Amnesia A Machine For Pigs en test, nouvelle pénurie de couches-culottes à prévoir

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Septembre 2010, Frictional Games nous fait redécouvrir ce que doit être un survival horror grâce à Amnesia : The Dark Descent. 3 ans plus tard, un nouvel Amnesia voit le jour, mais cette fois-ci, c’est The Chinese Room, à qui l’on doit Dear Esther, qui produit le jeu pour Frictional Games. Etant donné que Dear Esther nous avez plongé dans un univers à forte ambiance tintée de paranormal, on peut être confiant pour ce nouvel épisode. Je déplace mon bureau à la rédac dans une armoire pour me plonger dans le noir et enfile la dernière couche-culotte Huggies. Je suis fin prêt pour me plonger dans ce voyage horrifique.

Le jeu vous met directement dans l’ambiance. Londres, 31 décembre 1899, vous vous réveillez dans un lit complètement entouré de barreau tel une prison. Vous vous levez, avec un mal de crâne et surtout, dans un silence absolu et vous ne vous rappelez de rien. Sur une chaise à côté de vous, un masque étrange de cochon. Quelque chose manque pourtant, les cris de vos enfants. Vous partez donc à leur recherche. Au loin une silhouette d’enfant qui court et vous appelle, vous la suivez. Au bout du couloir, encore un étrange masque de cochon. Vous fouillez la maison, trouvez des notes étranges, avec toujours un masque de cochon pas loin. Vous arrivez dans votre bureau, vide. Vous finissez par y trouver un passage secret vous permettant d’espionner toutes les pièces de votre maison via un couloir. Lorsque vous regardez votre bureau par le miroir tinté vous y voyez UN P%!#$N DE MASQUE DE COCHON qui n’était pas là ! Vous continuez votre route dans la maison et là arrive le premier moment tragique : la montée dans le grenier !

Je vais arrêter le spoil ici, mais sachez que vous devrez visiter les entrepôts extérieurs de votre usine, puis descendrez dans les salles des machines, toujours guidé par les silhouettes de vos enfants, mais aussi par un étranger qui vous donnera des consignes par téléphone. Toute l’histoire du jeu vous sera racontée par des notes expliquant de drôle expériences, des enregistrements audio ainsi que des instants de « folie » de votre personnage, se remémorant certains passages de sa vie. Coté gameplay, The Chinese Room a repris une partie du gameplay des jeux de Frictional Games. Tout comme dans Penumbra et bien évidemment Amnesia, l’interaction avec les objets se fait de manière réaliste : vous devrez poussez / tirer les portes pour les ouvrir en gardant la main sur la poignée, tourner comme il faut les clés des vannes, etc. Dit comme ça, ça parait ridicule, mais cela aide à l’immersion dans le jeu, notamment quand vous allez ouvrir une porte alors qu’il y a des bruits louches de l’autre côté !

Pour le reste, tout a été (hélas) supprimé. Si la gestion de la lumière est bien présente, elle est beaucoup moins contraignante que dans The Dark Descent. Votre lampe ne consomme pas de batterie et vous n’aurez aucune charge pour allumer des lampes torches. Remercions (ou pas) l’évolution de la technologie qui apporte l’électricité dans le jeu, même à plusieurs centaines de mètres sous terre. De même, la gestion de la folie a tout bonnement été supprimée. Plus de contrainte à rester des heures dans le noir. Du coup on se retrouve uniquement à éteindre sa lampe en présence des monstres, car oui ils sont bien là. Pour ne pas vous gâcher la surprise, je ne vous dirai pas combien ils sont, ni leurs capacités, si ce n’est qu’ils font correctement leur boulot. Pour finir sur les tragiques disparitions de cette machine à cochon, l’inventaire a totalement disparu, ce qui implique deux choses. Fini la recherche de plusieurs objets pour la fabrication de « l’objet magique qui te fera avancer dans l’histoire » et fini les soins, qui pour ce dernier sont plutôt logiques puisque la folie a disparu.

Là vous vous dites « mais Crim, s’ils ont viré tout le gameplay qui était au centre de la peur, ton jeu c’est de la merde ! » Eh bien non ! Car si la grande partie du gameplay à disparu, l’ambiance elle, est toujours présente. Je peux vous le garantir, vous allez « flipper votre race ». Le moteur graphique, déjà un peu vieillot lors de la sortie d’Amnesia : The Dark Descent n’a pas bougé d’un pouce. Tout comme pour le premier, je trouve que cette « vieillesse » renforce encore plus l’aspect horrifique du jeu. Nous sommes encore une fois, comme dans Dear Esther, devant une D.A. sublime qui retranscrit à la perfection le Londres sale du début du 18e siècle. Pour enfoncer le clou, la bande-son viendra vous achever grâce à tous les bruits plus que louche venant de votre prochaine destination. Tout ceci est particulièrement vrai pendant les trois premiers quarts du jeu. Lors que l’histoire commencera à se dévoiler, et ce presque jusqu’à la fin du jeu, la pression subie pendant les trois premières heures de jeu laisse place à la lucidité, pour mieux faire avancer l’histoire, jusqu’aux toutes dernières scènes où l’horreur (re)prend sa place.

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Conclusion

Cet Amnesia : A Machine For Pigs est clairement un jeu de The Chinese Room et non de Frictional Games. Le but est vraiment de vous faire vivre une histoire en laissant de côté une grande partie des mécaniques de jeu. Que ce soit par sa D.A. ou sa bande-son, l’ambiance est clairement au rendez-vous. Tout comme son ainé, a Machine For Pigs ne vous fera pas sauter de peur, mais vous mettra la pression. Derrière chaque porte, couloir, escalier peut se cacher un danger. Pas une seule fois hormis les premières secondes de jeu, le silence ne s’installera. Il y aura toujours un petit bruit inquiétant pour vous rappeler que vous êtes en territoire hostile. On peut quand même regretter le manque de gestion de lumière de votre lampe, qui au final donne trop d’indices sur ce qui va arriver (parfois elle se met à clignoter « sans raison »). De plus, le dernier tiers du jeu est bien trop long concernant le relâchement de pression, bien que bénéfique à l’histoire. Vendu une quinzaine d’euros pour 5/6H de jeu, il serait quand même dommage de passer à côté de ce titre qui montre à quel point l’homme ne vaut pas mieux qu’un porc. À jouer au casque, dans le noir. Seul.

Note globale

★★★½☆

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
Une réponse à “Amnesia A Machine For Pigs en test, nouvelle pénurie de couches-culottes à prévoir”
  1. Vasquaal dit :

    Je pense comme toi sur beaucoup de choses, même si je pense que l’abandon de l’inventaire, etc, permet de casser le « mur » que cela pouvait poser entre le joueur et le jeu. Mais après, cela se comprend comme tu les dis, car c’est Thechineseroom derrière.

    Bon jeu, bon test.

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