Company Of Heroes 2 en test, à l’Est rien de nouveau

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Suite à la preview de Company of Heroes 2, j’ai pu mettre les mains sur la version finale du produit. Faisant suite à un premier opus plutôt bien foutu, développé à la suite des premiers jeux Dawn of War du même développeur, dont il reprend certains concepts clefs, ce second opus ne révolutionne pas la franchise, bien au contraire, se contentant de le focaliser un peu plus encore sur les points de victoire, de moderniser quelques mécaniques de jeu afin de rendre le gameplay plus agressif et rapide, et d’ajouter un environnement « glacial », puisque le titre se concentre sur l’affrontement entres cocos et nazis sur le front Est.

Si certaines idées sont plutôt bien foutues (la gestion du froid, par exemple, qui oblige les unités d’infanterie à se planquer dans des maisons ou autour de feux pour se réchauffer et éviter de mourir dans d’atroces souffrances glacées, notamment lors de brusques et imprévisibles blizzards !), certains changements sont justes incompréhensibles. C’est le cas notamment de la gestion des « Généraux », qui perd son micro côté RPG au profit d’une simple sélection « d’orientation de compétences » en début de partie.

Chaque général offrira donc un mini arbre de compétences, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’apporte pas grand-chose au jeu. Bien que l’orientation générale du jeu et de ses mécaniques soit compréhensible (dans CoH 2, tout est fait pour le jeu online, et donc tout est facilité pour laisser au joueur le soin de se concentrer sur le micro management des unités et non sur leur achat ou la recherche de technos), je n’y suis absolument pas sensible.

Le résultat donne effectivement des parties online plus rapides à jouer, où l’on se focalise sur la gestion des unités elles-mêmes donc, mais également sur la stratégie globale (capturer tel ou tel objectif, etc.), mais le jeu se veut tellement poussif que par exemple il est totalement inutile de construire des bunkers, option de construction pourtant bien présente auprès des troupes du génie. 2 ou 3 tirs d’artillerie ou d’unités à longue portée réduiront n’importe quel bunker en miettes sans qu’il puisse répliquer. D’ailleurs, les missions solos le font comprendre rapidement : dans CoH 2, il ne faut surtout pas jouer défensif. Tout est misé sur l’agressivité et la vitesse de jeu. Une orientation plus « championnat » donc, qui nuit complètement au jeu pour des joueurs(/euses) comme moi, qui apprécient un RTS où les participants ont le choix entre de nombreuses stratégies.

Si vous êtes plutôt bon en ladder sur Starcraft, vous y trouverez donc votre compte, sinon, vous allez grogner. Cette « simplification » du jeu se retrouve d’ailleurs à tous les niveaux puisque même le nombre d’unités disponibles a été réduit au strict minimum (une poignée d’unités d’infanterie, quelques véhicules divisés en légers, moyens et une voir deux unités lourdes max, deux classiques unités d’artillerie).

Bref, vous l’aurez compris, l’orientation que prend CoH 2 ne me plait pas du tout – mais là, c’est une histoire de goût personnel. En revanche, la réalisation est impeccable : que ce soit les animations, les ordres à donner aux unités (j’en parlais déjà dans la preview mais le fait de pouvoir faire reculer une unité blindée dans qu’elle se retourne et expose son blindage arrière aux tirs ennemis est juste génial), les graphismes, les effets d’explosions, les sons… même l’interface, d’ailleurs, tout est propre et cohérent.

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Conclusion

Pour conclure, Company of Heroes 2 est donc toujours le jeu impeccablement réalisé auquel on peut s’attendre de la part de Relic, mais s’il y avait encore un petit flou sur le premier, le second épisode de la série a donc choisi son camp : celui du RTS « fast and furious », à la Starcraft, et ne laisse aucun doute quant à la volonté de l’éditeur et des développeurs d’orienter leur jeu vers du pur online (le beta-test annulé de Company Of Heroes Online ayant d’ailleurs été un indice allant dans ce sens). Je vais tâcher d’accorder au jeu la note qu’il mérite, basée sur le fait qu’il est très bien conçu, mais manquant de la touche d’originalité et de personnalité que chaque jeu se doit de posséder.

En outre, la simplification du titre nuit au plaisir que j’avais eu à jouer à son ancêtre, et c’est donc un message que j’aimerai faire passer aux game designers de Relic (et aux autres d’ailleurs) : simplifier n’est pas toujours une riche idée. On notera également que les unités ne réagissent pas toujours très précisément aux commandes du joueur, surtout au niveau du placement; il m’est arrivé de perdre des unités parce qu’elles se sont placées à quelques centimètres de l’endroit où je leur avais demandé d’aller, les exposant alors un peu trop au feu ennemi. Quoi qu’il en soit, CoH 2 apportera son lot de plaisir aux acharnés des RTS, principalement en mode multijoueurs, et au final, c’est peut-être ça le plus important.

Note globale

★★★½☆

Catz, Rédactrice

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