WRC 4 en test, une dernière spéciale avant la nouvelle génération

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Il y a des jeux qui vous font découvrir un genre et vous marquent à jamais. A quand on parle de simulations de rallye, le premier titre qui me vient à l’esprit est Colin McRae Rally, le jeu qui a révolutionné le genre en 1998 sur PC et Playstation. Il s’en est suivi une tonne de titres voulant faire mieux que l’original, mais qui n’ont jamais réussi à surpasser le pape du jeu vidéo de rallye. En 2010, le studio Milestone, connu pour ses simulations MotoGP assez pointues veut dépoussiérer le genre avec la franchise WRC. Suite à quelques échecs plus ou moins cuisants, le quatrième opus se positionne comme l’épisode ultime sur cette génération de consoles. Après une dizaine d’heures passées avec mon copilote virtuel, il est temps de faire le point sur ce WRC 4.

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Tout d’abord et on s’en rend compte après quelques heures de jeu, Milestone revoit sa copie pour ce WRC 4 et nous offre un titre certes moins complet que ses prédécesseurs en terme de contenu, mais offrant des pistes léchées, et ce n’est pas un mal. On se souvient des textures ignobles et des modèles hachés sur WRC 2, ici on découvre un titre plus aboutit. Alors certes on est encore loin d’un moteur 3D dernière génération et d’un travail particulièrement minutieux sur les textures, les modèles et textures du public par exemple restant absolument affreux, mais le tout ne choque pas, bien au contraire. Les petits défauts sont gommés par la sensation de vitesse et le fait que l’on se concentre plus sur les tracés et ce satané copilote que sur la beauté des environnements.

Toujours en ce qui concerne l’aspect technique, deux choses sont à préciser : tout d’abord fini les murs invisibles sur les côtés de la route. Chaque pierre ou aspérité sera véritablement ressentie par le véhicule en cas de choc. C’est assez notable sur des rallyes qui vous invitent à faire du hors-piste comme celui du Portugal ou de la France lorsqu’on passe dans des chemins de terre entourés de murets en pierre. Ca peut paraitre un détail, mais ça renforce l’immersion, on sait qu’on devra faire plus attention et on ne se contente plus de foncer bêtement. Pour terminer, et là on s’attaque au gros point noir du jeu, les chargements sont abominablement longs.

Non seulement, on a des chargements dans les menus du jeu, mais entre chaque spéciale, il faudra patienter 25 à 30 secondes puis encore une dizaine de secondes avant de démarrer la course. Sachant qu’une spéciale dure en moyenne 4 à 5 minutes, ça fait beaucoup de chargement sur un rallye complet et ça devient vite agaçant pour le joueur qui veut juste dévorer les rallyes. Oui car heureusement, la simulation est de qualité et on prend un vrai plaisir à parcourir les différents rallyes qui nous sont proposés. S’il est parfaitement possible d’aller directement concourir dans la catégorie royale du WRC, le jeu nous propose intelligemment de commencer en bas de l’échelle dans un mode Carrière de très bonne facture.

Des petits garages miteux aux plus grandes écuries, il faudra se frayer un chemin et écrire son nom sur les plus hautes marches du podium WRC Junior avant de pouvoir espérer faire un tête-à-tête contre Sébastien Loeb dans la prestigieuse WRC. Et c’est tant mieux, car avant de piloter des Citroën DS3 WRC nerveuses et rugissantes, il faudra apprendre chaque virage, chaque courbe de tous les rallyes à votre disposition dans les classes inférieures. La progression est assez naturelle et conviendra à la plupart des pilotes. Toutefois, les plus expérimentés iront pousser la difficulté à 3 ou 5 dans les options avant de commencer, histoire de pimenter un peu les spéciales.

Tout ceci nous amène à parler de l’aspect simulation. Si vous avez déjà pris en main les jeux WRC, vous savez que chaque épisode corrige les défauts du précédent. Ici on est vraiment face à un titre sérieux, exigeant, mais terriblement efficace et gratifiant pour les pilotes qui prennent le temps de faire et refaire les spéciales en améliorant leur temps à chaque fois. La physique des véhicules et la réaction des pneumatiques aux différentes conditions météorologiques sont très bonnes, on se prend au jeu de la glissade contrôlée sur des circuits comme Monte-Carlo, l’Italie ou la Suède. De plus, le gros boulot sur les effets sonores se ressent, chaque véhicule possédant son propre environnement sonore.

Enfin, les légères vibrations de la manette lors du patinage et de l’accélération collent parfaitement aux visuels et à l’ambiance sonore. Entre chaque rallye, vous pourrez vous renseigner sur la position de chaque pilote dans le classement, négocier des contrats avec des sponsors ou faire des modifications techniques sur votre véhicule via un hub librement inspiré de ce qui se fait chez Codemasters. En plus du mode Carrière, le jeu offre diverses options plus classiques (spéciale rapide, rallye personnalisé, multijoueur, etc.), bref de quoi s’occuper pendant un moment.

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Conclusion

WRC 4 est le premier vrai bon épisode de la franchise et il était temps ! Milestone sacrifie une partie du contenu des précédents jeux au profit de visuels bien plus convaincants, d’un moteur de son renouvellé et conserve l’aspect simulation qui devient de plus en plus intéressant au fil des productions italiennes. Restent encore des temps de chargement qui donnent envie de ronger sa manette, des graphismes qui pourraient être encore améliorés et un copilote un peu trop prudent qui vous indique bien trop souvent d’utiliser votre frein à main. En tout cas, le mode Carrière qui couvre l’intégralité des championnats, les véhicules et pilotes officiels sauront vous occuper d’ici la sortie de l’épisode next-gen qu’on attend, définitivement au tournant.

Note globale

★★★☆☆

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
Une réponse à “WRC 4 en test, une dernière spéciale avant la nouvelle génération”
  1. foudelou dit :

    « quand on parle de simulations de rallye, le premier titre qui me vient à l’esprit est Colin McRae Rally, le jeu qui a révolutionné le genre en 1998″
    Mais genre. Le 1er jeu à casualiser le jeu de rally plutôt oui
    Rally Championship 2000, rien d’autre :o

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