TrackMania 2 Stadium et Valley en test, de nouvelles routes à maîtriser

Tests Par le_crim le Jeudi 18 juillet 2013 à 14:03 · Commenter

Il y a un fait dont je suis sûr à la rédaction. Je suis le seul qui n’aime pas les jeux de voiture. Tourner en rond autour d’un circuit dans une belle bagnole qu’on ne pourra jamais se payer (ceci est un message indirect au rédac’chef pour espérer avoir une augmentation) ne m’a jamais passionné. Sauf que voilà, TrackMania, ce n’est pas pareil, mais alors vraiment pas ! Derrière la série TrackMania se cache le studio Français Nadeo, dont nous vous avions concocté un reportage il y a de ça quelque mois pour la sortie de ShootMania, leur FPS compétitif très nerveux. Mais le fer de lance de Nadeo reste bien la série TrackMania, et ce depuis une bonne dizaine d’années. Pour commencer, TrackMania n’est pas un jeu de voiture, mais un jeu de course. Dit comme ça, on peut ne pas voir la différence, et pourtant il y a un fossé entre les deux. Ici la voiture n’est qu’un objet (ou presque). On pourrait mettre BiLLOU95 sur une trottinette à la place de la voiture, le jeu serait tout aussi fun.

Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux 2 dernières itérations de TrackMania 2 que sont Stadium et Valley. Lancé en septembre 2011, le projet ManiaPlanet est arrivé avec le premier environnement de TrackMania 2 nommé Canyon. ManiaPlanet a pour but d’être une plateforme unifiée qui regroupera les environnements des 3 jeux prévus par le studio : TrackMania 2, ShootMania et QuestMania.

Si pour le moment nous sommes sans nouvelle de QuestMania, ShootMania a vu son premier environnement, Storm, sortir officiellement cette année. Quant à TrackMania, il a fallu attendre presque 2 ans pour voir arriver les deux nouveaux environnements. Il faut savoir que chaque environnement est un jeu à part, vendu à petit prix. Via ManiaPlanet, il est très rapide de passer d’un environnement à un autre… une fois que l’on a compris comment fonctionne la plateforme, pas très user-friendly dans un premier temps. Avant de vous parler des spécificités des environnements, je vais vous parler des points communs de chaque environnement qui font toute l’identité de la série. Contrairement aux autres jeux de voiture classique, dans le but de TrackMania est d’aller d’un point A à un point B.

Ok, jusque-là classique. Sauf que ici, d’un, vous êtes seul sur la piste, les autres concurrents étant en mode fantôme, et de deux, les circuits sont remplis de tremplin, looping, rampe sur lesquels on peut rouler à la verticale, etc. Mais ne vous attendez pas à du Mariokart ! Si le gameplay est plutôt orienté arcade, il faut la précision d’un jeu de simulation pour réussir à finir un circuit. Si le jeu est clairement fait pour le multi, on trouve quand même plus d’une cinquantaine de circuits solos. Ces derniers permettent de prendre en main la physique du véhicule ainsi que d’apprendre à conduire sur les diverses surfaces (bitume, terre) propres à chaque environnement. Le mode solo offre quand même du challenge. Les circuits sont divisés en 5 catégories, avec 15 circuits par catégorie. Au départ, seuls 5 circuits sont débloqués, 4 circuits en « ligne droite » et un circuit en « multi lap ». Pour débloquer les 5 circuits suivants, il vous faudra au minimum avoir la médaille d’argent dans chaque circuit. Si vous débloquez la médaille d’or, alors vous pourrez refaire la course en « mode officiel » qui n’est ni plus ni moins que le mode solo avec un leaderboard.

Mais pour vous mettre la pression lors de votre course, vous n’avez droit qu’à un essai toutes les 5 minutes, toutes maps confondues. Et je peux vous le garantir, la pression marche ! Combien de fois je me suis lamentablement planté en course officielle, car j’ai voulu trop bien faire. Selon votre niveau, compter bien entre 5 et 10 heures pour faire le tour des maps, voire plus si vous voulez débloquer les médailles vertes « temps développeurs » dont on ne connait absolument pas le temps, donc pas de fantôme ni de temps de référence comme pour les médailles de bronze/argent/or pour vous aider. Une fois la partie solo rodée, il est temps pour vous de commencer le vrai jeu, le multi ! Et là accrochez-vous, car le niveau et le contenu sont tout autre. Le grand intérêt du multi vient de la concurrence, car il est toujours plus motivant de courir contre d’autres joueurs, mais surtout des maps qu’on y trouve. Si tout va bien, vous ne ferez pas une seule map officielle (celle du solo). Ce qui a fait le succès de TrackMania est bien son aspect communautaire grâce à son éditeur de circuit.

Très facile d’accès (un circuit de TrackMania peut se réaliser comme un assemblage de Lego), vous trouverez une multitude de maps, voir même de nouveaux modes de jeu. Et très souvent, les maps sont d’une bien plus grande qualité que les maps officielles. Les serveurs étant souvent tagués par classement, il est facile de tomber sur des serveurs à votre niveau afin de continuer à progresser sans être démoralisé par les 10sec que vous vous prendrez vis-à-vis des premières places. Si tout ce que je viens de vous raconter est vrai pour tout TrackMania, il y a cependant d’énormes différences entre chaque environnement. Le premier changement concerne la voiture. Si le design de la voiture change, uniquement pour des aspects cosmétiques et d’identification, la vraie différence vient de la physique du véhicule.

Dans Stadium, héritier direct de TrackMania Nation / Nation Forever, vous serez au volant d’un véhicule qui ressemble à une F1 tout terrain. Avec un véhicule plutôt léger et ultra maniable, c’est clairement l’environnement le plus accessible de tous. Se passant principalement sur bitume, ici il faudra principalement apprendre à gérer les sauts et la vitesse dans les virages. La partie tout terrain penche du côté « moto cross » et reste plutôt anecdotique.

La difficulté de cet environnement vient principalement de la précision des trajectoires pour espérer arriver au bout du circuit. Pour information, Stadium était le mode officiel pro-gamer au tournoi ESWC. L’un des gros avantages de Stadium est sa compatibilité avec TrackMania Nation : l’importation de maps est compatible, du coup, le jeu se retrouve d’entré avec des milliers de maps dès le jour de sa sortie, et ça, c’est plutôt sympa. Quant à Valley, celui-ci se rapproche plus de Canyon. Ici votre voiture, proche d’une voiture de rallye, ira aussi bien sur bitume (commun à tous les TrackMania) que dans les chemins en forêt. Si la voiture ressemble à un 3 tonnes sur goudron, principalement au démarrage, elle devient une vraie savonnette en pleine douche collective dans un vestiaire dès que vous arrivez sur chemin. Du coup la prise en main sur cette surface n’est pas évidente, mais bien plus gratifiante dès que l’on arrive à prendre correctement des passages demandant un peu de skill. L’ambiance, à mi-chemin entre balade en forêt et route de campagne colle parfaitement au style de conduite. Demandant moins de maitrise de drift qu’un canyon, il demandera toute fois une meilleure maitrise de la vitesse sous peine de punition immédiate.

Conclusion

Que ce soit TrackMania 2 Stadium ou Valley, nous avons ici 2 jeux totalement maitrisés, s’adressant à un public bien particulier. Grâce à l’énorme support de la communauté qui ajoute des cartes ou de nouveaux modes de jeu, la série TrackMania à une durée de vie presque infinie. Notons en plus depuis peu, les jeux supportent Steam Workshop, ce qui permettra de booster encore plus l’échange de maps / voitures. Certains continueront à se plaindre du fait que chaque environnement est un jeu à part, mais au vu du prix (10eur pour Stadium, 20eur pour Valley) et de la quantité de contenu pour chaque environnement, le modèle économique proposé par Nadeo me semble justifier. Aussi bien l’un que l’autre vous demanderons des heures d’acharnement à recommencer les circuits pour obtenir le meilleur temps possible, ce qui n’est pas au problème vu le fun des tracés des circuits. Si vous voulez un jeu à la prise en main facile, je vous conseille Stadium, sinon prenait Valley qui vous donnera plus de satisfaction une fois la prise en main faite.

TrackMania 2 Stadium
Note globale