Hard Reset, quand Painkiller rencontre Blade Runner en preview

Surpris, c’est un peu ce qui pourrait définir notre ressenti au sortir de ces premières heures avec Hard Reset. Surpris, car ce titre indépendant déboule de nulle part et fracasse plutôt pas mal. Développé par la petite équipe polonaise de Flying Wild Hog qui ne compte pas plus que 35 personnes, on aurait pu s’attendre au pire. Mais c’était sans compter les vétérans de chez People Can Fly, CD Projekt RED et City Interactive qui la compose et qui font de Hard Reset une expérience différente, proche d’un Painkiller futuriste, tout en ayant ses atouts comme on va le voir ensemble.
Avant de s’attaquer au gameplay, commençons par l’histoire du jeu. Dans un futur lointain en 2436, dans la dernière cité contrôlée par les humains et nommée Bezoar, vous jouez le rôle du Major Fletcher, un veteran de l’armée et soldat du CLN veillant sur le sanctuaire, une sorte de disque dur gigantesque qui renferme la personnalité de millions d’êtres humains. Cet anti-héros travaillant pour pour l’argent que pour le bien de ce qui reste des hommes va être bientôt embarqué dans un conflit entre les deux plus grandes menaces de l’humanité et va vite comprendre que rien n’est ce qu’il parait dans ce monde d’opportunistes. Introduit par des cinématiques façon comic américain sketché et animé à la va-vite, ce scénario viendra rythmer chaque fin de niveau et vous préparer au suivant. Pendant toute la durée de votre périple vous serez aidé par les agents du quartier général qui viendront vous donner de multiples détails sur votre mission via des commentaires audio. L’aventure commence alors que vous êtes envoyés dans le quartier européen de Bezoar pour enquêter après un massacre orchestré par les machines.
Une fois en jeu, on découvre les deux armes principales, une gatling miniature à tir rapide et un générateur d’énergie électrique. Première surprise, on ne switche pas d’une arme à l’autre comme dans un FPS classique et on se rend vite compte que ces armes sont upgradables. Au fur et à mesure de votre progression vous récupérerez de-ci de-là des bonus qui débloqueront des points d’upgrade. Une fois un point d’upgrade acquis il ne vous reste qu’à trouver un distributeur et acheter une modification pour vos armes, armure, santé, combinaison. Chacune arme possède plusieurs capacités, par exemple le tir original du générateur d’énergie envoie des boules d’énergie contre vos ennemis, mais une fois upgradé vous pourrez envoyer des décharges au sol ayant un rayon d’action plus ou moins important, des bombes IEM, etc. idem pour la gatling. Une fois votre upgrade acheté, sélectionnez l’arme avec la touche A ou E et naviguez à l’aide de la molette de la souris pour passer d’une fonctionnalité à l’autre. Bien sûr certaines fonctionnalités évoluées consommeront beaucoup plus de munitions. Les bonus de boucliers et de santé vous boosteront et ça ne sera pas de trop face à la menace toujours plus grandissante que représente les machines.
D’ailleurs parlons de ces robots tueurs. Si dans le monde d’Hard Reset l’humain a su s’aider de la robotique pour accomplir des tâches basiques (nettoyage, chirurgie, etc.) il n’est pas à l’abri de l’AI qui contrôle de nombreuses entités. Des petits robots rapides mais facilement destructibles aux gros fonceurs et dévastateurs au corps à corps en passant par les robots pouvant tirer des projectiles où aux bombes sur pattes qui se feront un plaisir de venir s’exploser sur vous (à la manière des headless kamikaze de Serious Sam), vous n’allez pas vous ennuyer. Les développeurs vous réservent également de gigantesques boss comme on en trouve à la fin de la version qu’on nous a envoyé. Heureusement pour vous, le jeu bouge bien, on switche rapidement d’une arme et d’un mode à l’autre ce qui nous permet d’être réactif en cas de manque de munitions (pensez à augmenter la charge de munitions dans les distributeurs d’upgrade).
Toujours au niveau du gameplay les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter des contrôles d’interface intuitifs à la manière d’un Doom 3 et vous devrez utiliser les consoles d’accès avec votre curseur de souris pour déverrouiller les ponts et barrières, ouvrir les portes et collecter des informations. Enfin le level design regorge de petites cachettes planquées partout dans les niveaux et vous invite régulièrement à tirer sur les barils explosifs et autres véhicules pour vous frayer un chemin dans des bâtiments et récupérer les bonus d’upgrades si précieux. Graphiquement le titre s’en sort très bien, on est loin d’un triple A comme Battlefield 3, mais cet univers à la fois sombre et chatoyant par ses néons et la multitude de vaisseaux traversant le ciel rend très bien grâce au moteur maison Road Hog engine qui permet de générer toutes les ombres et lumières dynamiquement complété par le Havok pour tout ce qui est physique. Pas de mode multijoueurs à la sortie même si les développeurs l’auraient souhaité, il a fallu faire un compromis pour cette première production.
Finalement on est conquis par ce titre à mi-chemin entre Painkiller et Serious Sam, proposant des hordes d’ennemis bien hargneux, des graphismes et une ambiance sonore de qualité et une histoire qui sort un peu des sentiers battus. Il nous reste à vous conseiller vivement d’attendre la sortie exclusive sur PC et de vous jeter sur ce FPS prévu pour le 13 septembre qui sera en pré-commande cette semaine sur Steam à un petit prix.
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