The Wolf Among Us Episode 1 en test, il était une fois le chaos

Nous avons tous été petits. Même si certains le sont restés par la taille, d’autres non (il suffit de leur péter les rotules et c’est bon), on a tous été bercé par des contes et des fables des frères Grimm tel que Blanche Neige, la Belle et la Bête, le Petit Chaperon Rouge, etc. En 2003, Bill Willingham, scénariste Américain a eu l’idée de créer un comic où tous les personnages de ces Fables ont été expulsées où ont fuis leur monde pour venir s’installer dans le monde des communs (sans magie) qui n’est nul autre que le nôtre. Aujourd’hui, après le méga carton de l’adaptation du comic The Walking Dead, Telltale Games s’attaque à une nouvelle licence avec son mode de distribution habituel : la diffusion de leur jeu par chapitre. Aurons-nous droit à un chef-d’œuvre à la Walking Dead ou un désastre à la Jurassic Park ?
Si vous êtes comme moi et que vous ne connaissez pas le comic, ce n’est pas grave puisque l’on comprend très rapidement le contexte grâce aux petites fiches que l’on débloque au fur et à mesure du jeu. Les Fables, êtres issus de mondes parallèles de contes de fée comme expliqué ci-dessus sont arrivé dans notre monde, celui des communs, lors de l’exode. Si les Fables a apparence humaine n’ont pas de problème à pouvoir vivre à Fabletown, un quartier de New York, comme Blanche Neige, Peau d’Ane, la Belle et la Bête, ceux à apparence animal ou démoniaque sont condamnés à vivre à La Ferme. A l’exception près de ceux qui peuvent se payer une potion magique, le Glamour, hélas hors de prix pour la plupart des Fables. Dans The Wolf Among Us, vous incarnez Le grand Méchant Loup, qui terrorisa les Trois Petits Cochons et le Petit Chaperon Rouge, repenti depuis et devenu shérif de Fabletown.
Son boulot consiste à vérifier que toutes les Fables font profil bas pour ne pas se faire remarquer. Pour vous donner l’ambiance du jeu (et je suppose du comic) il suffit de prendre la deuxième partie de la chanson « Cendrillon » de Téléphone, lorsque celle-ci devient une junkie qui fait les trottoirs. Le « ils vécurent heureux et eurent plein de machines à crier / pleurer » n’est absolument pas valable ici. Le choix du Grand Méchant Loup est très intéressant. Le côté ex-méchant devenu gentil, mais n’ayant la confiance de personne permet d’avoir un personnage torturé par ses impulsions et son envie de bien faire lors des choix de dialogue. Tout comme dans The Walking Dead, tous vos actes auront des conséquences. A vous de choisir entre votre instinct primitif, comprenez la violence, votre sang froid ou le silence. Pour vous mettre la pression, votre choix sera en temps limité afin de suivre votre instinct.
A noter que le jeu n’est qu’en anglais. Même s’il n’y a pas besoin d’un grand niveau pour comprendre ce qui se passe, le fait de devoir choisir ses réponses rapidement peut rebuter. Je ne vous parlerai pas de l’histoire pour ne pas vous spoiler, mais sachez qu’il sera question d’enquête digne des thrillers les plus noirs. L’ambiance est parfaitement desservie par la direction artistique caractéristique des productions Telltale. Du côté technique, le moteur commence à dater, heureusement, le cell-shading permet de rester proche du style BD. On déplorera quand même, tout comme dans The Walking Dead, une caméra trop nerveuse et une rigidité des personnages affligeante. Côté gameplay, nous sommes face à un point & click ultra simplifié agrémenté de quelque QTEs pour les phases de combat si chères à un certain David de Gruttola.
Conclusion
Tell tale signe de nouveau un jeu, ou du moins un premier chapitre, d’une grande intensité cotée narration. On se plonge rapidement dans l’histoire, même si on ne connait pas le comic, qui nous laisse avec une folle envie de faire le second épisode du jeu. Tout comme The Walking Dead, The Wolf Among Us est une histoire interactive plus qu’un jeu vidéo. Très loin des derniers standards techniques et malgré une rigidité un peu pénible, le choix graphique colle parfaitement au jeu. Si vous avez aimé TWD, vous aimerez TWAU. Il ne reste plus qu’à prendre son mal en patiente et ne pas craquer pour le comic en attendant le second épisode qui ne devrait plus trop tarder.
Note globale