Metal Gear Rising Revengeance en preview, nos impressions en fines tranches

Depuis la Gamescom, sa première prise en main de Metal Gear Rising Revengeance et son retour aussi enthousiaste, Delva a de curieux rituels à la rédaction. Lorsque vient l’heure de l’apéro à la nuit tombée, il attrape le saucisson, un couteau et se lance dans un mime improbable du découpage en fine tranches, comme le ferait Raiden avec un ennemi avant de reposer le tout en sueur. Oui au début ça surprend. Mais finalement on s’y fait, et après quelques mois d’attente je peux enfin poser mes doigts de PCiste habitué au doux son du clavier sur une manette de Playstation 3 pour tester la démo Tokyo Game Show 2012 de MGR Revengeance, histoire de comprendre la folie qui a atteint notre très cher Delva. Après une petite demi-heure de jeu il faut se rendre à l’évidence : ce coquin de Delva avait raison.
Cette partie de Metal Gear Rising Revengeance nous est introduite par une courte cinématique présentant le contexte et les événements qui conduisent notre ami Raiden à reprendre du service. En 2018, alors que le monde se remet peu à peu des différentes guerres civiles, une organisation assassine le Premier Ministre de la République d’Abkhazia. Pas de bol, Raiden, alors recruté par la Société Militaire Privée Maverick Security Consulting était censé veiller sur lui. Pire, il se fait salement malmener par un cyborg répondant au nom de Samuel Rodriguez. Après un petit séjour en convalescence, Raiden maintenant doté de nouvelles améliorations revient sur les traces de l’organisation Desperado Enterprises et compte bien prendre sa revanche.
Voilà pour l’intro, passons au gameplay. Passé le rapide tutoriel qui nous explique comment frapper et trancher : Triangle pour un coup puissant, Carré pour une attaque rapide, Rond pour effectuer une action et L1 pour lancer le Katana Mode en slow-motion et trancher en choisissant soigneusement l’axe de découpe avec une précision quasi-chirurgicale, il est temps d’aller aiguiser notre lame sur les armures des soldats. Fraîchement débarqué par un jet-ski futuriste ultra-rapide, notre bon vieux Raiden ne va pas avoir le temps d’admirer le décor puisque les premiers ennemis apparaissent. Si le gameplay de Metal Gear Rising Revengeance nous incite toutes les 3 secondes à bourriner et trancher tout ce qui passe à portée de votre lame, il faudra la jouer un tant soit peu finaud pour éviter de crever la gueule ouverte au bout de 30 secondes.
En effet, votre barre de vie et votre jauge de Katana Mode sont alimentées par des électrolytes, et comme la nature cyborg est bien faite vous pourrez en retrouver dans les colonnes vertébrales de vos ennemis. Ainsi, tuer, éviscérer, trancher ne durera qu’un temps. Lors de vos combats, vous aurez la possibilité à un moment donné d’appuyer sur Rond pour déclencher une action qui arrachera la colonne vertébrale du pauvre soldat qui vous affronte et il est fortement conseillé de le faire régulièrement pour vous régénérer : qui sait ce que vous allez rencontrer sur votre chemin, des Geckos, des chiens cyborgs ? Mieux vaut avoir du jus d’électrolytes en réserve pour les affronter en toute sérénité.
Raiden possède également d’autres gadgets lui facilitant la tâche. Tout d’abord un Ninja Mode activable par simple pression continue de la touche R1. Ainsi il peut courir et escalader sans effort les différentes caisses et autres obstacles qui lui barrent le chemin. Puis, outre les armes secondaires à récupérer sur les ennemis et dans certains endroits stratégiques, il a à disposition un AR Mode qui lui permet de voir les ennemis et objets interactifs à bonne distance. Pratique, cette vision nous offre donc la possibilité de la jouer infiltré, mais pas trop quand même. On peut par exemple se faufiler dans l’environnement, assassiner tranquillement un garde sans avoir à passer à découvert et se taper une demi-douzaine de ses collègues.
L’élimination de deux Geckos un peu plus loin dans le niveau est un bon exemple de ces choix qui s’offrent à nous. On peut par exemple attendre qu’ils s’éloignent l’un de l’autre pour se les faire un par un, trancher le pilier d’un pont sur lequel l’un des deux bipèdes fait sa ronde pour le faire tomber, ou foncer dans le tas et découper frénétiquement. Aussi, si les codes du beat-them-all à la PlatinumGames sont parfaitement respectés, on sent l’empreinte d’un Metal Gear de Kojima Productions à chaque instant : le son strident de l’alerte et son timer de 100 secondes, les points d’exclamation au dessus des ennemis, la boîte en carton, etc. Le jeu reste dirigiste et certains passages ou l’entrée dans certains bâtiments déclencheront des scripts comme un appel au codec ou une cinématique.
Cette démonstration se termine par l’affrontement avec un boss-chien-cyborg et sa queue tronçonneuse répondant au nom de LP-84MQi qui n’hésitera pas à vous balancer des vagues d’ennemis successives entre ses attaques. Ici, l’extraction d’électrolytes, le timing et l’utilisation au bon moment du contre, effectué par une pression simultanée des boutons Avant et Carré, seront indispensables pour appréhender le pattern de ce boss dans le plus pur style PlatinumGames. Les développeurs ont également intégré un système de « finish moves » qui mettent fin au combat de manière magistrale avec affichage de kanji sur le côté de l’écran pendant que Raiden danse littéralement autour de l’ennemi en faisant virevolter sa lame.
Côté technique, on est face au moteur développé pour Bayonetta et encore mis à jour depuis Vanquish. Le jeu tourne tranquillement à 60 fps et affiche des textures plutôt mignonnes, surtout pour de la Playstation 3. On a hâte de voir ce que cela va donner sur une Xbox 360, plate-forme de référence pour les jeux PlatinumGames comme on le sait. De l’action démesurée et nerveuse, du fan-service pour les amateurs de MGS, Metal Gear Rising Revengeance a donc tout d’un futur hit. Réponse en début d’année prochaine puisque le jeu arrive en Europe le 21 février sur Xbox 360 et Playstation 3. Sur ce je vais donner un coup de main à Delva, c’est bientôt l’heure du pastis-saucisson.
Mais bien-sur que j’avais raison, j’ai toujours raison !