Resonance en test, les quatre fantastiques

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Ma souris commence à être fatiguée de double-cliquer sans arrêt à cause d’un certain Diablo 3. Du coup, elle est allée se plaindre à notre cher rédacteur en chef. Comme il a grand coeur, il lui a proposé une trêve. Du coup je me retrouve avec une grosse boîte en carton sur mon bureau à la rédac, comme à l’époque. Après avoir ouvert soigneusement le paquet, je découvre le nouveau jeu édité par Wadjet Eye Games, qui porte le doux nom de Resonance. Les gens de Wadjet Eye Games aiment le retro, le vrai, celui avec plein de pixels. Et surtout, Wadjet Eye Games aime les point & click de l’époque Lucas Arts (Monkey Island, Indiana Jones, Day of The Tentacle). Forcément, l’éditeur ne pouvait pas passer à côté du jeu proposé par les développeurs de Vince Twelve.

Resonance est dans la même lignée que les autres jeux de la boîte d’édition de Dave Gilbert, à qui l’on doit déjà la série Blackwell et Gemini Rue entre autre : Du gros pixel, une bonne histoire bien profonde avec des touches plus ou moins poussées de science-fiction. Tout commence avec un bulletin d’information présentant des attaques terroristes synchronisées dans plusieurs pays : USA, Chine, Israël, etc.

Le ton est donné, nous allons avoir à faire à un complot terroriste global. Une fois ce flash d’infos terminé, oh grande surprise, nous revenons quelque jour plus tôt dans la peau d’un jeu scientifique nommé Ed. 6h du matin, un dimanche, il reçoit un coup de téléphone de son chef qui menace de détruire leur projet jugé trop dangereux.

Ni une ni deux, notre rat de laboratoire prend le métro pour aller dissuader son chef. 6h30, vous voici dans la peau du détective Bennet, en pleine planque d’une grosse affaire. Son but : trouver le repaire du malfrat qu’il suit. 6h35, vous voilà dans les basques d’une petite fille de 5 ans qui doit quitter de sa chambre pour fuir un monstre. Bon finalement, tout ceci n’était qu’un cauchemar, vous vous réveillez infirmière et il est l’heure pour vous de partir bosser à l’hôpital.

Enfin 6h55, vous êtes Ray, un journaliste qui enquête sur un projet nommé Antreverta dont je vous cacherai la nature pour éviter le spoil. Une fois la présentation des 4 personnages faite, vous découvrez en tant qu’Ed le corps de votre chef et devrez enquêter sur le projet nommé Resonance.

Même si nous avons affaire à 4 personnages très stéréotypés (jeune scientifique blondinet à lunettes, détective un peu enrobé au costume daté, etc.), nous arrivons quand même à nous attacher à ceux-ci au fil de l’aventure. En plus de la gestion des 4 personnages, qui est nécessaire pour réaliser certaines tâches, Vince Twelve apporte un énorme vent de fraîcheur sur plusieurs points.

Le premier concerne l’inventaire. En plus de l’habituel inventaire à objet, nous nous retrouvons avec deux autres inventaires. Le premier dans lequel on place tous les objets présent dans la scène (porte, immeuble, machine à café), un second où l’on retrouve des fragments de mémoire. A chaque action importante, un fragment de mémoire est créé. En plus d’aider le joueur à se souvenir des objectifs principaux à réaliser, ils servent réellement d’objet.

Placez un objet de l’un de vos trois inventaires (objet, décors et fragment de mémoire) sur une personne et vous vous retrouvez avec une panoplie impressionnante de possibilités d’interactions. Déroutant au début, le système rapidement intuitif par la suite. Pour ne pas rendre son jeu trop complexe, Vince Twelve a eu la bonne idée de rendre plusieurs parties optionnelles.

Lorsque vous vous retrouvez à l’hôpital avec le corps du chef d’Ed, celui-ci à un journal pour sa nièce Anna, l’un des quatre protagonistes. Celui-ci est verrouillé par un cadenas à 3 chiffres. Vous avez deux options : soit trouver la bonne combinaison, soit forcer la serrure. Quel que soit votre choix, cela n’aura aucune incidence sur la suite de l’histoire si ce n’est enrichir le background du jeu, voir donner quelques pistes (très légères) sur une énigme future.

En parlant des énigmes, coeur des point & click, nous sommes quand même face à un jeu relativement difficile. Pas question ici de mélanges d’objets improbables, mais un réel besoin d’observation et d’écoute pour trouver toute la solution pour débloquer une situation. Sachant que certaines énigmes ne peuvent être résolue que part un, voire plusieurs personnages en même temps, il vous faudra correctement jongler entre chaque personnage.

Conclusion

Avec un scénario très bien maîtrisé, Vince Twelve réussi son jeu. Bien qu’entièrement réalisé en pixel-art , nous nous retrouvons devant un titre bien plus fin qu’à l’époque glorieuse du milieu des années 90. La bande originale sait se faire discrète mais suffit à vous plonger dans le jeu. Le fait d’avoir plusieurs personnages à gérer rajoute un réel plus, notamment pour les énigmes demandant plusieurs personnages. Il vous faudra entre 15 et 20 heures pour voir le bout de l’aventure, ceci dû à la grande difficulté du jeu, non pas à cause d’énigme tordues, mais bien dû au aux mécaniques de jeu apportées par les développeurs. On ne peut que vous conseillez le jeu, sauf si l’anglais est une langue totalement étrangère pour vous.

Note globale

★★★★☆

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
Une réponse à “Resonance en test, les quatre fantastiques”
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