SVC ToeJam and Earl en test, extra-terrestres et lance-tomates dématérialisés

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Sega nous surprend à ressortir d’anciens jeux plus ou moins cultes dans une collection sous le trigramme SVC: Sega Vintage Collection. Intéressons nous au dernier en date : SVC: ToeJam & Earl. Pour rappel, ToeJam et Earl devaient être les mascottes de Sega avant que Sonic ne prenne fièrement la relève. Au lieu de parler directement de cette « nouvelle » version retournons un peu dans le passé, durant l’âge d’or de Sega les années 80 et 90 ! A cette époque on allait avec mes amis jouer à la console chez les uns et les autres. Bon, je vais vous éviter tout le blabla de mon enfance mais l’un d’eux, mon cher Skoot, avait une machine extraordinaire pour l’époque : la Sega Megadrive. Il avait acheté la cartouche d’un jeu étrange d’apparence, mais totalement délirant sur lequel nous avons passé des heures à n’en plus compter : ToeJam & Earl.

Mais qu’est que ce jeu ? Développé par Johnson Voorsanger Productions (renommé ToeJam & Earl Productions après la sortie du second opus) en 1991 et publié par Sega pour sa Megadrive, ToeJam & Earl est un jeu vidéo d’aventure racontant le périple de deux aliens rappeurs : ToeJam l’alien rouge à trois jambes et Earl l’extra-terrestre gras de couleur orange venant de la planète Funkotron qui, lors d’un voyage en vaisseau spatial, ont heurté une pluie d’astéroïdes et se sont crashés sur Terre. Lors de cet atterrissage forcé, le vaisseau s’est divisé en 10 pièces que nos deux protagonistes doivent donc retrouver pour, plus tard, retourner sur leur planète. Le décor est donc posé, mais pour le moment le jeu n’a pas l’air plus intéressant que la plupart des autres jeux d’aventure sortis à cette époque. Tout d’abord, mise à part le premier niveau et un autre bonus à trouver, tous les autres sont générés de façon aléatoire. Oui c’est bien, et alors ? Ok, il vous en faut plus ?

Ajoutons que pour passer d’un niveau à l’autre il faut trouver une cabine d’ascenseur en plus de retrouver les pièces du vaisseaux qui sont disséminées également de façon aléatoire dans les niveaux (si l’on n’a pas choisi l’option d’histoire plus linéaire pour la récupération de ses éléments). Les décors sont par contre un peu vides : lacs, routes, etc. même si des ennemis les remplissent mais ce jeu a une subtilité assez déconcertante pour les non initiés : sur les bords et parfois en plein milieu nous pouvons voir un vide. Tomber dans ce vide ne veut pas dire perdre une vie, ni perdre tout court, les niveaux sont en fait en forme de pyramide. Lors d’une chute dans le vide, cela vous ramène donc au niveau précédent dans le cas où il n’y a pas non plus un autre vide à l’endroit où votre chute sera effective.

Et oui, vous pouvez dégringoler de plusieurs étages d’un coup et vous devrez donc pour remonter repartir vers des ascenseurs déjà utilisés. Quoi ? il vous en faut encore plus ? Bon, parlons des items, déposés de manière également aléatoire dans le décor, vous les trouverez sous forme de cadeaux. Selon le type de cadeau récolté vous aurez tel ou tel bonus, mais bien sur il faut les utiliser une première fois afin d’en connaître leur utilisation (rocket boots, lance-tomates, etc…) mais attention, ils peuvent être bénéfiques tout comme néfastes. C’est aussi le cas pour la nourriture trouvée par terre qui gère l’énergie du personnage, la part de gâteau redonnant de la vie tandis que les arrêtes de poisson en fait perdren par exemple. Un autre élément du gameplay très important est le mode 2 joueurs.

L’un joue alors ToeJam et le second joue Earl. Les personnages sont alors côte à côte mais peuvent se séparer afin de trouver la pièce de vaisseau (bien entendu si message le précise à l’arrivée dans le niveau) ainsi que l’ascenseur vers le prochain niveau, celui d’arrivée disparaissant une fois les deux personnages sortis. Lorsque donc les deux personnages s’éloignent l’un de l’autre l’écran se « splitte » en deux. Le jeu à deux est donc basé sur la coopération mais également sur la compétition entre les joueurs afin de récupérer par exemple le plus d’items, trouver avant l’autre la pièce et l’ascenseur… Il ne nous manque alors que l’humour, le fun… en fait non, pas vraiment. Entre deux niveaux, le ou les personnages se retrouvent dans l’ascenseur et s’en suit alors des répliques plus abracadabrantesques les unes que les autres.

Niveau musique, bien qu’utilisant le petit mais costaud Yamaha YM2612 de la console originale, ce jeu se gâte d’une ambiance funky qui colle bien avec le climat fun du jeu. De plus, une sorte de jukebox interactif est disponible dès lors la sélection du nombre de joueur effectué. Parlons un peu du second jeu présent dans SVC: ToeJam & Earl in Panic on Funkotron. Ce jeu, sorti sur Megadrive en 1993, est la suite du premier épisode. Contrairement au précédent, cet opus est un jeu de plate-forme plus traditionnel. Il se passe sur la planète d’origine des protagoniste, Funkotron, qui est envahie par les Terriens. Nos deux protagonistes, de retour sur leur planète, doivent alors écumer les différents niveaux afin de débusquer et capturer un nombre fixé de ces envahisseurs pour pouvoir passer au niveau suivant.

Pour ce faire, nos deux compères ont pour arme des bouteilles en verre qui peuvent enfermer les Terriens une fois un certain nombre de coup donnés (tout dépend de la difficulté de l’ennemi) et qu’il faut enfermer puis ramasser, oui, cela me rappelle aussi un peu Pokemon mais ce jeu est sortit bien avant. Ce jeu vidéo est jouable en solo, dans ce cas le joueur peut choisir entre ToeJam ou son compagnon Earl et également à deux, chacun des joueurs contrôlant un membre du groupe. Mais, malgré son univers déjanté, les musiques funky, la notoriété de la licence déjà présente à sa sortie, il est hélas moins réussi niveau gameplay. Le jeu est néanmoins beau et graphiquement bien travaillé pour l’époque. Peut-être souffre-t-il de l’attente des joueurs aux vues du premier jeu de la même licence développé par Johnson Voorsanger Productions.

Revenons un peu à notre époque. Avec Sega Vintage Collection, la société nippone apporte un peu de nouvelle génération à ses anciens jeux. Ne vous attendez pas non plus à une refonte totale des graphismes, il ne faut pas non plus trop perturber les retrogamers comme moi (on est des petits êtres fragiles et sensibles vous savez, ahem…), mais on nous offre la capacité de jouer à deux en ligne et de pouvoir commencer une partie en solo tout en attendant un deuxième joueur. La possibilité de choisir son affichage entre 4/3, 16/9 et 16/10 est un plus fort appréciable afin de profiter au mieux de ce jeu que l’on peu qualifier de « old school » tout en profitant des avantages du monde plus moderne. De plus, via le menu hors jeu comme dans toutes les compilations SVC, la faculté de pouvoir sauvegarder sa partie à n’importe quel moment permet de pouvoir avancer sur le jeu petit à petit. Il faut rappeler que ce jeu est assez long si on veut récupérer toutes les pièces du vaisseau, trouver tous les cadeaux et autres morceaux de nourriture ou simplement visiter tous les niveaux à fond en ne laissant aucune case masquée sur la carte. La sauvegarde permet donc de pouvoir enfin finir en mode casual ce petit bijou.

Conclusion

On peut dire que SVC: ToeJam & Earl est une bonne idée de la part de Sega. Elle offre la possibilité aux joueurs rétro de retrouver les deux opus de leurs enfances. Bien que le deuxième épisode soit plus terne que son aîné, il permet à ce pack de combler plus de joueurs. La possibilité d’y jouer en coopération en ligne (ou sur une seule machine) avec ses amis apporte un peu plus de fun déjà présent grâce à la banque sonore funky qui accompagne les deux titres. Les graphismes de l’époque non changés rebuteront sûrement les plus jeunes mais ravirons pour sûr les générations plus anciennes. Le premier épisode est quand même un jeu assez unique dans son genre qu’il faut absolument tester au moins une fois dans sa vie. Allez, pour finir une petite astuce : le niveau bonus est en fait le niveau 0, mais allez-vous le trouver ?

Note globale

★★★★½

Kei, Rédacteur occasionnel et modérateur

Commentaires
Une réponse à “SVC ToeJam and Earl en test, extra-terrestres et lance-tomates dématérialisés”
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