Wreckateer en test, démolition inc.

C’est fini là votre obsession avec Angry Birds ? Non sérieusement, avant de me crier dessus et de dire que je ne comprends pas le casual-gaming, écoutez un peu. A chaque pause café, depuis maintenant quatre ans, j’ai droit au même rituel. Le collègue arrive, déverrouille son iPhone, et 30 secondes plus tard j’entends les cris stridents des oiseaux en furie et ce pendant dix bonnes minutes. Quatre ans, quatre ans tout de même qu’il est sur le même jeu. Je deviens fou, j’ai commencé à consulter et on me dit de laisser faire, qu’avec le temps je vais m’habituer mais non je n’en peux plus ! Alors imaginez mon état lorsqu’en juin dernier, en pleine conférence E3 Microsoft, je découvre en direct Wreckateer, ses machins à projeter sur des trucs et je l’associe directement avec mes pires cauchemars. Un mois plus tard, c’est l’heure d’affronter mes peurs pour de vrai comme un grand garçon et faire face à ma Xbox.
Développé par le studio Iron Galaxy (à qui l’on doit le portage de Mrs Splosion Man sur iOS et WP7 et prochainement Marvel VS Capcom Origins), Wreckateer pourrait donc s’apparenter de loin à l’Angry Birds du détecteur de mouvements de Microsoft. On y retrouve un catapulte, des objets à jeter ayant différentes formes et capacités et des structures à détruire en face. Alors qu’est ce qui différencie Wreckateer du grand classique vu et revu de Rovio ?
Tout d’abord, il y a la 3D. En effet, dans ce jeu, on ne se contente pas de gesticuler sur un plan horizontal ou vertical, il faut ajuster ses tirs et évaluer la distance qui nous sépare des premiers donjons, puis du château principal pour réaliser un score maximal. Ainsi parfois, atteindre des murs en arrière plan aura plus d’impact sur le score car ceux-ci en s’effondrant toucheront d’autres structures et ainsi de suite. Bien doser la puissance de la catapulte devient vite crucial.
Pour utiliser cette catapulte, rien de plus simple, approchez-vous de votre capteur Kinect, faites semblant d’attraper la base de la catapulte puis tirez vers vous en reculant et écartez les bras pour relâcher votre boulet. Cela semble facile à faire mais en réalité c’est difficile à maîtriser. Car oui, dans Wreckateer, le but premier n’est pas de tout détruire mais de réaliser un max de combos pour faire progresser son multiplicateur de score pendant chacun des cinq lancés autorisés. Le but final est bien sûr d’atteindre les plus hauts paliers du classement représentés par des médailles (bronze, argent et or).
Si lors des premiers niveaux on obtient une médaille d’or sans vraiment faire attention où l’on vise, ça devient vite une autre paire de manches. A partir du cinquième monde (sur les huit que compte le soft), on va devoir analyser l’environnement et les options qui s’offrent à nous. Les niveaux sont parsemés de bonus (points supplémentaires, dynamite, boucliers déclenchant des pouvoirs immédiats, etc.) qui utilisés correctement et grâce à une réponse quasi-parfaite du contrôleur Kinect vous transforment en une machine à score.
De plus, le jeu débloque au fur et à mesure de notre progression une série de projectiles ayant chacun un pouvoir : du boulet classique dont la trajectoire peut être influencée par des gestes de la main une fois en l’air à l’obus explosif sur demande en passant par le projectile à fragmentation ou encore le boulet volant dirigeable avec les bras. Bien que l’on ne choisisse pas le type de boulet ou l’ordre par lequel ils vont arriver, on à rapidement plus d’une façon d’arriver dans les top du classement en ligne.
Avec Wreckateer, Microsoft introduit aussi son Avatar Famestar. Ce programme complémentaire au Xbox Live récompense une série d’objectifs en cours de jeu par différents goodies pour votre Avatar (accessoires et tenues complètes) et des points Famestar qui peuvent être consultés dans un classement visible par vous et vos amis. Une raison de plus pour les plus accrocs aux réseaux sociaux de mettre en pratique leurs skills dans le jeu et de se démarquer. Toutefois, pour débloquer la plupart des items il faudra parcourir l’intégralité des 50 niveaux du jeu.
On trouve toujours quelque chose à faire dans Wreckateer. Et si la course au score n’est pas votre dada, vous prendrez plaisir à exterminer la vermine infestant les châteaux et vous narguant du haut de leurs tours. Oui, le jeu ne se prend pas au sérieux et est bourré d’humour. En plus des gobelins et de leurs petites voix nasillardes, vous trouverez des espèces de bestioles rouges pendues à des ballons dirigeables qui viendront s’agripper à vos boulets s’ils passent à proximité et beugler jusqu’à leur rencontre peu fortuite avec un mur.
Conclusion
Wreckateer est une réussite. Sur le papier, ce croisement bâtard entre Angry Birds et Kinect avait tout pour nous faire peur. Finalement on s’amuse et la maniabilité exemplaire de la catapulte et des projectiles, couplée à des environnements entièrement destructibles et des graphismes rigolos en font un titre très fun à jouer. On le ressortira sans honte lors des soirées entre amis pour battre ses records ou tout simplement tout exploser. Pour 800 Microsoft Points et malgré une répétitivité évidente, Wreckateer est clairement le meilleur jeu Kinect actuellement disponible sur Xbox Live Arcade.
Note globale
Commentaires
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