TERA Online en test, le bash à l’ancienne ne fait plus effet

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TERA Online, le dernier MMORPG de Bluehole Studio est sorti en Europe le 3 mai dernier. Annoncé comme révolutionnaire au niveau de son gameplay, nous allons dans cet article vous présenter les différents aspects de celui-ci. L’histoire de TERA est assez étrange et quelque peu incompréhensible, mais en quelques lignes cela donne que deux titans, pour une raison inconnue, s’endormirent l’un contre l’autre créant grâce à leur rêves les continents que vous pourrez visiter dans le jeu ainsi que les races que vous pourrez incarner. Ces deux îles portent le nom de leurs créateurs : Shara et Arun. Au début, il n’y avait que quelques créatures aux pouvoirs divins mais des conflits éclatèrent entre elles et elles s’éteignirent.

Plus tard d’autres créatures beaucoup moins puissantes mais toujours divines ainsi que des mortels foulèrent les terres de TERA, mais comme leurs prédécesseurs, ils entrèrent en guerre entraînant les mortels avec eux. En ce jour, les créatures divines ont disparus ne restant que les mortels qui s’unirent afin de créer une paix durable mais c’était sans compter l’arrivée des Argons, une race métallique venant tout détruire sur leur passage.

La création de personnage est à la fois simple et plutôt complète, un peu à la manière de SWTOR ou de GW2 pour ceux qui y ont joué. Elle se déroule premièrement par la sélection de votre race parmi les 7 jouables : Amans, Barakas, Humains, Castanics, hauts-Elfes, Poporis et Elins. Les sept races sont « classiques » pour un MMORPG sauf peut être pour les Barakas, Poporis et Elins qui sortent un peu du lot. Petite anecdote, il semble que dans les versions US et Européenne, les Elins ont été censurées ! Chez nos amis Coréens, ils semblent qu’on pouvait voir un peu trop sous leurs jupes, des modifications ont été apportées afin de rallonger leur garde robe. De plus, les Elins, Barakas et Poporis ont une particularité car vous ne pourrez pas choisir le sexe de votre personnage.

Une fois votre race choisie il vous faudra choisir parmi les différentes classes jouables, on reste dans le commun du MMORPG sauf sur un point, il n’y a pas de classe furtive, ce qui devrait en réjouir certains (comme les classes en tissu) ou en faire pleurer d’autre (ceux qui aiment jouer ce genre de classe). Sont donc jouables : le Lancier, le tank du jeu équipé d’une lance et d’un bouclier. Le Guerrier, un personnage agile qui est en fait un assassin sans furtivité muni de deux épées à une main. Le Pourfendeur et le Berserker, des classes de corps à corps avec des armes à deux mains. Le sorcier et l’archer, je pense que nous n’avons pas besoin de préciser l’utilité de ces classes qui sont plutôt communes. Enfin le prêtre et le mystique qui sont les classes de soutien.

MMORPG venant de Corée oblige, le design des personnages est très réussi ! Chaque race et chaque classe a son « charme » et bien sur… si vous prenez un personnage de sexe féminin, même si vous portez une armure lourde, visuellement parlant ça sera un micro bikini en acier. Une fois votre personnage créé, chose que peu de MMORPGs proposent, TERA vous permet de faire un prologue qui vous propulse au niveau 20 et donc vous donne un aperçu des capacités de votre classe et de son rôle. Cela permet d’avoir un petit tutoriel et d’éviter une grosse déception si la classe ne vous plait pas au plus haut niveau. Si vous êtes habitués aux MMORPGs, vous ne serez pas perdu dans vos déplacements et gestion de la caméra. De plus, l’Unreal Engine 3 est vraiment bien utilisé nous offrant des paysages magnifiques, certes un peu vide parfois. Les effets des sorts sont tout aussi bien réalisés sans mettre à genoux votre machine.

L’interface reste classique aux MMORPGs, un petit point positif est la présence d’une carte détaillée de la région ou vous êtes, en transparence sur le coté gauche de l’écran. Elle aide énormément à se repérer et surtout à trouver les différentes quêtes à prendre ou à rendre selon le cas. De plus, vous ne chercherez pas des heures après tel ou tel monstre car d’un simple clic sur leur nom dans le journal de quête, vous ferez apparaître la zone où ils sont présents sur la carte. Lorsque vous approchez de la dite zone, les ennemis que vous allez devoir tuer seront alors surplombés d’un point d’exclamation jaune donc vraiment si vous vous perdez ou que vous ne trouvez pas les monstres à tuer, il faut vite arrêter les MMOs !

TERA se distingue des autres jeux du même genre dans son gameplay que vous apprendrez à prendre en main lors du tutoriel. Dans les MMORPGs classiques, pour cibler un ennemi, il suffit de cliquer dessus et celui-ci est verrouillé tous vos sorts iront vers lui. Dans TERA, il faut obligatoirement viser la cible avec le réticule au centre de votre écran afin que vos sorts ou compétences les atteignent aussi bien alliés qu’ennemis. Par exemple, un archer ne pourra pas courir et taper sa cible tout en étant de coté. Il faudra qu’il aligne sa cible dans le réticule et qu’il soit à bonne distance pour toucher celle-ci. En ce qui concerne le corps à corps, vous l’aurez deviné, il faudra être face à la cible pour la toucher sinon vous irez taper le tas de feuilles mortes juste à coté. Ceci peut rendre des combats beaucoup plus mobiles. Je reviendrai un peu plus tard sur l’autre partie du gameplay concernant l’utilisation et l’enchainement des sorts.

Une fois le prologue fini, vous serez amené à fouler les terres de l’île de l’aube, zone de départ pour toutes les races, ce que je trouve tout aussi sympathique que le prologue car cela permet de retrouver directement ses amis dès le début plutôt que d’attendre que chacun ait fini la zone de départ de sa race. Vous commencerez l’enchainement de quêtes qui vous emmène voir les différents PNJ importants tels que le maître de classe, les marchants…. Vous découvrirez aussi l’utilisation des feux de camps afin de recharger votre vitalité. Cette vitalité correspond à l’expérience de repos (un gain d’expérience lorsque vous tuer des créatures). Vous la recharger automatiquement lorsque vous êtes à coté d’un feu présent dans presque toutes les villes. Vous pouvez aussi jeter des talismans dans le feu afin de gagner des bonus pour vous-même ainsi que pour toutes les personnes présentes autour du feu.

Là où WOW a fait des efforts, SWTOR a fait un système de montée en niveau scénarisé et attractif, lorsque j’ai moi-même enchainé les quêtes de TERA, j’ai eu l’impression de retomber dans mes débuts sur les MMORPGs : Il n’y a que des quêtes où l’on doit tuer 10 monstres, ramasser un nombre variable d’objet provenant de telle ou telle cible. La montée en niveau sur TERA est lassante et c’est bien dommage, cela anéanti tous les efforts fait sur les autres points du jeu. Ca risque d’en lasser plus d’un mais c’est souvent le gros défaut des jeux en provenance de Corée. On le supporte ou pas ! Autre chose étrange, la possibilité de jouer au pad. Personnellement je n’ai même pas essayé ceci étant contre ma religion et je n’en ai surtout pas vu l’intérêt car ce jeu n’est pas prévu sur console. Même sur les forums, ça ne parle pas beaucoup de cette option donc je pense que ça n’est pas beaucoup utilisé par les joueurs de TERA.

Au vu du nombre de sort que l’on peut avoir dans ce type de jeu, j’ai d’abord pensé que c’était complètement impossible et c’est la où le gameplay en prends un grand coup dans l’aile. Afin de résoudre ce problème de limitation du nombre de bouton sur un pad, les sorts s’enchainent grâce à une touche seulement. Les enchainements de sorts sont pré-déterminés et non modifiables. Il suffit d’appuyer sur la touche au bon moment et vous passez au sort suivant. Au début, j’ai trouvé ça assez sympathique pensant que j’aurai pu, plus tard, personnaliser l’enchainement de mes sorts et ainsi créer diverses variations. Je suis vite descendu de mon nuage lorsque j’ai réalisé que les enchainements étaient purement statiques et inchangeable.

Annoncé comme une révolution du gameplay, je suis désolé ce n’est pas du tout une révolution car chez les concurrents, ceci s’appelle une macro. De plus, dans TERA votre enchainement se coupe si un des sorts n’est pas encore rechargé. Ca casse donc tout le dynamisme du jeu.

Chose que l’on retrouve tout le temps dans un MMORPG, les différents métiers sont utilisables par tout le monde, il suffit d’aller parler au maitre du métier voulu et d’avoir les éléments requis et vous pourrez créer l’objet de votre choix. Petit point positif pour TERA la récolte est vraiment utile car la récupération des matériaux nécessaires vous donne une amélioration telle qu’un gain de vitesse, une régénération de mana ou de vie. En résumé plus vous récoltez, plus vous aurez d’améliorations afin d’aller faire vos quêtes. J’ai trouvé l’idée intéressante et je me suis moi-même surpris à récolter avant d’aller faire mes quêtes de zone afin de pouvoir enchaîner plus rapidement.

N’étant pas allé jusqu’au niveau maximum fixé à 60 et en fouinant un peu dans les forums ainsi qu’en regardant des personnes parler sur le chat dans le jeu, il semble que le contenu haut niveau soit un peu léger. C’est souvent le problème des MMORPGs sortis récemment, espérons pour le jeu qu’ils vont vite sortir des mises à jour offrant un contenu supplémentaire sinon il va rejoindre tout ses amis dans le monde du free to play.

Conclusion

Pour TERA Online, le graphisme, le gameplay qui change et la facilité à le prendre en main auraient pu en faire un bon MMORPG, s’ils avaient été bien utilisés. La répétitivité tue littéralement le plaisir de progresser pourtant c’est un problème connu dans ce type de jeu. Si du contenu n’est pas vite ajouté, les serveurs vont se dépeupler et nous savons tous où ça finira : F2P.

Note globale

★★☆☆☆

Nyu, Rédacteur

Commentaires
Une réponse à “TERA Online en test, le bash à l’ancienne ne fait plus effet”
  1. Adreze dit :

    Euh, tu dis une erreur à un moment, car les enchainements de skills sont personnalisables, peut être qu’avant cela ne l’était pas (à l’époque où tu y a joué) mais maintenant oui, et franchement, les combinaisons que l’on fait sont vraiment très très intéressantes ! Dommage aussi que tu ne parles pas assez des environnements, c’est vraiment très beau ;)

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