Minecraft Xbox 360 en test, révolution en kit

Il y a des jours comme ça où on n’attend rien de la vie. Des jours où tout semble gris et terne comme l’humeur qui nous habite. Pourtant, il y des jours comme ça, susceptibles de recéler des surprises à même de changer le cours de vôtre existence. Il y a des jours comme ça… et aujourd’hui en est un. Pourtant, tout avais mal commencé. Les rares heures de sommeils d’une nuit trop agitée finissaient de se dissoudre dans les méandres des vapeurs d’alcool de la veille, ingurgité en bien trop grande quantité. Cette sensation désagréable de cheveux poussant à l’intérieur de son crâne. La moto qui refuse de démarrer, frileuse à affronter la pluie battante au dehors. Bref, une journée pourrie, au parfum de déprime gothique.
Quand, quelques heures de Marilyn Manson en boucle plus tard, le soleil arriva enfin sous les traits étranges et pourtant rassurants de Billou, notre rédac’ chef, le sourire aux lèvres et à la main, une jolie clef pour tester la version Xbox Live Arcade de Minecraft. Je dois bien l’avouer, j’ai honte, car j’étais passé complètement à côté de Minecraft dans sa version originale sur PC et, finalement, tant mieux, car c’est avec l’esprit ouvert et libéré de comparaison que je vais pouvoir découvrir l’œuvre qui a tant bousculée le monde du jeu indépendant sur micro-ordinateur. C’est en mai 2009 que naît une nouvelle star du game design, Markus Persson, beaucoup plus connu aujourd’hui sous le nom de « Notch », grâce à une création originale et totalement indépendante permettant au joueur d’évoluer dans un véritable et gigantesque bac à sable où tout, ou presque, est possible.
La communauté des joueurs s’y étant essayé se montre, alors, incroyablement assidue et inventive, faisant, d’un programme inconnu, le fer de lance d’une révolution tant attendu du jeu indépendant, lui permettant, enfin, de susciter l’intérêt, à la fois, du grand public, mais aussi des gros éditeurs . Cette révolution à un nom: c’est Minecraft. C’est donc… euh… un plus un égal??(Oui je suis une bête en mathématiques)…Trois ans plus tard que nous arrive cette version destinée à notre magnifique monolithe blanc (ou noir uh? Pas de racisme ici). Le concept de Minecraft est assez simple, le monde entier est défini par des blocs de différentes matières qu’il sera possible de modifier à loisir. Un peu comme si le joueur était parachuté dans un gigantesque champ de LEGO avec pour seule contrainte de n’en avoir aucune.
Le jeu est découpé par le cycle du jour et de la nuit. Le jour, il sera temps de miner, de couper du bois, de créer tout ce qui peut traverser vos petites cervelles abimées par trop d’heure gâchées sur Call Of Duty, alors que la nuit, tout change. Les monstres prendront possession des lieux et vous aurez fort intérêt à avoir construit un solide abri tant que le soleil brillait afin de ne pas finir dans l’estomac en putréfaction du premier zombi qui passait dans le coin. Ma première nuit fut une expérience de l’enfer. Mes amis avaient pourtant tentés de me prévenir, mais, tellement motivé par la soif de la découverte et la fierté qui fit, jadis, les vrais pionniers du pays des Quakers, je refusais d’écouter.
Je passais donc ma première journée à couper du bois, laissant libre cours aux démons du Charles-Ingallsisme qui sommeillait en moi, à construire les fondations de ma future maison… bref je prenais mon temps, n’ayant aucune idée de ce qui allait m’arriver. Et, tel la cigale, quel ne fut pas ma surprise quand vint la nuit, trainant derrière elle tout le bestiaire du jeu. Je fus donc, rapidement, pris à parti par des zombis menaçants, des araignées perfides, des squelettes archers et, les pires de tous, les Creepers, ces monstres ayant la fâcheuse habitude d’exploser en réduisant en cendres tout ce qui peut être à proximité. Ma future réplique du manoir Playboy, que j’avais mis tant de temps à élaborer, en fit rapidement les frais, me renvoyant, au passage, à mon point de départ, perdant tout ce qui pouvait etre dans mon inventaire. Cette nuit là, j’allais goûter au Game Over une bonne dizaine de fois… Et ca, mon égo risque de s’en souvenir longtemps.
Les premiers buts, une fois son bunker créé, seront de trouver différents matériaux afin de créer des objets. On coupera donc du bois pour confectionner un atelier ouvrant de nouvelles possibilités de construction, puis on partira à la conquête de la roche, en espérant dénicher du fer, de l’argent ou de l’or, pour s’enfoncer encore plus profondément dans les entrailles de la terre, à la recherche de diamants et d’obsidienne. Il faudra créer de nouveaux outils en utilisant des matériaux de meilleure qualité pour espérer extraire de nouvelles ressources. Ainsi, pour obtenir du minerai de fer, il faudra, au préalable fabriquer une pioche en pierre. Dans le cas contraire, la roche se brise sans ne rien laisser d’autre derrière elle, que le goût amer d’avoir gâché une ressource rare. On passera donc de longues heures à courir après la technologie nécessaire pour s’équiper correctement.
Une fois sa jolie armure confectionnée, on tentera d’explorer les nombreuses grottes disséminées dans le paysage, recélant monstres et trésor en quantité. Parfois, on aura même la chance de tomber sur de véritables donjons dont l’exploration se révèlera aussi palpitante que difficile. L’interface de confection se révèle tout à fait adaptée au portage sur console. Les actions sont simples à effectuer notamment grâce à l’automatisation de la grille de fabrication. A l’origine, sur PC, il était nécessaire de trouver la bonne combinaison, pour réaliser un objet, en plaçant les matières premières sur une grille de 3×3 cases. Il fallait donc placer, une à une, chaque ressources en espérant obtenir quelque chose, puisqu’aucun plan ne vous était donné. Accessibilité oblige, la version console vous demandera juste de choisir l’objet à fabriquer sans vous préoccuper de la recette.
On regrettera évidement la perte de l’aspect recherche originel, mais on saluera également le côté pratique de la chose, notamment lors de la production de masse d’objets. Heureusement, si l’établi est automatisé, le four, deuxième élément permettant de créer des matériaux évolués, ne l’est pas. Il faudra donc tester et re-tester les combinaisons de matière afin d’obtenir de nouveaux items pouvant eux aussi être, à leur tour, combinés. Techniquement, le jeu est fidèle à l’original. C’est donc un monde tout en pixel art qui sera proposé. Si on est extrêmement loin du décollement de rétine dans un râle de plaisir orgasmique, le design fait tout de même son effet en créant un mode unique pouvant, parfois, se révéler beau et poétique.
Bien sur, tout est cubique et cela ne plaira certainement pas à tout le monde, mais c’est aussi ça Minecraft, un parti pris graphique assumé. Vos aventures seront soulignées par une musique envoûtante et apaisante du meilleur goût, transcendant souvent l’émotion ressentie. Du très bon travail, donc, en ce qui concerne la bande son qui, définitivement, vise juste. Mais plus qu’un étalage technique, Minecraft est avant tout une expérience profonde et hypnotisante et il n’est pas rare qu’une partie commencée en début de soirée ne se termine qu’aux premières lueurs du jour. Le jeu étant sans fin, les seules limites seront donc les vôtres.
Conclusion
Minecraft sur Xbox 360 reprend la version Beta 1.6.6 existante depuis plus d’un an. Il est évident que le jeu a bien évolué depuis ce stade, pourtant on retrouve tout ce qui en fait le charme. Le principal point négatif sera clairement le prix. Débourser environs 20eur (1600 Microsoft Points) pour ce qui ne fut, finalement, qu’une bêta pourra faire serrer des gorges au moment de passer à la caisse. Évidement c’est compréhensible voir humain, et pourtant on aurait tort, car Minecraft est un jeu extrêmement complet, qui promet de recevoir un grand nombre de mises à jour et de nouveaux contenus. La seule inconnue à ce jour étant de savoir à quel prix. Néanmoins, la durée est de vie en solo est hallucinante et quand on sait qu’il est possible d’explorer le monde à quatre joueurs en simultané en écran splitté et jusqu’à huit sur le Xbox Live on comprend vite que la production de Mojang fait partie de ces jeux auxquels on joue pendant des années. En fait, Minecraft c’est un peu comme un meuble Ikea. C’est cher et faut tout faire soit même, mais on ne peut pas y résister.
Note globale
Commentaires
Une réponse à “Minecraft Xbox 360 en test, révolution en kit”Trackbacks
Regardez ce que les autres en pensent...[...] sur le Live toujours à quatre joueurs. Retrouvez notre avis sur Minecraft XBLA en suivant ce lien. Articles en rapport Minecraft Xbox 360 en test, révolution en kit Far Cry 3, Minecraft [...]