Torchlight 2 en preview, Runic contre-attaque avec l’Opération Torch 2

A l’heure où j’ai commencé à écrire ces lignes Diablo 3 n’était pas encore là, mais la queue se formait déjà sur les Champs Elysée, histoire que l’impulsif partisan de hack & slash puisse se nourrir de son messie tant attendu dès la première heure. Moi je n’y étais pas. Mais bien sûr à l’heure où vous lirez ces lignes Diablo 3 sera bel et bien sorti. Comme prévu les serveurs n’ont pas tenu la charge et si toi lecteur, tu t’amuses comme un fou avec ton Chasseur de Démons ou ton Magicien les lignes qui suivent te sont dédiées. Si je te raconte tout ça, c’est que depuis quelques semaines j’ai des doutes, de gros doutes même. Jibece me lance des cailloux tous les matins en arrivant à la rédaction d’ailleurs et Shyn me prend pour un fou… Et si le messie que j’avais tant attendu n’était pas la prochaine production de Blizzard. Et si en fait nous avions tous mal décodé le message divin. Je vais vous le dire en toute franchise… …Et si l’élu des dieux n’était pas tout simplement le prochain du père fondateur de Diablo, c’est à dire Torchlight 2 ?
Avant de me lapider sur place pour avoir profané ce que tu qualifies de “Best Game Ever” laisse moi te rappeler que le papa de Diablo chez Blizzard est Max Shaeffer et permet moi de te préciser qu’il est l’homme derrière Runic Games et la saga Torchlight. Le lien de parenté est fait, je ne reviendrais plus dessus et ne ferais pas de comparaison avec Diablo 3 (enfin je vais essayer, je ne promets rien). Torchlight 2 est un peu à Torchlight 1 ce qu’est Diablo II à l’original. Fini la descente infernale dans les mines de Torchlight, bonjour la lumière du monde extérieur et une multitude d’environnements. Même si dans la bêta limitée apparemment au premier acte et au niveau 21, nous n’en avons constaté qu’une petite dizaine c’est déjà plus que dans le premier jeu. Les niveaux sont aléatoires autant en intérieur qu’en extérieur à l’exception prêt des villes ou zones de boss.
Et des boss ou devrais-je dire des demi-boss, il y en a un paquet. Si dans le scénario proposé en bêta en mode Normal, nous n’avons pas rencontré de grande difficulté à terrasser le bestiaire relativement varié de Torchlight 2, c’était tout de suite une autre affaire en difficulté Elite. Contrairement à son ancêtre il n’est pas nécessaire de finir l’histoire dans un mode de difficulté pour débloquer le niveau suivant. Il est donc possible de commencer un nouveau personnage directement dans le mode de difficulté le plus haut. À titre de comparaison il nous avait fallu une petite demie heure pour terrasser le premier demi-boss que l’on croise dans la bêta, plus d’une heure a été nécessaire en Veteran, plus de deux en Elite.
Autre nouveauté, le multijoueurs, qui faisait cruellement défaut au premier avec des parties jouables jusqu’à six (on nous a assuré que cette limite pourrait être levée via des mods). Ce mode multi-joueurs à l’instar de Diablo 3 offre du drop-In drop-out mais la grande différence se situe au niveau des quêtes. Contrairement à son aîné, les quêtes ne sont pas liées à la partie mais aux personnages. Chaque joueur pourra alors avoir des quêtes différentes et avancer à son rythme, on est plus proche d’un simili-MMO que d’une partie en coopération.
Je vous vois déjà venir, « mais si machin vide le donjon avant que je passe, comment finir ma quête ? » Et c’est là que le bébé de Runic « ça poutre sa maman ! » comme dirait Nyu. Dans Torchlight 2, il y a du repop, ce mécanisme qui fait réapparaître les monstres que vous avez déjà tué. Non seulement le jeu le fait, mais il le fait de manière intelligente, ainsi pour notre démonstration prenons le joueur numéro 1 qui fonce à toute vitesse, nettoie les donjons à la vitesse de l’éclaire et avec talent, on l’appellera Delva. Prenons ensuite, le joueur lent, qui meurt souvent et qui prend dix fois plus de temps pour faire la zone de départ (celle pour les gros noob), on l’appellera BiLLOU95. Je tiens tout de suite à préciser qu’il s’agit d’un exemple et que toute ressemblance avec des membres de la rédaction n’est que pur hasard.
Delva vient de terminer un donjon et sort de ce dernier. BiLLOU95 arrive avec sa quête. Comme Delva est sorti, le donjon se réinitialise à son entrée. Delva pourra entrer à nouveau dans le donjon et bénéficier du repop de BiLLOU95 et l’aider à enfin terminer ce donjon niveau 1-2 alors qu’il n’est que 14 (pauvre BiLLOU95). Si le vieux noob était entré pendant que Delva y était, il aurait été dans le même donjon déjà partiellement ou complètement nettoyé. Du coup pas de contrainte, la flexibilité est au rendez-vous. Il ne sera pas rare que sur le même serveur chacun soit à des endroits différents de la carte vacant à ses occupations, les personnages ne se réunissant que pour se donner un coup de main contre un ennemi plus coriace que d’habitude.
Le reste ne bouge pas tant que ça, vous êtes devant un hack & slash : loot à gogo, système de gemmes et la marque de fabrique de Runic Games, votre animal de compagnie, seront de retour dans Torchlight 2. Les vraies nouveautés se situe au niveau de l’ajout des enchantements et l’ajout de l’ingénieur en quatrième classe jouable puisque les trois premières sont très similaires à celle de Torchlight premier du nom, avec un Mage, un Barbare et un Rogue.
Revenons maintenant au début de notre histoire, je vous parlais alors de messie (note pour Crim il ne s’agit pas du footballeur). Vous ne comprenez toujours pas pourquoi ? Certes le jeu à l’air plus que classique dans son genre, classique mais très bien maîtrisé. Que ce soit techniquement (pas de lag, moteur optimisé affichant plein de détails par-ci par là), mais aussi au niveau du gameplay (la caméra prend du recul pour offrir une bien meilleure vue et lisibilité de l’action, les déplacements sont plus rapide et la réactivité est au rendez-vous). C’est simple j’ai trouvé Diablo 3(lors de la phase de beta) presque trop lisse et lent après le passage de Torchlight 2 et je ne parle pas ici des choix de design qui ne sont au final qu’une histoire de goûts.
Aller on va le dire tout de suite, Torchlight 2 ne révolutionnera pas le genre hack & slash. Plein d’inconnus sont encore de la partie comme la façon dont seront gérés les personnages entre les différents modes de jeu (en ligne, lan et local), le système de compétence qui, à la vue des retours de la beta, va être entièrement refondu, ou bien encore la table des loots qui nous a semblé un poil trop généreuse lors de cette beta. Finalement rien d’insurmontable d’ici la sortie.
Reste à attendre une date de sortie, mais je suis clairement impatient de passer des heures dans le monde de Torchlight 2. Ce que je retiendrai c’est qu’une fois les serveurs de la beta fermée, j’ai eu ces drôles de sentiments de frustration et de colère. Vous savez un peu comme quand on cherche ce superbe fondant au chocolat dans le frigo qu’on pensait avoir mis de côté pour le goûter. Mais voilà BiLLOU95 est passé par là. On se contente alors du yogourt nature sans sucre en attendant les prochaines courses… bien sûr toute transposition avec un jeu d’Activision-Blizzard est fortuite et sans fondements.
Mea-Culpa : le dernier paragraphe ne prenait en compte à l’époque que la comparaison des versions bêta de Torchlight 2 et Diablo 3. Depuis mon jugement a clairement évolué. Torchlight 2 trouvera son public, mais ne connaîtra jamais l’envergure ni le succès de Diablo 3. De ce que j’en ai vu il méritera de connaître pourtant le même succès que ce dernier. Diablo 3 a prouvé malgré les reproches que je lui faisais qu’il n’était pas sans saveur.
Le mot du professeur Shyn: Diablo 3 ca roxx du poney…. rose
Mais je reste convaincu que je vais préférer Torchlight 2
J’éspère que tu seras notifié pour cette réponse. Est-ce bien toi qui gère Space Anomaly ? Le site est injoignable. Ne me dites pas que le site à fermé ?