Shank 2 en test, le bon la brute et le truand

Petit retour dans le passé. C’était il y a deux ans. A l’époque, l’IGF venait de révéler le Shank de Klei Entertainment comme l’une des plus grosses sorties “indépendantes” (entre guillemets car le titre était est est toujours édité par EA Partners) de l’année à venir. Au programme, de la baston toute sanguinolente en 2D en plein coeur de la mafia mexicaine. Sorti quelques mois plus tard, le titre s’est révélé très bon, bien qu’un peu court, et relativement répétitif. La semaine dernière est sortie la suite plus ou moins directe de ce premier épisode, Shank 2, et nous nous sommes posés cette simple question : est-ce qu’il faut à nouveau céder à son chant des sirènes ? La réponse ci-dessous.
Mais résumons d’abord Shank : s’il est à la base le nom du mexicain énervé que l’on joue presque tout le long de ces deux titres (comme si God of War s’était appelé Kratos), c’est également le nom d’une des attaques de base de notre bonhomme. Ainsi, comme dans le premier jeu, il sera question de traverser des niveaux remplis d’ennemis le tout agrémenté d’un peu de plate-forme, même si celle-ci contribue plus à la mise en scène du level que par volonté de diversifier un peu le gameplay.
Maintenant que ceci est compris, regardons dans les détails, parce que Shank n’est pas seulement une grosse brute, c’est aussi quelqu’un avec du style, le genre de mec qu’on peut laisser en slip sur la banquise et que l’on retrouve au bord de ta piscine les poches remplies de pesos. Comme je le disais, Shank, c’est de la baston (du beat’em’all pour être précis, ou beat’em’up pour les puristes d’entre-vous), mais de la baston raffinée : appuyez sur X pour “Shank-er” un ennemi, Y pour effectuer une attaque brutale, et B pour tirer, c’est la base.
A ceci on rajoute le saut, puisque le jeu gagne en verticalité ce qu’il perd en profondeur si l’on fait la comparaison avec un Street of Rage classique, on rajoute à tout ça la choppe bien connue des amateurs des jeux de baston en tout genre, les esquives, on mélange le tout, et ça y est, on a Shank 2. Un titre sanglant, nerveux (plus que le premier soit dit en passant), et surtout délicieusement jouissif. Sur les premiers parties, il est dur de retenir ses coups, heureusement les ennemis un peu plus gros que la moyenne viennent nous rappeler à nos obligations.
Des ennemis, ça oui, il y en a ! De petit à très gros en passant par les animaux, ceux-ci ne manquent pas de nous harceler. Car si l’on comptait globalement que deux sortes d’ennemis en plus des animaux, il faudra également compter sur les petits, moins résistants mais plus énervants puisqu’ils peuvent s’agripper à vous comme une furie le premier jour des soldes sur une paire de chaussures. Rajoutons à cela les chargeurs, des ennemis plutôt gros et qu’il conviendra d’éviter lors de leur attaques, et des femmes ninjas, de corpulence moyenne mais plus rapides.
Quant aux ennemis classiques, ils pourront disposer désormais d’armes “pick-up” qu’il est possible de retourner contre eux une fois bien entamés puis de ramasser pour mieux s’arranger que les survivants ne le soient plus très longtemps. Du côté des boss, si les manoeuvres plus ou moins complexes sont encore de la partie, nous constaterons qu’ils sont nettement moins difficiles à appréhender que dans le premier titre, d’ailleurs, de manière générale, il n’y a que peu de passage vraiment bloquants alors qu’il fallait souvent recommencer dix fois un boss pour espérer le vaincre, même en normal dans le premier Shank.
« Mais alors, si les niveaux sont plus simples, le jeu doit être plus court ? » demandera le lecteur attentif, et en effet, le jeu est court ; pas forcément plus que le premier, mais il n’aura fallu à la rédaction de Playitlive que 4 heures pour boucler la campagne solo, malheureusement non accompagnée de son équivalent multijoueur. C’est court en effet, mais ce serait faire l’impasse sur une des grandes avancées du jeu: le scoring.
Si le premier titre demandait de remplir quelques succès et d’atteindre quelques objectifs pour remporter de nouveaux habits, celui-ci fait globalement la même chose avec un peu plus d’habits et surtout des points pour se tirer la bourre entre amis (ou voir son nom vers le haut du classement pour les plus narcissiques). A ceci on rajoutera un mode Survie jouable en multijoueur dans une arène de trois étages, pour obtenir un concentré du jeu; cependant la difficulté de ce mode pourra en refouler plus d’un.
Au niveau de l’animation, outre que les combats sont plus fluides, ça reste toujours un régal à regarder, même si nous pourrons regretter un léger manque de soin apporté aux cut-scenes. Enfin, un petit mot au niveau du scénario, si celui du premier se la jouait légèrement Kill Bill avec quelques tueurs à abattre l’un après l’autre pour se venger d’avoir été laissé à moitié mort, celui-ci nous envoie lutter contre des guérilleros pour délivrer une figure quasi-maternelle; cependant, la sauce a du mal à prendre et il est délicat de résumer le scénario après avoir fini le jeu.
Conclusion
Bref, d’un côté nous avons un nouveau Shank, un gameplay affiné, du scoring et un mode survie (enfin!) jouable en ligne, de l’autre côté, l’absence de campagne coopérative se fait d’autant plus ressentir que celui-ci manquait cruellement au premier opus. Si l’on rajoute à ça l’aspect anecdotique du scénario, il en faut peu pour penser que ce titre est sorti trop tôt et qu’il aurait mérité de plus gros ajouts. Mais faut-il pour autant bouder notre plaisir ? A moins de ne pas avoir spécialement apprécié le premier titre, il est peu probable que celui-ci vous fasse bondir; quant aux inconditionnels de Shank et ceux qui n’ont tout simplement pas joué aux premiers, ils peuvent y aller sans crainte. Jeu testé sur PC avec une manette Xbox for Windows.
Note globale
Commentaires
2 réponses à “Shank 2 en test, le bon la brute et le truand”Trackbacks
Regardez ce que les autres en pensent...[...] On a eu droit à de la plateforme loufoque avec Eets, de l’action avec Shank et Shank 2 (en test chez nous), et maintenant c’est au tour de l’infiltration de faire partie des gameplays [...]
[...] qu’on a eu notre dose de tatane avec le jeu et qu’on a aimé ça (voir notre test) on s’est dit qu’il serait bien de vous en faire profiter. Ainsi, Playitlive et Klei [...]