The Night Of The Rabbit en test, encore une histoire de lapin blanc
Depuis quelque temps, environ 3 ans, un genre de jeu est revenu, tout du moins sur PC : le point & click. Que ce soit Telltale (Sam & Max, The Walking Dead), Amanita Design (Machinarium, Botanicula) ou Wadjet Eye Games (Resonance, Primordia), chacun de ces studios a apporté une vision différente des points & Click. D’un autre côté, nous avons les Allemands de Daedalic Entertainment qui eux n’apportent strictement rien au genre, mais fournissent toujours des productions parfaitement maitrisées. Avant de nous servir le dernier épisode de la trilogie Deponia, Daedalic nous a concocté son The Night of The Rabbit, un voyage dans un conte de fées. D’ailleurs tout commence avec le fameux lapin blanc, accueilli par un indigène masqué collectionneur d’histoires. Le lapin ne se souvient plus de rien, et part dans une mare qui vous téléporte dans un nouveau monde. A partir de ce moment-là, vous incarnez le vrai protagoniste du jeu, le jeune Jérémy La Noisette, 12 ans d’âge.
Un peu feignant sur les bords, mais avec un enthousiasme d’aventurier, votre grande première mission sera de partir à la recherche de mûres afin que votre mère vous fasse une tarte, digne récompense d’un aventurier. Pour les novices du point & click, pas d’inquiétude, une émission sur un poste de radio devant la maison vous expliquera les bases du jeu. Pour les habitués, rien que pour la touche d’humour sous laquelle est présenté ce tutoriel, il faudra l’écouter. Une fois les mûres récoltées, une enveloppe magique arrive dans votre boîte aux lettres. Celle-ci contient une recette. Ni une ni deux vous partez à la recherche des ingrédients de cette formule magique. Pif paf pouf vous invoquez… non pas le lapin blanc, mais un coffre de magicien ! Ça tombe bien, la magie est l’une de vos passions.
En fouillant le coffre, vous allez trouver 2 éléments indispensables à un magicien : une baguette magique et un chapeau. Comme tout bon magicien, de votre chapeau sort… le lapin blanc du début du jeu !! Ce lapin, le Marquis de Hoto, n’est ni plus ni moins qu’un magicien, ou plutôt un voyageur d’arbre pour être exact. A peine le temps de cligner des yeux, vous devenez son apprenti et le suivez dans un monde parallèle où les habitants sont des souris, des écureuils et des hiboux. On est presque dans un remake d’Alice au pays des merveilles, mais sans la vilaine reine. C’est ici que vous quête commence. Avant d’apprendre vos premiers tours, il vous faudra organiser un festival d’initiation. Je m’arrêterai là pour le spoil sur l’histoire, puisque celle-ci représente quasi l’intégralité de l’intérêt du jeu. Concernant les mécaniques du jeu, si vous êtes un habitué du genre, vous ne serez absolument pas surpris puisque The Night of The Rabbit se contente de la ligne directrice de ce genre : récolte d’objets, combinaison d’objets, utilisation d’objets et dialogue avec les PNJ.
On notera tout de même la présence du jeu de cartes « Quator » qui n’est ni plus ni moins qu’une dérive du jeu des 7 familles, qui reste toutefois agréable. On peut quand même reprocher au titre une difficulté inégale tout au long du jeu, avec parfois, aucun indice sur ce qu’il faut faire malgré la présence d’un livre de quête qui répertorie toutes les actions importantes à faire sans savoir forcément quand elles seront à faire ni leur utilité dans la progression de l’histoire. Du côté technique le jeu est superbe ! Tous les écrans étant peints à la main, on retrouve une multitude de détails / de vie qui donnent une ambiance toute zen au titre. Ambiance appuyée par une bande-son discrète, mais efficace. On peut rencontrer toutes fois, quelques bugs mineurs qui ne dérangeront pas l’aventure. Si vous ne parlez ni anglais, ni allemand, pas d’inquiétude, des sous-titres en français sont présents. Si ceux-ci ne sont pas parfaits, ils feront tout de même leur job, ce qui est déjà pas mal.
Conclusion
A qui s’adresse The Night of The Rabbit ? Si vous êtes allergique au point & click, vous pouvez passer votre chemin. D’un classicisme pur, The Night of The Rabbit ne vous étonnera absolument pas. Tous les éléments des point & click sont là, recherche et combinaison d’objet, papotage avec PNJ, rythme lent, etc. Pourtant la grosse dizaine d’heures que dure ce titre mérite d’être jouée, à condition que les contes de fées ne vous rebutent pas. Car derrière l’humour gentillet se cache une histoire bien plus sombre (ceux qui ont fait The Wishepered World comprendront) que l’on découvrira dans la deuxième moitié du jeu.
Note globale
le_crim, Rédacteur et animateur
