Wargame Red Dragon en test, cap sur l’Asie

Pour ce nouvel opus de la série des STR Wargame, Eugen Systems a décidé de s’orienter sur l’Asie et de nous offrir ainsi toute la panoplie militaire propre à chacun des nouveaux belligérants : Chine, Japon, Corée du Sud, Corée du Nord, Australie et Nouvelle-Zélande. Il faut donc parler d’Asie au sens très large du terme. Le joueur pourra ainsi faire son choix dans l’armement de17 différentes nations. De plus, pour ajouter une nouveauté au gameplay et garnir encore le catalogue, les unités marines et amphibies font leur apparition, c’est ainsi plus de 1450 unités différentes qui seront disponibles dans ce troisième volet. Après avoir introduit les forces aériennes par le passé, c’est donc sur les unités militaires aquatiques qu’Eugen Systems jette son dévolu : les cartes se voient donc, pour certaines, garnies de plans d’eau afin de permettre leur utilisation, mais aussi d’apporter une nouvelle profondeur tactique aux affrontements.
C’est toute une nouvelle dimension qui s’offre au joueur : chaque cours d’eau, chaque côte peut avoir son importance stratégique et permettre de l’emporter. Il faudra donc revoir ses connaissances et s’approprier toutes ces nouvelles machines de guerre pour en connaître avantages et inconvénients, et ainsi les utiliser ou les détruire au mieux. N’oublions pas que Wargame est une série exigeante, et cette connaissance n’est pas un luxe : n’espérez pas briller dans les combats en vous jetant simplement sur le champ de bataille avec une énorme puissance de feu, chaque unité aussi puissante soit elle ayant ses défauts et pouvant être détruite par des unités à moindre coût. Une des grandes forces de ce Wargame est sans conteste son moteur graphique qui est une production maison des développeurs, l’Iriszoom Engine dans sa quatrième version.
Le joueur passe de la carte tactique, représentant les différents territoires et leurs bonus, jusqu’à l’animation de ses troupes au sol avec de nombreux détails, le tout en quelques tours de molettes. Les petites configurations risquent de chauffer quelque peu… mais cela en vaut vraiment la peine : les animations sont nombreuses et le joueur peut voir l’action se dérouler sous ses yeux malgré le nombre d’unités parfois présentes à l’écran. Ca explose de partout, les missiles volent en tous sens, et les frappes de napalm viennent égayer d’un rouge vif les zones touchées, le tout sans lag. Bref le moteur est vraiment performant, pour notre plus grand bonheur. Le soin apporté dans le moteur et la modélisation des unités l’a peut être été, cependant, au détriment de l’IA : les troupes ont malheureusement tendance à couper à travers champ plutôt que de se déplacer « logiquement », ce qui peut faire perdre un temps précieux et devenir irritant à la longue.
L’IA est, de plus, un peu répétitive dans ses tactiques et cela se ressent un peu dans la campagne solo. Celle-ci a d’ailleurs beaucoup évolué en présentant maintenant des phases scénarisées et des rapports sur l’évolution de la situation des forces en présence. Elle repose toujours sur des postulats de conflits n’ayant pas existé, mais qui à un moment de l’histoire auraient pu survenir. Avec l’arrivée de l’Asie, c’est dans cette partie du globe que vont se dérouler une bonne partie des missions. Notons la possibilité, dans le mode campagne, de simuler les attaques au moyen d’une autorésolution assez douteuse, celle-ci ayant sûrement pour but de vous faire favoriser le combat manuel (qui est quand même l’intérêt principal d’un STR, sinon autant jouer à Risk). Dans ces phases d’affrontement, le joueur comprend assez vite que tout est important.
Il faut contrôler les territoires pour en obtenir les bonus permettant des déploiements de renforts, contrôler la progression ennemie, bouger ses unités pour ne pas se retrouver pris au dépourvu, etc. On ne s’ennuie pas. Petit regret cependant concernant la prise en main dite « facile » par des joueurs non habitués à ce type de STR hautement stratégique : cela n’est pas le cas et il faudra effectuer de très nombreux essais pour réussir enfin correctement ses premiers affrontements. Cela peut se montrer un peu trop long pour une grande partie des joueurs. Le didacticiel ne vous aidera pas beaucoup plus, celui-ci se limitant à des pages de scripts explicatifs : une prise en main assistée aurait pu permettre une immersion plus rapide… Concernant le multi, qui reste le coeur des Wargames, les cartes ont été revues pour permettre des affrontements allant jusqu’à 20 joueurs en simultané.
Lors d’une création de partie, nous aurons le choix entre des maps présentant plus ou moins de zones aquatiques, pour utiliser ou non les nouveaux joujoux. Beaucoup de restrictions sont disponibles (nations, thèmes, années, etc.) afin de personnaliser au mieux les parties et les decks pouvant y participer. Le deck est la partie la plus importante pour pouvoir se lancer dans le multi : il est constitué des unités que vous pourrez choisir parmi les 1450 disponibles dans un menu dédié. Celui-ci fourmille de menus statistiques qui vous permettront de découvrir des caractéristiques, très détaillées, de l’ensemble de l’armada. De quoi passer des heures en comparatifs de chars ou autres… Pour les amateurs ! Attention cependant lors de vos créations : celles-ci pouvant se trouver bannies du fait des restrictions disponibles à la création. Les decks pourront être très facilement exportés et échangés sur la toile. La communauté étant déjà très présente sur les serveurs.
Conclusion
En bref Wargame Red Dragon apporte son lot de nouveautés et un superbe moteur graphique, même si beaucoup lui reprochent de n’être qu’une grosse extension. Les amoureux du genre pourront donc à nouveau reprendre part à des conflits globaux, tout en revoyant leurs acquis du fait des nouveaux équipements disponibles. Les joueurs peu habitués au genre, qui voudraient se lancer dans un STR réaliste et très exigeant devraient y trouver plus que leur compte. Mais les simples joueurs de STR du dimanche y trouveront une prise en main difficile et trop exigeante. Un bon jeu de guerre donc, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Note globale
Commentaires
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