Medal Of Honor Warfighter en preview multi, la guerre ça rapproche

Victimes de la mode, les membres du Tier1 reviennent cet automne dans un Medal Of Honor plus couillu que poilu. En effet, les forces d’élites de l’armée américaine ont troquées leurs barbes bourrues et leurs lunettes d’aviateurs pour des petits copains provenant du top-of-the-pop des forces d’interventions internationales. Après une présentation du solo sur le showfloor de l’E3 dernier, place au multijoueur. C’est bien installés face à des PC survoltés que nous assistons à un court briefing des développeurs de Danger Close nous expliquant les rudiments nécessaires pour bien démarrer.

Si Electronic Arts nous a habitué à des combats dans des environnements ouverts ces dernières années avec les Battlefield, et même avec le multi très BF-light de Medal Of Honor 2010, ils préparent un sérieux concurrent à Call Of Duty avec ce Warfighter. En effet, ici pas de pilonnage de position à coup de tanks, ni de poursuite en jets, on se retrouve devant un jeu nerveux, privilégiant le close-combat dans des cartes étriquées.

Ce choix stratégique n’a rien d’anodin, Electronic Arts comptant bien venir marcher sur les plates bandes du grand méchant Activision, et maître en matière de combat rapproché : Call Of Duty. Le virage amorcé avec le pack Close Quarters de Battlefield 3 se confirme avec Medal Of Honor Warfighter. Et même si le feeling ressemble étrangement à la concurrence, les développeurs de Danger Close apportent un univers bien à eux.

Avant d’être un FPS bourrin de plus, le reboot de Medal Of Honor met les joueurs dans la peau de soldats d’élites. Dans le mode multi, vous allez tout d’abord devoir choisir un représentant de l’un des dix pays en présence. Chaque pays sera représenté par son groupe d’intervention (OGA pour les Etats Unis, SAS pour les britanniques, etc). Bon alors premier constat: où est passé le GIGN ?? Non mais c’est vrai quoi, on est chauvin où on ne l’est pas !

Cachées sous ce terme barbare d’unités d’intervention, ce sont belles et bien les douze classes du jeu qui nous sont proposées. Chaque classe ayant son set d’armes, grenades, fusils mais également des gadgets défensifs (frappe aérienne, drones de reconnaissance, etc.). Vous me connaissez, tel notre Crim dans un concert de Justin Bieber, j’aime foncer dans le tas. Et qui de mieux qu’un soldat américain pour me représenter, le genre de mec qui tire et pose les questions ensuite.

Une fois la carte chargée, me voilà dans la partie et avec moi un coéquipier sélectionné aléatoirement parmi mes huit confrères autour de la table. Ah mais je ne vous ai pas parlé du mode Fire Team. C’est pourtant le fer de lance du multi de Warfighter, bon allez je me rattrape. Fire Team se présente comme un mode coopératif à deux joueurs à l’intérieur de parties classiques en 8VS8 voire plus de type math à mort ou capture de drapeau.

En pratique, votre compagnon de route pourra vous voir à travers les murs, spawner sur vous, vous assister lors de kills multiples (cela occasionnant un gain d’XP supplémentaire), vous soignez lorsque vous êtes à terre ou vous redonner quelques packs de munition. Car oui la guerre, la vraie ne se joue pas avec 500 balles en rabe et une visée automatique. Ainsi Warfighter et son leitmotiv « Authentic Action » se veut plus fin que son nemesis. Ici vous n’avez que quelques balles dans le chargeur et devez travailler en équipe pour terminer dans le top du classement.

La carte que nous avons pu découvrir se prêtait parfaitement à de l’action synchronisée que requiert le mode Fire Team. On se retrouve téléporté en somalie dans une petite bourgade du coin et il va nous falloir sécuriser des points de contrôle représentés par des drapeaux et tenir le plus longtemps possible notre position. On avance en tandem avec son coéquipier pendant que nos autres compagnons font leur vie et on se surprend à jouer le jeu de la couverture efficace pour récolter un maximum d’XP.

La sensation de danger permanent introduite avec Battlefield 3, son moteur Frostbite 2 et ses environnements destructibles est ici accentuée par la micro-gestion de votre équipe et les niveaux exigus. Lorsque vous tentez de capturer un point sous un feu nourri avec 20 balles dans le chargeur et comme seule protection un mur en boue séchée, vous êtes assez content de voir débouler votre partenaire qui vous lâche un chargeur flambant neuf pendant que son module mitrailleuse radio-commandée nettoie la place tranquillement.

Travaillé plus en profondeur que sa cuvée 2010, le multijoueur de Warfighter peut rivaliser face à Call Of Duty grâce à son aspect coopératif prononcé. Reste à balancer le jeu qui semble un peu trop facile lors des rounds d’attaque, et voir quels seront les armes et accessoires que l’on pourra se payer avec l’XP du jeu (on nous promet 72 items à débloquer pour personnaliser nos soldats). Il reste quatre mois à Danger Close pour peaufiner son produit, gageons qu’ils utiliseront ce temps précieux pour combler les dernières lacunes du jeu.

BiLLOU95, Rédacteur en chef