Assassin’s Creed IV Black Flag PS4 en test, hardis moussaillons !

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C’est assez craintif que j’attaque ce test, ayant déclaré la version PS3 comme un de mes jeux de l’année, je me demande ce que la version PS4 va bien pouvoir m’apporter, surtout en sachant que je vais devoir reprendre l’ensemble à zéro. Eh oui, pour tous ceux qui se demandent encore : l’incompatibilité des systèmes ne permet pas de reprendre ses sauvegardes PS3. Je n’ai de plus pas réussi à réutiliser mes codes d’extensions PS3 sur cette version.

Après une bonne mise à jour et un certain temps d’installation, début d’une nouvelle partie… Et là, c’est saisissant : ce jeu, déjà très beau sur PS3, est tout simplement superbe sur cette version next-gen. J’ai l’impression de redécouvrir l’intro sous un autre angle, et mes craintes s’estompent. La vidéo est très fine, tout est lisse et fluide, même le son semble plus clair : on est tout de suite plongé dedans. Les changements, en jeu, sont tout de suite perceptibles : les couleurs sont magnifiques, la végétation est plus dense et plus luxuriante, les animaux sauvages sont plus nombreux, la PS4 pouvant se permettre le luxe de beaucoup plus d’animations et de détails en synchro à l’écran. Bref, c’est le même jeu, mais il semble différent. Assez d’extase devant les prouesses de ma nouvelle machine et la finesse de l’adaptation, passons au test.

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Cet Assassin’s Creed est assez différent au niveau du scénario : il ne faut pas s’attendre à de grandes révélations sur l’histoire de l’opposition assassins/templiers dans cet opus, mais cela n’enlève rien à son charme. L’histoire, non dénuée d’intérêt si l’on aime le cliché du Pirate au grand c?ur suivant un code d’honneur presque chevaleresque (étant amateur de RPG, j’adore), nous emmènera voguer dans les Caraïbes : on s’émerveillera de la faune et de la flore abondantes et colorées, on regardera avec plaisir les mouvements de la mer (encore plus marquante sur PS4), on appréciera tous ces petits détails qui rendent le monde qui nous entoure vivant. Ici nous incarnerons Edward Kenway, grand-père de Connor et père d’Haytham pour les intimes, capitaine Pirate. On comprend tout de suite que le système de combat naval mis en place dans le précédent épisode va représenter une partie bien plus importante du gameplay et être au centre de Black Flag.

Bref, que tous ceux qui n’ont pas aimé cette nouveauté du 3, s’il en existe, passent leur chemin : Edward, en bon Pirate, va devoir détruire et aborder de nombreux vaisseaux et de nombreux forts pour affirmer son statut et résister aux forces anglaises et espagnoles ! Pour pouvoir donner un réel intérêt à tout ceci, le système de combat naval a été repensé, amélioré et diversifié. Fini le choix entre les différents types de boulets, ce sont les canons utilisés qui détermineront le projectile. La mitraille disparaît, mais on retrouvera nos boulets chaînés, disponibles sur les canons de proue, nos boulets explosifs, disponibles sur les pièces de bordées en tir à l’aveugle, et enfin nos boulets simples, toujours sur les bordées. Ces dernières sont maintenant légèrement orientables ce qui rend le gameplay beaucoup plus agréable lors des phases de combat durant lesquelles on peut viser avec beaucoup plus de précision que dans le 3, dans lequel les bordées n’étaient dirigeables qu’en orientant le bateau.

Autre nouveauté en tant que pirate, l’abordage. Edward ne se contentera pas de couler une multitude de Man-O-War, frégates et schooners, il pourra en prendre le contrôle et récupérer ainsi plus de butin et de l’équipage, précieux pour vous aider lors des combats d’abordage. On pourra aussi réparer son navire, le JackDaw, et d’autres possibilités d’utilisation pour les vaisseaux s’ouvriront aux joueurs au cours de l’aventure… Tous ces choix rendent les combats plus intenses et plus tactiques, surtout face à des ennemis multiples ou encore face aux Navires de Légende (quelques-unes des très nombreuses missions annexes, consistant à détruire des vaisseaux plus résistants et beaucoup, beaucoup plus coriaces). Tous les amateurs de l’upgrade vont pouvoir s’en donner à coeur joie : le navire peut être entièrement modifié, chaque pièce disposant de plusieurs niveaux d’upgrade, le dernier de pratiquement chacune étant seulement accessible en découvrant le coffre au trésor qui contient son plan.

Pour pouvoir améliorer votre JackDaw et devenir ainsi le Roi des Mers, il vous faudra effectuer de nombreux abordages pour récupérer les cargaisons contenant les matières premières nécessaires… Comme déjà dit, les activités annexes sont très nombreuses : on retrouve les courses après les feuilles d’Almanach, sauf qu’ici ce sont des chants de marins, on accomplit toujours des missions d’assassinat, et on passe toujours un temps fou à fouiller des coffres. Grande amélioration au passage, plus besoin de dépenser tout son argent durement gagné pour acheter des cartes hors de prix nous révélant la position des coffres, fragments d’Animus et autres chants : ici le simple fait de découvrir les points d’observation affichera l’ensemble de ces informations sur la carte. On pourra aussi mener diverses missions de combat ou d’escorte maritime, et même plonger dans les profondeurs sous-marines pour piller des épaves en échappant aux requins. Beaucoup de choix pour un jeu énorme : on est loin des quelques villes habituelles, ici c’est tout une carte qu’il faudra parcourir, et une multitude de choses qu’il faudra accomplir.

Le passeport Ubi permet de bénéficier de « contenu additionnel » dont l’emplacement, une fois découvert, est partagé avec vos amis et la communauté. Ce contenu se compose de coffres forts juteux, navires pleins de deniers et autres emplacements de pêche… . En tout cas sur la version PS3, la version PS4 que l’on m’a confié ne contenant pas le précieux sésame je ferai l’impasse sur le reste du multi. Pour ce qui est du maniement de notre assassin, pas de grandes améliorations, le choix du free-run comportant toujours ses défauts, surtout dans les petites rues des villes des Caraïbes : on se retrouve donc souvent suspendu sans le vouloir. L’abordage est quant à lui quelques fois un peu brouillon et le maniement d’Edward en combat au corps à corps peut s’avérer plus complexe pendant ces phases, rendant l’issue plus incertaine. La présence de nombreux éléments de décor sur les bateaux combiné au free-run peut créer, de plus, de nombreuses situations imprévues et dangereuses.

Petite nouveauté, la version PS4 permet l’utilisation du nouveau pavé tactile pour la navigation dans les cartes, ce qui prouve que l’éditeur a peaufiné cette version en y incluant aussi les possibilités offertes par la nouvelle manette. Même si cela ne révolutionne pas le gameplay, c’est appréciable. L’IA est peut-être un peu trop légère dans les phases de mêlée où les adversaires, en surnombre, ont tendance à attendre gentiment la mort d’un de leurs camarades pour attaquer… . Les chemins empruntés pour les rondes ne divergent jamais d’un centimètre, ce qui impose de ne pas dévier de l’itinéraire prévu par les développeurs lors des phases d’infiltration. Le jeu peut donc être très simple dans les phases de combat au sol et ardu dans les phases d’infiltration, où peu de chemins différents sont possibles… Pour résumer,rien de bien différent des autres épisodes de la licence sur ce point qui pourrait être amélioré.

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Conclusion

Assassin’s Creed IV Black Flag est un très bon opus qui mérite vraiment que l’on s’y attarde même s’il n’invente rien : le combat naval était déjà présent, mais il trouve ici tout son intérêt et son remaniement est très réussi. Et c’est un réel plaisir des yeux de découvrir ces paysages splendides et de savourer les séquences vidéos, en rappelant encore que la version PS3 est très belle, mais la version PS4 est magnifique.

Note globale

★★★★☆

Sky, Rédacteur

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