempli de piles alcalines. Si vous en manquez, c’est que vous êtes mauvais. Les coups de stress viendront principalement de batteries HS en pleine fuite aux prises avec un psychopathe dans un couloir bien trop sombre. Le problème est que le jeu se résume à ça. On visite, un gros vilain va nous poursuivre et on va finir dans une nouvelle branche de l’asile. Ce qui est dérangeant c’est que le level design vous fait croire que vous allez pouvoir jouer à cache-cache sans vous faire remarquer, mais en fait non.
Du coup quand vous êtes poursuivi et pour vous défaire de votre poursuivant, la plupart du temps un gros monsieur tout nu, il faudra atteindre un endroit inaccessible par les ennemis comme un conduit d’aération, un passage très étroits, ou vous cacher… sous un lit. La crédibilité à son summum. On peut aussi critiquer la caméra, qui part pourtant d’une bonne idée. Si la vision nocturne de la caméra est obligatoire pour avancer dans le jeu, la caméra dans son utilisation normale ne servira finalement à rien si ce n’est a ne pas y voir grand-chose. Ce mode de vue est censé vous donnez des pistes, indices et notes pour avancer dans le jeu. Sauf que ces derniers ne servent strictement à rien. Si l’ambiance de l’asile est quand même correctement retranscrite, le côté peur quant à lui n’a eu aucun effet sur moi. La plupart des effets de peur étant basée sur l’apparition d’un cadavre en ouvrant une porte. Pas terrible.
Conclusion
S’il partait avec de bonnes intentions, cet Outlast est une énorme déception. Forçant un FOV ultra réduit pour l’immersion n’aura que pour effet de vous filer un mal de tête violent. Si vous êtes froussard de nature, le titre aura surement un effet sur vous, aussi bien par son ambiance ultra-gore que par les bien trop nombreux effets de sursaut qui finissent par ennuyer. Si vous aimez vraiment les survival-horror je vous conseillerai quand même d’attendre une promo pour vous le procurer.
Note globale