Dark Scavenger en test, un jeu dont vous êtes le héros

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Dark Scavenger est un de ces petits jeux que l’on voit fleurir sur la toile et qui sont des mélanges, plus ou moins habiles, de plusieurs genres. Ici, le jeu se présente comme un Point & Click avec de petites inspirations des RPG (très) à l’ancienne, le tout mixé à la sauce « Livres dont vous êtes le héros ». Le début de votre aventure vous explique comment, d’un simple voyageur spatial, vous allez devenir un membre des Dark Scavenger et même leur bras armé : pour résumer, suite à une rencontre avec un extra terrestre très retord, vous allez être recueilli par un vaisseau dont l’équipage mettra vos compétences à contribution. Le jeu va, tout du long, mêler des composantes d’heroic-fantasy et un univers science-fiction, ceci autant dans les personnages rencontrés que dans l’inventaire disponible. Les armes passeront donc de l’épée de base aux armes à énergie, avec toutes les variantes possibles entre les deux.

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Parlons tout d’abord du graphisme avant de rentrer dans le vif du sujet : le jeu s’ouvre par défaut en mode fenêtré, et cela est bien suffisant, vu qu’il ne se compose que de plans fixes très colorés, sympathiques malgré leur simplicité. Tous ces tableaux sont « animés » par l’apparition de dessins (fixes eux aussi) aux inspirations BD/Mangas plutôt réussis. Bref le joueur ressent clairement que malgré un budget limité, un effort a été effectué sur le rendu graphique même si celui-ci se trouve quelque peu répétitif, les adversaires et personnages se ressemblant beaucoup à la longue…. seuls les PNJs importants variant vraiment. Chaque tableau se présente donc comme une partie d’une carte, différente à chaque chapitre, qu’il va falloir explorer : en passant votre pointeur sur les éléments du décor, ceux-ci apparaîtront en surbrillance si une interaction est possible.

Les interactions sont propres à chaque élément et il ne faut pas hésiter à promener sa souris sur toute la surface de l’écran, au risque de passer à côté d’une partie du paysage pouvant contenir du précieux loot. Vous pourrez aussi accéder à votre inventaire et à la carte sur chaque tableau. Vos mouvements entre les tableaux s’effectuent au moyen d’un click sur des flèches directionnelles visibles à l’écran : petit clin d’oeil à nos premiers amours en RPG, mais pas obligatoirement sur la meilleure partie… Le point crucial de Dark Scavenger réside dans le loot : c’est en effet grâce à celui-ci que vous allez pouvoir remplir votre inventaire et vous armer pour détruire les nombreux opposants à la bonne réussite de votre aventure. Mais attention, les objets récoltés ne seront pas disponibles en l’état : il vous faudra repasser par le vaisseau des Dark Scavenger et utiliser les compétences de vos coéquipiers pour en faire, au choix, des armes, des objets ou encore des alliés.

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Certains objets, quant à eux, ne permettent pas de fabriquer d’items, ils ne pourront être utilisés que pour la résolution de quêtes. Vous passerez donc un temps considérable dans votre vaisseau à choisir, par le biais de descriptions souvent assez sommaires, si tel ou tel objet doit plutôt être utilisé pour créer une arme destructrice, un objet pouvant vous aider ou augmenter vos capacités ou bien obtenir un allié, pouvant intervenir de diverses façons (en fonction de ses compétences) durant les combats et même pour la récupération de loot. Ces choix seront très importants et pourront vous permettre de vous sortir plus ou moins facilement de certains combats ou situations, qui peuvent vous donner du fil à retordre sans le bon équipement. Il est donc un peu dommage que la plupart du temps, il ne soit pas possible de comprendre ce que va donner exactement l’utilisation d’un objet à l’avance, de par les explications quelques fois peu compréhensibles et farfelues de vos compagnons, même si cela a été clairement voulu comme une des facettes du gameplay.

Les combats, beaucoup trop simplistes, consistent quant à eux en un enchaînement de choix d’alliés, d’objets et d’armes, chaque item ayant un nombre maximum d’utilisations. Le joueur se contente donc souvent de cliquer à tour de rôle sur les diverses options lorsque c’est à lui de jouer, les combats se déroulant au tour par tour. L’interface, de plus, se montre très vite « lourde » : il est impossible d’effectuer la même action ou d’utiliser la même arme deux fois de suite, il faut à chaque fois retourner dans les différents menus et effectuer sa sélection parmi tous les choix de son inventaire… Une perte de temps qui, de plus, rend les combats peu intéressants et peu dynamiques. Passons maintenant à la composante « Livre dont vous êtes les héros » , il ne faut pas s’attendre à une version française du jeu, les dialogues et les interactions étant écrits en anglais, le tout étant cependant assez compréhensible à condition de maîtriser le vocabulaire RPG adéquat.

Cette partie, au départ très immersive, se révèle très vite assez répétitive elle aussi: utiliser un objet, une arme ou un allié pour faire telle ou telle action, et ainsi obtenir du loot… Les autres options disponibles amenant quasiment systématiquement à la perte de vie, et même à la perte de ce précieux loot, le joueur a vite fait de choisir systématiquement l’utilisation de son inventaire. Beaucoup d’interactions avec le décor entraîneront ces phases de jeu de rôle scénarisées. Bref, même avec une belle écriture, la répétition des actions devient très vite lassante. Les joueurs pourront cependant ajouter quelques options de dialogue en obtenant certains objets de quête, et certaines actions ou discussion, auront un impact, cependant celui-ci est toujours très limité et peu significatif pour le déroulement de l’histoire.

Conclusion

Pour conclure, Dark Scavenger n’est donc pas l’expérience la plus désagréable de l’année, mais passé une à deux heures de jeu, la lassitude se fait ressentir. La réalisation artistique réussie, l’écriture assez habile et l’idée originale de ce mélange n’arrivent pas à enlever cette impression d’une considérable perte de temps en clicks ainsi que ce sentiment de répétition qui ressort de l’ensemble. A ne conseiller qu’aux curieux qui souhaiteraient découvrir ce mélange…

Note globale

★★★☆☆

Sky, Rédacteur

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