Defiance en test, San Francisco, sa baie, ses mutants, ses extraterrestres

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Si l’on fait attention, on remarquera aisément qu’en matière de science-fiction, San Francisco et Los Angeles sont des destinations que les aliens apprécient tout particulièrement (tout comme New York et Paris sont si souvent la proie des catastrophes naturelles ou des menaces terroristes). Defiance est fidèle à cette règle : on y joue des sortes de mercenaires embauchés pour récupérer une technologie redoutable appartenant à une race extraterrestre sur la côte ouest de ce qu’il reste des Etats-Unis.

Mais avant même de s’étaler sur le scénario, expliquons d’abord que Defiance est un MMO, dont le concept est original : il se veut évolutif, en parallèle d’une série (du même nom) de science-fiction qui est présentée en exclusivité sur… SyFy. L’histoire, assez complexe, retrace la cohabitation entre humains et extraterrestres. En toute honnêteté, je n’ai pas tout compris à l’histoire du monde, mais grosso modo, disons que ces « gentils » aliens ont débarqué sur Terre, et que plusieurs dizaines d’années de conflit ont suivi, dont la très grande bataille de Defiance (un massacre, visiblement), qui marqua un tournant dans la guerre.

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Defiance est donc le seul endroit où tous les peuples peuvent cohabiter « pacifiquement ». Et comme on peut s’y attendre, de nombreux dangers guettent les héros de la série. Le jeu, quant à lui, permet de suivre un certain Von Bach dans la recherche de l’archatech, une technologie qui permet de… bah pour l’instant, je suis incapable de vous le dire, mais à priori, c’est du lourd.

Le MMO permet donc d’incarner un Pillarche, une sorte d’aventurier / mercenaire. Quatre « classes » (qui n’en sont pas vraiment) vous permettent de vous plonger dans le bain : Paria (une sorte de criminel), Survivant (un chasseur solitaire spécialiste de la… survie), Vétéran (un ancien soldat des guerres ayant menées à la bataille de Defiance) et Mécanicien (un spécialiste de la mécanique, comme c’est original). Mais au final, on se rend vite compte qu’en dehors des premières armes qu’on reçoit (le Vétéran recevant par exemple un fusil d’assaut), le choix de la capacité « clef » du personnage est totalement libre, et qu’au bout de quelques dizaines de minutes de jeu maximum, toutes les « classes » en sont au même point d’avancement de personnage.

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Le système de progression de personnage part du principe que chaque joueur sélectionne une capacité EGO parmi les 4 disponibles. L’EGO, c’est une sorte de système informatique implanté à votre personnage, dernier né de la technologie, qui permet de monitorer vos fonctions vitales, de vous aider à remplir vos objectifs, et de pirater les systèmes informatiques à l’aide d’une intelligence artificielle qui parle dans votre tête. Plutôt sympa, à vrai dire, même si le concept n’est hélas pas assez poussé à mon goût. Donc, le système EGO vous permet de débloquer tout d’abord une capacité clef. L’une d’elles vous permettra d’augmenter vos dégâts temporairement (DPS distance donc), une autre permettra de produire un leurre attirant le feu des ennemis (plutôt orienté tanking, donc), une autre de devenir invisible quelques secondes (DPS corps-à-corps et évasion / discrétion, plutôt utile pour les snipers également), et enfin une dernière de courir beaucoup plus vite (orienté… bah un peu ce que vous voulez en fait, c’est celle que j’ai trouvé la moins utile).

Dans Defiance, point de niveaux au sens standard du terme. Vous possédez bien une barre d’expérience, mais lorsque celle-ci est remplie, vous gagnez plusieurs points dans un « Score EGO », en plus d’un point de Talent EGO. Ce « score d’EGO » vous permet de déterminer votre puissance théorique, et d’accéder à différents talents (certains ayant un prérequis de score d’EGO pour pouvoir être maîtrisés). Les points de Talents, eux, vous permettent de débloquer des petites capacités utiles dans diverses situations : certaines sont plutôt orientées DPS, d’autres tanking, d’autres sont purement utilitaires, etc.

Au fur et à mesure de votre progression en score d’EGO, vous débloquez également des emplacements de Talents pour votre personnage, vous permettant d’avoir un peu plus de cordes à votre arc. Chaque Talent, enfin, possède trois niveaux : celui permettant de le débloquer et deux l’améliorant (la Capacité clef, elle, possède 5 niveaux au total). Attention cependant : pour le moment, il n’est visiblement possible que de débloquer une seule Capacité EGO simultanément, même s’il reste toujours possible de « respé », pour un coût en monnaie du jeu (les « Scrips »).

Le système de jeu lui-même est celui d’un TPS : la caméra est centrée au-dessus de l’épaule du personnage, et vous permet de viser et défourailler tout ce qui se dresse entre vous et vos objectifs. La vue passe en FPS uniquement lorsque vous zoomez, si votre arme est équipée d’un tel outil. Seules deux armes peuvent être équipées en même temps : à vous de faire le bon choix parmi celles que propose le jeu : pistolets, fusils de sniper (semi-automatiques, à verrou manuel), fusil à pompe / de chasse, pistolet-mitrailleur, fusil d’assaut, mitrailleuse légère, lance-grenades, lance-missiles, et quelques armes énergétiques dont certaines assez originales (entre autre celle qui permet de faire des dégâts sur la durée à vos adversaires, en les « marquant » de plusieurs spores… si l’adversaire meurt alors que les spores sont toujours présentes, chacune libère une petite bestiole qui attaque les ennemis alentour).

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Les munitions sont conséquentes (enfin plus ou moins, selon les armes) mais néanmoins limitées, et il est donc nécessaire de régulièrement faire le plein auprès de caisses de munitions disposées un peu partout dans le monde. Soyons honnêtes : le jeu se veut extrêmement bourrin, et même si les objectifs de missions semblent variés, au final, vous passez votre temps à buter tout ce qui bouge, que ce soit pour libérer des otages, escorter des gens, protéger des alliés qui piratent ou réparent quelque chose pour vous, ou autre. Les ennemis consistent essentiellement en trois factions : les gangs et criminels de tous poils, une faction ennemie qui travaille pour un grand méchant (je n’en dis pas plus), et des créatures aliens particulièrement agressives, les Messorans. Les premières heures de jeu sont très faciles, et soloter est très efficace, mais assez rapidement, il devient clair que certains passages vont être ardus, et former un groupe n’est pas du luxe, même si certaines missions restent à faire en Solo. Les missions, d’ailleurs, se divisent en quatre grands groupes.

Les missions principales, qui font avancer l’histoire, les quêtes secondaires, qui sont là pour apporter un peu de diversité, ni plus ni moins, les missions « série », qui ont un rapport direct avec la série sur Syfy, et enfin, les « défis », qui vous permettent de confronter votre talent et votre expertise aux autres joueurs, notamment dans des courses à timer, des séances de shoot de « tout-ce-qui-bouge-et-même-ce-qui-ne-bouge-pas », et autres. A cela s’ajoute des « maps co-op », des « maps compétitives » et des « guerres de l’ombre », les deux derniers étant des événements PVP un peu à la manière des « champs de bataille » d’autres MMO. Et encore, c’est sans parler de certains Events appelés « Chutes d’Arches » : des morceaux de cristaux aliens qui tombent sur Terre, et qui créent des zones dans lesquelles les ennemis grouillent, et où la coopération entre joueurs est véritablement importante.

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Dans le fond, Defiance possède un charme certain : les graphismes sont plutôt sympas (quoi qu’assez répétitifs au niveau des environnements), les animations corrects sans être exceptionnelles, la bande-son efficace, les bruitages cohérents, le système de jeu nerveux et dynamique. On y trouve des véhicules (indispensables pour se promener sur la map, véritablement grande, divisée en zones elles-mêmes d’une belle superficie), des armes à gogo (modifiables, qui plus est, par l’intermédiaire de mods de différents genres, s’adaptant à la catégorie d’armes à laquelle elles sont destinées) au feeling varié, un background complexe et complet…

Mais j’ai peur que l’absence de réelles compétences actives (seule la Capacité Ego s’active, les Talents sont tous passifs) limitant le gameplay à du saut, du déplacement, du shoot et du rechargement d’armes ne nuise au final à l’attrait du jeu à la longue.

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Conclusion

En tout cas, force est de reconnaître que pour l’instant, mes deux dizaines d’heure de jeu ont été réellement addictives, et je me reconnecte avec plaisir régulièrement pour me défouler un peu et avancer dans le scénario. C’est donc son futur – et le suivi du jeu par les développeurs – qui nous dira si Defiance a un long avenir devant lui. En tout cas, les fans de la série, de post-apo et de SF en général y trouveront plutôt leur compte. Une petite note positive bonus : le jeu est entièrement localisé en français, dialogues et textes, et c’est vraiment plaisant. Dommage que notre personnage ne parle pas, on se croirait dans Half-Life à ce niveau.

Note globale

★★★½☆

Catz, Rédactrice

Commentaires
Une réponse à “Defiance en test, San Francisco, sa baie, ses mutants, ses extraterrestres”
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