Daylight en test, frousse toujours

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Tiens donc, un survival-horror testé par le patron ? Mais ils sont devenus fous chez Playitlive ! Oui, mais non, en fait il y a une explication à ce cela. Vous voyez, lorsque Crim, notre petit joueur de castagnettes à nous ne teste pas des jeux d’horreur ou de pixels, il part se dorer la pilule au pays des tortillas et des taureaux en rut. Ce qui explique que j’ai dû me charger de prendre en main Daylight, le premier survival-horror hors licence de Zombie Studios (Blacklight Retribution, etc.). Et ce ne fût pas une mince affaire puisque je suis un grand froussard… pour vous donner une idée, j’ai désinstallé la démo de FEAR 2 me promettant de ne plus jamais y retoucher après le niveau de l’orphelinat, bref vous voyez le genre.

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Et pourtant, prenant mon courage à deux mains, je me lançais il y a peu dans Daylight, me disant que si j’allais frissonner, j’allais également pouvoir prendre en main l’un des tout premiers jeux développés sous Unreal Engine 4. Allez ni une ni deux je me lance dans l’aventure. Le jeu commence et on est immédiatement plongés dans le bain. Zombie Studios ne s’encombre en effet pas de cinématique d’introduction et laisse le joueur découvrir l’histoire de Daylight au fur et à mesure de sa progression. On démarre donc dans le corps de l’unique protagoniste du jeu, Sarah, une jeune femme qui se retrouve on ne sait comment bloquée, attention cliché, dans un hôpital psychiatrique perdu sur l’hypothétique île de Mid Island. Armée de son téléphone portable équipé d’un puissant flash qui fera office de lampe torche, elle va devoir déambuler dans le labyrinthe qui s’ouvre à elle et ce faisant découvrir le pourquoi du comment de sa venue ici à l’aide d’un narrateur sadique lui envoyant des textos et des messages sur son smartphone.

Et c’est à peu près tout ce qui fait le gameplay de Daylight. On avance dans des couloirs, on ouvre des portes on récupère des notes et photos qui nous en apprennent plus sur ce qui se passe dans l’hôpital et ses environs (un pénitencier, des égouts, une forêt) et on tente par tous les moyens d’échapper aux apparitions aléatoires des anciens habitants des lieux. Pour nous aider, on peut compter sur des bâtons lumineux qui indiquent les endroits ou dénicher des indices et des feux de Bengale qui éloigneront les fantômes. La progression dans Daylight suit toujours le même schéma : trouver des indices, trouver la salle secrète ou l’on récupérera le sceau (une poupée, un bouquin, etc.) qui servira de clé pour déverrouiller la prochaine zone hantée bloquée par un portail plus ou moins magique. Finalement il n’y a rien d’extraordinaire et on pourrait vite s’ennuyer si la réalisation n’était à la hauteur d’un jeu du genre. Tout d’abord, l’ambiance sonore est exceptionnelle.

Durant tout mon run, j’ai pu apprécier les petits cris au loin, les grattements dans les murs, les frottements des papillons sur les vieux néons crades disposés ça et là, la musique constamment changeante passant du calme à l’angoissant, et le son assourdissant des apparitions lorsqu’elles viennent vous faire des bisous dans le cou. Le deuxième point fort du jeu est l’aléatoire. Les niveaux sont générés procéduralement, vous ne referez donc jamais le même run. De plus les jump-scares ne sont jamais scriptés et se produisent au moment ou vous ne vous y attendez pas. C’est pour moi un gros plus par rapport à la concurrence qui nous donne une tonne d’indices sur le moment où l’on va avoir peur (coucou Outlast). Enfin, bien que les textures sont le plus souvent faiblardes, les jeux de lumière offerts par le moteur Unreal Engine 4 et ses multiples effets remplissent parfaitement leur rôle. Alors qu’est ce qu’on pourrait reprocher au dernier bébé de Zombie ?

Tout d’abord et je l’ai évoqué un peu plus haut, on comprend rapidement ce que l’on va avoir à faire en début de niveau, les mécaniques de jeu se répétant durant les quelques heures que vous prendront un run. Autre chose, si les apparitions en veulent à votre vie, un méchant bug vous permet d’être virtuellement intouchable. Il vous suffit de courir vous positionner au centre du fantôme lorsqu’il apparait pour que vous cessiez de prendre des dégâts. Notons également que la fouille des éléments interactifs du jeu (casiers, bureaux, boites à cachets) est rendue parfois agaçante par des zones d’action bien trop petites, il faudra le plus souvent tabasser la touche d’action en bougeant sa souris au hasard pour ouvrir tel ou tel objet. Enfin on aurait aimé plus de niveaux ouverts comme la forêt lugubre qui clôture presque l’aventure.

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Conclusion

Daylight est un bon petit rafraichissement de quelques heures qui vous donnera des sueurs froides pendant toute la durée de l’aventure. Si l’on fait abstraction d’un scénario vu et revu et de certaines maladresses dans son gameplay, on se retrouve devant un titre qui offre finalement ce pour quoi il est vendu au joueur : de la bonne grosse frousse à tous les étages. En bref, Daylight est un encas qui se dévorera avant d’attaquer des jeux plus élaborés comme The Forest ou Darkwood, plus tard cette année.

Note globale

★★★½☆

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
Une réponse à “Daylight en test, frousse toujours”
  1. ce site dit :

    Avec tous mes remerciements pour ce super article

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