Terraria, voyage au centre de la Terre

Depuis le succès assez improbable de Minecraft, qui, s’il n’est pas le premier world-builder (son créateur Notch, ayant avoué s’être lourdement inspiré d’Infiniminer, peu connu jusqu’alors), toute une liste de titres au principe similaire ont ainsi été crées, ou sont encore en développement, espérant ainsi obtenir une part du gâteau de ce nouveau filon de jeux. Ainsi on a eu FortressCraft, dont la seule « originalité » était de sortir sur la console de Microsoft, et s’est extrêmement bien vendu malgré les critiques formulées à son égard; et depuis le 16 mai (bon anniversaire papa!), c’est Terraria qui a pris d’assaut la célèbre plate-forme de Valve.
Dit grossièrement donc, Terraria, c’est « du Minecraft en 2D ». Mais l’ablation de son axe Z est-il son seul « argument » face au best-seller de Mojang? C’est ce que nous allons voir.
Ça démarre en douceur
Après avoir installé le jeu (pesant à peine une vingtaine de mega octets), je crée un perso et je tente de rejoindre le serveur de BiLLOU95, mais pour une raison que j’ignore (et lui aussi) il n’est pas en mesure d’héberger la partie; bon c’est pas grave je commence dans mon coin. Le jeu me propose de créer un monde et d’en choisir la taille (petit, moyen ou grand), il le génère et propulse mon personnage (indépendant du monde crée) à la surface, accompagné d’un guide apte à donner quelques conseils bien utiles, mais pas envahissant. Manque de bol pour moi, j’ai atterri dans l’eau, entouré de sable, je me dirige vers des lieux plus accueillant: là où il y a de l’herbe et des arbres, tout en évitant les slimes.
Car oui, même de jour vos instincts de survie seront mis à l’épreuve; je bâtis donc un abri de fortune (qui deviendra par la suite une petite forteresse), et comme dans Minecraft.. je creuse. La nuit vient, et ce ne sont plus des slimes qui me harcèlent, mais des zombies et des yeux volants, qui apparaissent même dans les souterrains que j’ai moi-même creusé. Par ailleurs, quelques personnages non-joueurs aux fonctions diverses viendront me rejoindre une fois quelques conditions remplies, la première étant de leur aménager un espace personnel.
Et les ennuis commencent
Mais l’intérêt de Terraria ne provient pas de la possibilité de bâtir des phallus de 150m de haut – car disons-le tout de suite, les constructions ne seront jamais aussi impressionnantes que ce qu’il est possible de faire dans Minecraft, principalement à cause de son passage à la 2D – mais du monde qu’il y a à explorer. Ainsi, après m’être aménagé un certain confort, je prend la route, découvre une caverne, et le jeu commence enfin. Armé d’une épée et de suffisamment de torches et de champignons (nécessaires pour se soigner), je débroussaille les quelques vignes à l’entrée et balise mon chemin à l’aide des torches (car, si les graphismes ne payent pas de mine, la lumière est réellement très bien gérée dans le jeu).
Devinez ce qui m’attend? Encore des slimes bien entendu, mais pas que ça, car au fur et à mesure que je descend les monstres se révèlent de plus en plus puissants, le sol de plus en plus riche en minerais précieux, ainsi que quelques trouvailles, tels que des coffres remplis d’objets plus ou moins utile (youpi le double saut!), des cœurs augmentant définitivement la santé de 20 points (on commence à 100pv) et d’autres joyeusetés provenant tout droit des jeux d’action-aventure tels que Zelda ou Metroid.
Et la lave? Ne vous inquiétez pas, elle a le temps d’arriver, mais elle n’est certainement pas bloquante dans la progression vers toujours plus de profondeur. Bien sûr, les boss sont également de la partie, et sont à la fois impressionnants et puissant; c’est face à eux que le besoin de jouer en multijoueur se fera vraiment sentir.
Conclusion : Terracraft? Non, Metrocraftvania
Bref, pour répondre à la question de départ: si Terraria utilise des concepts propres à Minecraft, il serait injuste de ne pas également reconnaître aux Metroidvania la paternité de l’œuvre. Au final, nous avons un jeu, qui bien qu’inspiré de l’œuvre évoquée pendant tout le test, se distingue suffisamment pour permettre une cohabitation entre les deux titres. Vous aimez bâtir des gigantesques édifices à la gloire de votre membre? Restez sur Minecraft. Vous êtes plutôt porté sur l’exploration et le pourfendage de monstres divers et variés? Terraria devrait vous plaire, mais peut perdre de l’intérêt une fois les équipements les plus puissants obtenus.
Notons au passage que le jeu est encore plus ou moins en beta, et devrait être mis à jour régulièrement (gestion de la résolution, intégration du cloud et des succès, serveur browser…) selon les vœux des développeurs Jeremy (Blue) Guerrette et Andrew (Redigit) Spinks qui forment Re-Logic; gageons qu’avec le succès qu’on lui connaît (actuellement meilleure vente sur Steam et parmi les jeux les plus joués), ils auront les moyens de concrétiser leurs ambitions.
Note globale
plus je lis des choses sur ce titre, plus il donne envie