Battlefield 4 en test, c’était pas ma guerre colonel

Deux ans après la sortie de Battlefield 3, Dice et EA viennent de donner le coup d’envoi du nouvel opus d’une de leurs plus grosses franchises.Quoi de nouveau dans ce Battlefield ? Nous allons faire le tour dans ce test. Enfilez votre treillis et suivez le guide.

Tout comme son prédécesseur, Battlefield 4 garde sa composante solo. Dans celle-ci vous allez incarner le sergent Recker, membre de l’unité “Tombstone”, dont la mission est d’effectuer une opération de récupération d’un VIP chinois à Shanghai. Bien sûr, cela ne va pas se passer comme prévu, ce qui devait être une simple mission de récupération se transforme en conflit mondial car les Chinois n’attendent qu’un mauvais pas des États-Unis pour déclarer une guerre ouverte. Bien sûr qui dit Amérique dit Russie, car ceux-ci sont aussi présents au côté des Chinois, cliché vous avez dit ? Non pure coïncidence.

Les clichés justement vous allez en avoir pour votre argent, car ils vous seront livrés à la pelle. D’un côté avec les membres de votre équipe, Irish le soldat grande gueule au grand cœur qui ne fait confiance à personne, Pac le bleu qui essaye de faire du social, et pour compléter le tout, plus tard dans l’histoire un autre personnage viendra se greffer à l’équipe. De l’autre, avec les situations invraisemblables comprenant des explosions dans tous les sens et des bâtiments qui s’écroulent sur vous. Le tout avec un soupçon de patriotisme obligatoire dans les jeux de conflits armés, enfin au moins les civils sont épargnés, la croix rouge sera contente qu’on ait respecté la convention de Genève.

Lors de cette campagne ce qui est flagrant c’est le peu de liberté qu’on a, vous allez devoir aller d’un point A à un point B en suivant un itinéraire précis tout en massacrant les armées ennemies. Il y aurait eu matière à faire pour laisser le choix de l’approche aux joueurs mais non, on est dans le linéaire ce qui peut en lasser plus d’un. Je n’ai personnellement pas joué à BF3 mais les échos que j’avais eu de sa campagne solo étaient plus que mauvais, mais ici même si on ne vole pas bien haut, la campagne se laisse faire. Enfin si vous survivez aux nombreux crashs du jeu ou d’un script qui ne se lance pas. Ce n’est pas les ennemis qui vous poseront problème, car l’IA est vraiment trop faible et si vous êtes un habitué des FPS, ils ne seront pas plus que de la chair à canon.

La majeure partie des missions se déroule en Chine et elles sont au nombre de 7. Vous serez principalement à pied sauf pour quelques parties où vous pourrez piloter bateaux et véhicules légers. Le reste des véhicules passent à la trappe. La campagne est donc très rapide à faire et ne présente que peu d’intérêt. Le seul avantage que vous pouvez y voir à faire celle-ci est que vous allez débloquer 3 armes utilisables dans le mode multi, mais bon elles ne sont franchement pas primordiales. Concernant le multijoueur, DICE a repris les principaux modes de l’opus précédent, mais a aussi ajouté des modes plutôt intéressants. Les modes Conquête (large et normale) et Domination se basent sur de la capture de drapeau. Une fois les points capturés, l’équipe qui en détient le plus fait baisser les tickets de l’équipe adverse jusqu’à ce qu’une des équipes n’ait plus de tickets. Le mode Domination n’inclut pas les véhicules contrairement aux modes conquêtes.

Le mode Oblitération est un des petits nouveaux de cet épisode. Le but de celui-ci est de détruire les objectifs ennemis à l’aide d’une bombe. Jusque-là ça paraît simple sauf que la bombe apparaît au milieu de la carte aléatoirement et est visible de tous. Lorsqu’une équipe prend possession de celle-ci, le porteur est visible à la fois de ses alliés, mais aussi de l’équipe adverse. Je vous laisse deviner la chance de survie du porteur de la bombe si celui-ci n’est pas couvert comme il faut. Ça peut paraître bourrin comme mode, mais on s’y amuse rapidement sachant que les véhicules sont disponibles. On essaye vite de faire une stratégie qui consiste à ce qu’un soldat à pied ramasse la bombe suivi d’une récupération en hélico le tout sous les feux ennemis. Un mode amusant à tester.

Le mode Defuse quant à lui est ni plus ni moins qu’un Counter Strike adapté à BF. Deux équipes de 5 personnes s’affrontent sans respawn possible (sauf bien sûr la réanimation du medic) afin de poser une bombe sur un des deux points disponibles. Le mode Ruée est, si vous avez joué aux Bad Company, un mode qui a connu un gros succès et qui est aussi présent dans BF4. Ce mode est une attaque – défense. L’équipe qui attaque doit capturer/détruire les points dans un ordre chronologique, lorsqu’un objectif est détruit, d’autres points à capturer apparaissent. C’est le mode qui, pour moi, requiert le plus de teamplay aussi bien en attaque qu’en défense. Si on n’est pas un minimum organisés, on ne va pas bien loin. Je ne vais pas parler du Team Deathmatch vous connaissez le principe, je vais plutôt vous présenter sa variante le Squad Deathmatch qui n’oppose pas deux équipes mais quatre escouades avec les mêmes règles que le Deathmatch c’est-à-dire celui qui fait le plus de morts gagne.

Du côté des classes d’infanterie jouables, si vous avez déjà joué à un Battlefield, vous ne serez pas perdu ce sont les mêmes. Vous trouverez donc l’assaut dans le rôle du médecin, l’ingénieur qui s’occupera d’abattre les véhicules, le soutien qui vous ravitaillera en munitions et l’éclaireur qui fait office de sniper. La progression en multijoueur des classes se feront distinctement, il faudra jouer la classe que vous allez vouloir améliorer afin de débloquer les différentes armes, gadgets relatifs à chaque classe. Par exemple, pour avoir une nouvelle arme il faudra faire un nombre de morts spécifiques, il en va de même pour les améliorations d’armes. Lorsqu’une partie se termine, vous allez gagner un montant d’expérience en fonction de ce que vous avez fait dans la partie. Tous les deux niveaux, vous allez gagner un “Battle Pack”. Ces packs contiennent des améliorations d’armes ainsi que des bonus d’expérience pour une durée limitée. La progression en multijoueur se fait donc assez rapidement et surtout ce n’est pas forcément celui qui fait le plus grand nombre de victimes qui sera le mieux récompensé, l’objectif prime avant le frag.

Concernant le feeling des armes celui-ci va du tout au rien, pas que ce ne soit pas réussi au contraire ! En fait cela dépend vraiment des accessoires des armes que vous avez débloquées. Par exemple, généralement vous avez la mire de base qui n’est pas terrible, mais lorsque vous débloquez un autre viseur comme le viseur laser vous devenez beaucoup plus précis avec celle-ci. Il ne faut alors pas juger l’arme trop vite et essayer de l’améliorer. Comme tous bon Battlefield qui se respecte, un joli arsenal est disponible, mais il faudra le débloquer au fur et à mesure aussi bien au niveau des armes qu’au niveau des véhicules.

Pour finir sur le mode multi deux petites choses de plus, les escouades passent de quatre à cinq joueurs et le mode Commander (présent dans Battlefield 2) fait son grand retour. Le commandant aura le rôle de guider les troupes afin d’organiser le champ de bataille tout en mettant des bâtons dans les roues du commandement adverse. Le nombre de points que possède son équipe va déterminer le nombre d’actions qu’il pourra faire. Il pourra scanner le champ de bataille pour révéler les infanteries ou véhicules ennemis, déployer une canonnière, véhicules, drone afin d’aider son équipe. Ce mode se prend facilement en main, on fait tout à la souris et on s’y amuse assez vite à condition que votre équipe écoute vos ordres.

Quand Battlefield 3 est sorti lors de la bêta, j’avais déjà pris une belle claque au niveau des graphismes. Ici DICE a encore renforcé son moteur graphique et si vous avez suivi l’actualité vous avez forcément entendu parler de Levolution ! Depuis les Bad Company, certains bâtiments sont complètement destructibles, il suffisait de détruire les murs porteurs et ils tombaient comme un château de cartes. Dans Battlefield 4, DICE a été encore plus loin. Certains points sont assez difficiles à prendre si une ou plusieurs escouades le garde comme par exemple la tour dans “Siege of Shanghai”. Cette tour est maintenue par quatre piliers porteurs; une fois que ceux-ci sont bien abîmés (avec des obus perdus ou bien placés), ils vont céder et la tour va s’effondrer tuant instantanément tous ceux qui étaient restés perché en haut. La tour ne va pas faire que s’effondrer, mais elle va aussi remodeler le terrain ne laissant qu’un tas de gravats et un immense nuage de poussière modifiant à la fois la visibilité et la difficulté à reprendre le point vu que celui-ci sera totalement à découvert. Chacune des dix cartes a sa petite spécificité présente qui est déclenchable par n’importe quel joueur. Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi des événements aléatoires et une mention spéciale à la tempête de “Paracel Storm” qui va vous secouer dans tous les sens si vous êtes en mer ou dans les airs à son arrivée.

Le tout est extrêmement bien réalisé et franchement très fluide, même avec une configuration modeste vous allez pouvoir faire tourner le jeu sans problème. Les seuls petits soucis restants étant les crashs aléatoires qui vont venir vous irriter de temps à autre à une fréquence variée et aussi le netcode (ce qui est récurrent dans les Battlefield) qui est à corriger, car parfois vous allez vider un chargeur sur un ennemi et voir que vous ne l’avez même pas touché alors que lui va tirer deux balles en se retournant et vous tuer instantanément. Je pense qu’au fur et à mesure des patchs cela va être corrigé mais bon c’est assez lassant de voir toujours et encore le même problème revenir.

Conclusion

Malgré un solo qu’on ne retiendra pas, des crashs et autres problèmes, ce nouveau Battlefield a renforcé son côté multijoueur. Les fans de la série s’y retrouveront, ceux qui ont envie de s’y mettre vont en prendre plein les yeux, et ceux qui étaient fâchés avec Battlefield risquent de revenir. Levolution fait son petit effet et on sent que le gameplay a été travaillé autour du teamplay ce qui donne envie de partir en escouade avec des amis.

Note globale

Nyu, Rédacteur