Ride To Hell Retribution en test, sexe, bagarres ratées et rock’n'roll

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Ride to Hell : Retribution fait partie d’une série de jeux édités par Deep Silver avec plusieurs studios de développement, qui comprennent donc Retribution, mais aussi Route 666 et Beatdown (ce dernier étant prévu pour Android et iOS). Tous tournent autour du même thème, très peu exploité dans le milieu vidéoludique : celui des bikers des années 1960. Fans d’Easy Rider, de Harley customs et de rock qui déchire, ces jeux sont donc faits pour vous.

Après une intro un peu longue tant on a envie de jouer après l’installation (le doux air de Road Rash n’y étant pas pour rien), on se retrouve dans la peau de Jack Conway, qui revient tout juste du Vietnam retrouver son oncle et son petit frère. Très vite, on apprend qu’il fait partie d’une famille de bikers dont le père, visiblement disparu depuis un moment, était l’un des membres clefs d’une bande appelée les Retribution. Vous allez rapidement avoir à faire à un autre gang de criminels endurcis, les Devil’s Hand, qui finiront par assassiner le frangin. Et là, c’est la guerre !

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Se présentant comme un jeu d’action (disons plutôt, de combat) à la troisième personne, on comprend assez vite que Ride to Hell : Retribution n’est pas fait pour faire dans la dentelle. Et si le sujet et l’ambiance semblent pas mal au premier abord, au final, le jeu est complètement mis à mort par un gameplay horriblement raté, à se demander si la boite de devs compte des game designers, ou bien si le game design a été réalisé par un stagiaire graphiste qui passait par là…

En gros, le principe du jeu tient en deux phases : les phases de combats à pied, qu’ils soient au corps-à-corps ou à distance avec des armes à feu, et les phases en moto, qui se divisent en deux mécaniques : les « courses » (qui n’ont rien de courses, croyez-moi…) et les « bastons ». Pour vous donner quelques idées du bousin, les phases de bastons en moto vous demanderont d’appuyer à répétition (4 / 5 fois max…) sur le même bouton / la même touche du clavier quand la commande correspondante apparaît à l’écran (oui, c’est tout, rien d’autre à faire). Lors d’une autre mission, vous devez choper un type dans un motel.

Vous finissez par le voir passer derrière vous, attraper sa bécane et s’enfuir, et votre prochain objectif est donc de retourner à votre moto pour le poursuivre. Non seulement le marqueur d’objectif est tellement pourri que j’ai galéré à localiser la moto (et pour cause, vous allez comprendre juste après), mais je me suis finalement aperçue qu’elle était placée à près de 30 secondes (réelles) de « marche à pied » de l’endroit où je me trouvais, ce qui est une éternité dans une phase de ce genre pour un titre d’action, et où on se dit rapidement que la cible avait largement le temps de s’enfuir sans que vous puissiez la rattraper… bonjour la crédibilité.

Le système de combat corps-à-corps n’est pas trop trop mal foutu en soit, même si on a déjà vu nettement mieux hein, mais reste trop simpliste et donc ultra répétitif. Quant aux passages à moto, point théoriquement culminant d’un tel univers, que dire… c’est mou, plat, dirigiste, sans âme. Et je crois que je tiens là le reproche majeur à faire au jeu. Alors que l’ambiance, le scénario, le contexte, tout était parfait pour donner une âme et une profondeur au jeu, au final celui-ci se retrouve mort, transparent, carrément rebutant, en fait.

Certes, la musique est pas mal, mais c’est vraiment là le seul intérêt du soft. Même les graphismes, qui semblaient pas mal sur les screenshots, se retrouvent finalement être peu flatteurs. Seul le character design rattrape le coup côté visuel, avec des visages et des carrures archétypes, mais réussis. Les animations sont pauvrettes, et parfois mal adaptées (le « coup de boule » au corps-à-corps est juste navrant). Je préfère ne même pas parler des combats à distance, histoire de préserver mes nerfs.

Pour finir sur les trop nombreux défauts, Ride to Hell : Retribution avait visiblement comme ambition d’être « cliché », mais là, ça devient plus lourdingue qu’autre chose. Je vous passe les scènes de cul inutiles où les personnages sont entièrement habillés. Je ne suis déjà pas fan de foutre des passages de fesses dans un jeu vidéo, on en a bien assez au cinéma, mais au moins que les devs assument et foutent les personnages à poil, quitte à « brouiller » les images façon chaîne cryptée… ça aurait eu le mérite d’être comique, alors que là c’est juste navrant…

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Conclusion

Tout ça pour dire que finalement, la musique seule ne peut rattraper un soft où rien ne dépasse le stade de « ratage », à l’exception de graphismes « corrects,-mais-vraiment-sans-plus ». Je ne peux donc que vous conseiller d’éviter Ride to Hell : Retribution, même en solde. On peut éventuellement espérer que Route 666 sera plus intéressant, mais mon petit doigt me dit que ça ne devrait pas être franchement le cas. Grosse déception donc, pour un jeu dont le thème aurait dû être beaucoup mieux traité.

Note globale

★☆☆☆☆

Catz, Rédactrice

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