Tomb Raider en test, le test revenu des enfers

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Les polygones les plus sexy de l’histoire reviennent rendre jalouses vos copines, dans un nouvel épisode intitulé sobrement «Tomb Raider ». Oubliez les secrets et lieux mythiques découverts ces 16 dernières années, l’Atlantide, la Chine ancestrale, la jungle indienne, sans oublier le désert de médiocrité ludique entre 2000 et 2006 avant que Square Enix ne délègue le développement de son titre phare à Crystal Dynamics, Lara a bien rajeuni, au point d’être à peine plus âgée que la licence, et ce nouvel épisode nous invite à découvrir toutes ses péripéties, celles qui la révéleront comme l’aventurière la plus célèbre du jeu vidéo.

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Planter une flèche dans la tronche d’un ennemi, what else

Après une intro CGI impressionnante signée Crystal Dynamics, on se retrouve immédiatement aux commandes d’une jeune femme, dans une bien mauvaise posture, perdue sur une île inhospitalière au large du Japon, et manifestement habitée par une belle bande de tarés sanguinaires. La réalisation est bluffante, les animations et le rendu visuel sont assez ahurissants et on se retrouve à la fois acteur et spectateur de la longue descente aux enfers de la jeune british, à mesure qu’elle s’enfonce au coeur de l’île pour échapper à ses poursuivants. Mouvements de caméras, éclairages dynamiques à la torche dans des grottes qui s’effondrent, action digne d’un Blockbuster hollywoodien, cet épisode n’offre aucun répit au joueur durant la première partie.

Le ton est donné : on est face à un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains, déconseillé aux moins de 18 ans. C’est à bout de souffle qu’on échappe temporairement à la menace, et qu’on atteint une falaise surplombant un cimetière de navires échoués, battus par une pluie diluvienne et secouées par la tempête. Le moteur graphique montre tout son potentiel à cet instant : c’est beau. On découvre un peu plus loin le système de sauvegarde, sous la forme de Checkpoints symbolisés par des feux de camps. Ils sont l’occasion de dépenser les points d’expérience dans de nouvelles compétence de crafting, de combat au corps à corps etc. ainsi que d’améliorer ses armes à l’aide de matériaux collectés çà et là.

L’occasion aussi de ramasser sa mâchoire et d’aller se préparer un délicieux thé Earl Grey, car l’aventure s’annonce ardue et éprouvante. Confrontée à cet univers hostile, Lara doit s’adapter et s’improviser Bear Grylls, vous savez, le mec payé pour boire son pipi à la télé sur un fond de jungle sauvage. L’aspect survie n’est pas poussé jusque-là, mais Lara dézinguera une biche dont elle dévorera le coeur encore fumant pour se caler le bide. C’est l’occasion de découvrir sa nouvelle arme de prédilection : l’arc (très à la mode dans le JV, en ce début de millénaire) avec ses multiples améliorations et ses flèches réutilisables.

Le système de combat se révèle plutôt réussi lorsque qu’un groupe de psychopathes remet la main sur Lara: Entrecoupés de QTE, les gunfights sont nerveux, avec une IA plutôt tenace : Les ennemis se mettent à couvert, contournent, balancent des cocktails Molotov. A ce propos, le BTP nippon favorisant l’emploi massif du bois dans ses constructions, cela devient vite problématique avec le feu qui se propage rapidement d’étages en étages. Le piolet d’escalade s’avère une excellente arme en combat rapproché, tandis qu’on décoche des carreaux les uns après les autres dans les crânes des ennemis. Très bon feeling avec l’arc, bien que les flingues classiques, dont l’immanquable fusil à pompe, permettent une approche un peu plus bourrin.

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Un bon moyen de soulager les quelques allers-retours nécessaires

Affichant une maladresse innocente et malgré ses réticences, Lara apprend à manipuler son arsenal, à donner la mort, et devient au fil de l’aventure une vraie maniaque de la gâchette. L’aspect exploration n’est malheureusement pas aussi réussi. Les quelques tombeaux disséminés sur l’île rappellent un peu qu’on est dans un Tomb Raider, avec des puzzles exploitant la physique et notamment les propriétés du feu. Mais la simplicité enfantine de ces énigmes laissera les fans de la série sur leur faim, 5 minutes chrono suffiront la plupart du temps à en faire le tour. C’est ce qui fait le plus défaut à mes yeux dans cette aventure : la sensation de se creuser la tête pour découvrir des trésors inestimables dans des sanctuaires interdits.

Les capacités athlétiques de Lara permettent toujours d’escalader les corniches, de descendre en tyrolienne et d’accéder à de nouvelles zones à mesure que s’étoffe son outillage. La caméra dynamique offre un angle cinématographique bien immersif, glissant derrière Lara lorsque celle-ci s’engouffre tête baissée dans des catacombes immergées- les claustrophobes vont adorer – ou se braquant sur le vide lorsqu’on traverse un pont de fortune en équilibre, le tout souligné par une ambiance sonore de qualité. Enfin terminons par un petit mot sur le mode multijoueur de Tomb Raider. Et pour cela je cède ma place à BiLLOU95 qui a lui pu s’exercer à cet exercice pendant de longues heures.

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Everybody jumps from the sound of a shotgun !

En effet, le jeu intègre pour la première fois un mode multijoueur, si l’on met de côté le mode coopératif de Lara Croft & the Guardian of Light. Et grande surprise, on est plutôt ravis du travail effectué par Eidos Montreal sur cette partie même si quelques modes de jeu restent anecdotiques. Ainsi, on préférera le mode Deathmatch en équipe bien plus intense que le mode Rescue et à jouer avec une bande de potes. Au fur et à mesure des parties en 4VS4 on progresse naturellement et on débloque skins, armes et perks plus ou moins performantes. Les événements dynamiques sur les maps et la verticalité du level-design sont bien vus, de plus les gunfights sont assez nerveux. On peut regretter cependant un nombre de maps réduit hors DLCs et surtout la relative facilité lorsque l’on joue au clavier/souris sur PC face à des joueurs à la manette.

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Une cage lestée, 3 poids inflammables, une torche, de quoi vous torturer les méninges pour environ 8 secondes

Conclusion

Square Enix nous livre sa copie révisée des aventures de l’aventurière anglaise, mais avec le recul je dois dire – et permettez-moi cette unique digression – que j’ai préféré le précédent : Tomb Raider Underworld. Ceci pour plusieurs raisons : parce qu’on aurait pu croire que la pudeur de la nouvelle Lara aurait fait un peu plus de sang à dispo pour nos méninges (je parle aux hommes) afin de résoudre des casse-têtes intéressants, mais finalement devant l’absence de défi intellectuel, on n’aurait pas craché sur son body vert moulant; parce que les quelques panoramas réussis, n’ont rien d’aussi grandiose que les Sphinx et autres temples immergés gigantesques des précédentes aventures, et parce que je ne supporte plus la tendance à zapper les thèmes musicaux des grandes sagas. Ainsi donc ce nouvel épisode apporte son lot de nouveautés au prix de quelques sacrifices, et à défaut d’être le plus réussi, il est certainement le plus audacieux.

Note globale

★★★½☆

ALu21, Rédacteur.

Commentaires
5 réponses à “Tomb Raider en test, le test revenu des enfers”
  1. Torack dit :

    Et donc le bonnet c’est combien?

  2. ALu21 dit :

    Je dirais 95 B, mais le débat reste ouvert.

  3. Tomb Raider en test, le test revenu des enfers : Playitlive.fr – jeux vidéo, actualité, previews, tests et reportages sur PC et consoles

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