Torchlight 2 en test, le retour des chasseurs d’ambre

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Ils sont malins chez Runic Games. Plutôt que de rusher le développement de Torchlight 2 pour le sortir à peine avant Diablo 3, ils ont préféré attendre que les joueurs se lassent du hack’n'slash de Blizzard et des choix tous plus discutables les uns que les autres du développeur. Et pendant que vous preniez des vacances bien méritées chez belle-maman en plein Jura (alors que vos collègues vous faisaient parvenir leurs photos des soirées de débauche d’Ibiza), les américains de Runic Games peaufinaient soigneusement leur Torchlight 2. C’est donc à la cool, alors que les vacanciers sont tous rentrés et que vous et votre peau blanche comme la neige êtes la risée de vos collègues ayant cramé au soleil tout l’été que sort tranquillement Torchlight 2. Alors, après tous ces mois d’attente, qu’en est-il ? insta-buy ou ignore-list ?

Les comparaisons avec Diablo 3 sont nombreuses mais il faut garder en tête lorsqu’on se lance dans Torchlight 2 que Runic Games s’est évertué à faire un hack’n'slash à l’ancienne avec tout ce que cela implique. Le bash de monstres de tous poils et la collecte de loot sont donc toujours la recette de base de cet épisode et parce que trois ans se sont écoulés depuis le premier jeu et qu’il ne fallait surtout pas faire l’impasse sur le mode multijoueur, Runic à su développer un coopératif riche que vous soyez en lanparty façon bière-chips avec vos amis ou face à des inconnus sur Internet.

Mais avant de parler de la partie multi du titre, revenons sur le gameplay et les améliorations de ce deuxième opus. Première chose qui va frapper les joueurs et qui plaira aux plus claustrophobes, fini la descente sans fin dans une mine à l’extérieur de Torchlight, ici et du fait d’une histoire vous demandant de poursuivre un alchimiste de part le monde, vous allez pouvoir parcourir un monde semi-ouvert dans de nombreux environnements (montagnes enneigées, vastes plaines verdoyantes, forêts hantées, déserts brûlants, etc.). Que les amateurs de donjons se rassurent, le jeu fait aussi la part belle aux mines, grottes et autres profondeurs de la terre. C’est d’ailleurs dans ces derniers que vous trouverez les boss et créatures les plus dangereuses de l’univers créé par Runic Games.

Au registre des éternels présents, on retrouve comme dans le premier épisode un système d’enchantements d’objets à l’aide de différents NPC se trouvant dans les villes ou au plus profond des donjons, les Phase Challenges aléatoires dans lequel on vous demandera de nettoyer des zones infestées de monstres pour obtenir des objets de qualité ou encore la pêche qui vous permet de faire manger des poissons à votre animal de compagnie le transformant temporairement en un monstre bien plus puissant. Il sera encore une fois possible d’utiliser votre pet comme une mule et l’envoyer vendre vos objets inutiles en ville mais cette fois-ci ils pourront également faire vos courses et acheter potions, parchemins, etc.

En plus des nouveaux animaux de compagnie, le bestiaire s’étoffe avec 300 monstres différents et plus d’une centaine de sorts et coups variés qu’ils pourront utiliser. En ce qui concerne les classes de personnage, Runic fait table rase sur le passé et inaugure ses quatre nouvelles classes : l’Embermage qui est ni plus ni moins que le spécialiste de la magie, le Berseker (LA brute épaisse du jeu), l’Outlander qui privilégie l’emploi des armes à feu bien qu’il ait également des compétences de magie et l’Ingénieur, à l’aise avec les armes dopées à l’Ember et les joujous mécaniques. Chaque classe aura en plus des classiques barres de vie et de mana une barre de charge dont l’effet variera en fonction du personnage de la réduction du coup en mana des sorts à un pourcentage accru de coups critiques. L’équipement se voit lui aussi mis à jour.

On retrouve les armes classiques du premier (de la masse au pistolet en passant par des armes à deux mains comme les bâtons de sorcier ou autres), mais de petits nouveaux s’incrustent également dans Torchlight 2. Ainsi votre personnage trouvera sur les cadavres de ses ennemis de gigantesques haches à deux mains, des shotgonnes, des cannons et autres armes de destruction massive. En plus de ces différentes armes (et armures), Torchlight 2 comprend un nouvel arbre de talents qu’on a pu découvrir avec la beta du jeu et qui s’est par la suite amélioré. Plus proche de celui du premier épisode que de celui d’un Diablo 3, il vous propose 3 branches par classe de personnage.

Chacune sera en rapport avec les caractéristiques de nos héros. L’Embermage par exemple aura une branche d’arbre par type de sort : Inferno, Frost et Storm. L’Ingénieur lui aura droit à Blitz, Construction et Aegis et ainsi de suite pour toutes les classes. A l’intérieur de ces trois branches, sept compétences actives et trois compétences passives, toutes possèdant trois paliés de cinq niveaux, chaque palier atteint débloquant un bonus supplémentaire. Même si on se rapproche d’un Torchlight premier du nom, ces petits ajouts sont bien venus. A la différence d’un Diablo 3, ici on ne subit pas le level-up mais on préfèrera choisir avec soin l’attribution de ses points de compétence.

En effet, les compétences ne sont pas débloquées au fur et à mesure de notre progression, il faudra investir ses points et bien garder à l’esprit qu’on ne pourra annuler que les trois derniers choix fait en parlant à un PNJ bien particulier. Certains joueurs trouveront cette mécanique un peu barbare et il est vrai que lors de nos premiers runs, on aura tendance à tout attribuer dans une des compétences actives pour débloquer le niveau ultime mais rien ne vous empêche de monter vos passifs dans un premier temps, compétences qui vous donneront des bonus d’armure, d’attaque ou des réductions de coup d’invocation et qui donc vous seront grandement utiles.

Pour tester toutes les compétences, il faudra donc soit enchaîner les parties grâce au New Game + accessible après avoir terrassé le dernier boss, soit refaire des personnages en se spécialisant dans telle ou telle branche. Oh et puisqu’on parle de New Game + et des options qui s’offrent à vous, sachez qu’après avoir battu le boss ultime, vous aurez plusieurs choix possibles. Soit reprendre votre aventure à zéro en conservant le niveau de votre personnage, le niveau des monstres s’ajustant au votre, soit explorer les fameux donjons infinis qui ont fait le succès du premier épisode. Runic Games a également intégré le MapWorks.

Cet endroit hors du temps vous permet d’acheter des passages vers tous les lieux visités pendant votre aventure, mais désormais accessibles à des niveaux de difficulté bien plus hauts que le votre. Ainsi Torchlight 2 proposera un challenge relevé aux joueurs avides de difficulté. Petite astuce cependant : si vous voulez éviter de vous ennuyer sec dès votre première partie, commencez directement en mode Vétéran, le mode Normal faisant office d’amuse-gueule et n’offrant que peu de challenge. Si vous êtes maso, vous avez aussi la possibilité d’attaquer en Hardcore, mode dans lequel toute mort est définitive.

Avec tous ces modes de difficulté, la coopération sera de rigueur et ça tombe bien puisque comme j’en parlais en introduction, l’équipe de Max Schaefer à particulièrement soigné le multijoueur de Torchlight 2 qui faisait cruellement défaut au premier épisode. Que vous soyez en lan ou en ligne, vous aurez la possibilité de créer des serveurs de jeu plus ou moins persistants (votre partie définissant le layout des environnements que les autres joueurs vont arpenter). Il est parfaitement possible de rejoindre une partie d’un niveau de difficulté différent du votre et à chaque joueur connecté, le jeu augmente le nombre d’ennemis et leur aggressivité, de quoi s’amuser pendant des centaines d’heures entres amis.

Conclusion

Jouissif, bien plus nerveux qu’un Diablo 3, Torchlight 2 est à notre sens une réussite. Certes Runic Games ne prend que peu de risques avec cette suite en ajoutant « seulement » des vrais environnements et un mode multijoueur à l’épreuve des balles. Côté rejouabilité, le New Game +, le Mapworks, les modes de difficulté et les futurs mods créés par les joueurs auront de quoi vous tenir en haleine tout cet hiver. Si Torchlight 2 reste répétitif comme peut l’être un hack’n'slash, les amateurs de Diablo 2 ou du premier Torchlight comme les nouveaux venus dans le monde des hack’n'slash y trouveront forcément leur compte.

Note globale

★★★★½

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
3 réponses à “Torchlight 2 en test, le retour des chasseurs d’ambre”
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Regardez ce que les autres en pensent...
  1. [...] Aujourd’hui, pour fêter la sortie de Torchlight 2 et l’arrivée de notre test du jeu, Playitlive et Runic Games vous proposent de participer à un concours vous permettant de gagner un jeu Torchlight 2 sur PC. Pour tenter votre chance, rien de plus simple : postez un commentaire ci-dessous en entrant une adresse de messagerie valide pour que nous puissions vous contacter. Vous avez jusqu’au lundi 1er octobre 23h59 pour participer. Nous procéderons ensuite à un tirage au sort parmi les commentaires. Pour rappel, Torchlight 2 est distribué par Perfect World Entertainment. Vous pouvez consulter notre test du jeu en suivant ce lien. [...]



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