Retro City Rampage, notre interview de Maxime Trépanier (VBlank)

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A la veille de la sortie de Retro City Rampage sur à peu près toutes les plateformes, nous avons pu nous entretenir avec Maxime Trépanier, le québecois qui s’occupe de la partie graphique du titre de VBlank Entertainment et qui est donc responsable de tous les gros pixels du jeu. Dans cette petite interview, il nous parle de son implication au projet, de Brian Provinciano (le développeur du jeu), des contraintes techniques liée à l’utilisation des sprites dans le jeu, de la bande originale si caractéristique de Retro City Rampage, etc. Un grand Merci à Maxime et Brian pour cette interview et les quelques artworks exclusifs qu’il a pu nous fournir (et que vous trouverez un peu plus bas dans cet article). On vous rappelle que Retro City Rampage sortira courant mai sur PC, Xbox Live Arcade, Sony Entertainment Network (Playstation 3 et Vita) et Wiiware. Vous pouvez pré-commander le jeu dans sa version PC sur le site officiel et la page dédiée sur Steam. Pour en savoir plus sur le travail de Maxime, rendez-vous sur le blog du jeu.

Bonjour Maxime, peux-tu te présenter et nous parler de ton travail sur Retro City Rampage ?

Je suis Maxime Trépanier, artiste multimédia, apprenti tatoueur et présentement j’aide Brian Provinciano à apporter la touche finale à Retro City Rampage. J’ai commencé à travailler sur Retro City Rampage grâce à un ami, Philippe Chabot (NDLR : artiste québecois ayant travaillé sur Tidalis d’Arcen Games et d’autres jeux cf. son site officiel). Il a été contacté par Brian mais était occupé sur d’autre projets alors il m’a recommandé. J’ai signé un NDA, j’ai fait un test pour voir si j’étais la personne qu’il cherchait et ensuite on a commencé. Au début c’était pour faire les cut-scenes et certains véhicules. Puis avec le temps Il m’a refilé de plus en plus de trucs à faire et j’ai fini par retoucher à peu près tout dans le jeu. J’ai aussi créé des trucs en haute résolution comme les bordures pour le mode HD et le poster qui est utilisé quelques fois dans les images et vidéos promotionnelles. Je suis présentement en train de traduire le jeu en version québécoise. (Il y a aussi une version française mais ce n’est pas moi qui m’en occupe).

De toutes les références à l’âge d’or des jeux vidéo des années 80/90 dans Retro City Rampage, quelle est ta préférée ?

Mm, c’est dur à dire, récemment je dirais l’addition de différentes palettes de couleurs qui font références à des vieux ordinateurs et consoles et donnent un look complètement différent au jeu (voir notre article à ce sujet). Sinon j’aime vraiment la mission en hommage à Paperboy, avec des magazines de fesse au lieu des journaux (rires). La musique que Matt Creamer a fait pour cette mission est vraiment trop drôle.

Durant toutes ces années de développement, avec Brian Provinciano quel a été le plus gros challenge que vous ayez rencontré ?

Pour moi ça n’a pas été si dur, puisque je ne travaille pas à temps plein sur le jeu, je m’occupe juste du visuel à partir de chez moi. Mais je me rappelle que lorsque le jeu à été annoncé pour le Xbox Live Arcade, Brian a commencer à recevoir des mails d’insulte de la part des fans qui voulaient une exclusivité pour la Wii.. J’ai trouvé ça vraiment nul pour lui et j’ai l’impression que ça lui a porté un coup au moral.

Sinon un challenge technique pourrai être lorsqu’on a décidé de refaire tout les sprites des personnages pour qu’ils soient un peu plus gros et ainsi plus compréhensibles. Au début les personnages que Brian avait designé étaient faits à l’intérieur d’un sprite de 8×16 pixels pour être utilisés sur une vrai NES. Mais cette limite ne laissait vraiment pas d’espace pour faire des mouvements visuellement intéressants. Initialement, Brian ne voulait pas changer les personnages à cause du temps que ça prendrait mais après plusieurs commentaires durant des conventions, il a décidé de rallonger un peu le développement pour intégrer les nouvelles animations.

Peux-tu nous parler de l’organisation du travail entre Brian et toi pendant le développement ?

On travaille de cette façon : Brian m’envoie une liste de trucs dont il a besoin, et je lui renvoie le tout une fois complété. Sinon quelque fois il fait lui même les graphismes et me demande de passer par dessus pour les améliorer. On communique principalement par MSN. Ça permet de communiquer rapidement et de faire des modifications rapides sur les trucs que je produit.

A propos du partenariat avec d’autres développeurs indépendants, comme Twisted Pixel qui ont prêté Splosion Man que l’on retrouvera dans le jeu, comment vous êtes-vous rencontrés ?

Ça c’est l’initiative de Brian. De ce que je sais (je suis à Montréal et lui à Vancouver) il les a rencontré pendant une convention. Ensuite Brian m’a demandé de faire quelques sprites pour leur montrer ce à quoi ça pourrait ressembler, et il ont dit oui tout de suite.

La bande-originale de Retro City Rampage tient une place prépondérante dans l’expérience de jeu. A quel point en as-tu été inspiré ? Travailles-tu en écoutant la BO ?

Oui, J’écoute souvent la bande-originale pendant que je travaille. J’ai même fait une demande spéciale pour un morceau. Dans le tattoo-shop on peux entendre du rockabilly 8-bit que Matt à composé à ma demande !

Nous voyons de plus en plus de jeux en pixel-art ces derniers temps. Que penses-tu du revival du genre aujourd’hui, quelques décennies après sa gloire ?

Je trouve ça super intéressant. Je compare un peu ça au cinéma avec la vague grindhouse. Un mélange de nostalgie et d’esthétique. C’est l’fun de voir des trucs comme Fez avec un look « rétro » mais avec une approche plus moderne au niveau du gameplay (et en plus c’est fait par des Montréalais !).

Nous voyons de nombreux jeux de type monde ouvert à la GTA depuis plus d’une dizaine d’année mais quasiment aucun ne parvient à faire aussi bien que l’original. Qu’est ce qui selon toi fait un bon gta-like ?

C’est un mélange parfait de tout les éléments. La musique, l’histoire, le visuel et surtout le gameplay. Ce qui était vraiment génial avec les vieux GTA c’est le coté absurde de la chose. A mon avis personnel, un jeu qui implique de rouler sur des piétons et de faire tout sauter à coup de bazooka ne peux pas être pris au sérieux et ceux qui réussissent dans ce genre le savent.

Une dernière question personnelle, à quoi as-tu joué cette semaine ?

Legend of Grimrock. Et aussi, ce n’est pas un jeu mais c’est quand même super intéressant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de la NES, la série de vidéos Chrontendo (voir le site officiel). C’est un gars qui à décidé de jouer à tous les jeux sur Famicom et NES par ordre de parution et de faire une review pour chacun d’entre eux.

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
2 réponses à “Retro City Rampage, notre interview de Maxime Trépanier (VBlank)”
  1. Bastien dit :

    Super interview, j’attends le jeu avec impatience !

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