OlliOlli en test, YOLO !

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Depuis son lancement, la Vita de Sony peine à trouver son public. Malgré le fait que la portable soit une belle machine, les titres peinent à arriver sur la console. Depuis quelque temps, Sony a changé sa politique pour cette console afin d’essayer de la relancer, et ce, via les jeux indépendants. Si elle a déjà accueilli des hits sortis depuis quelque temps sur PC (Hotline Miami, Thomas Was Alone, Lone Survivor), elle accueille aussi ses propres exclusivités comme comme OlliOlli, le nouveau jeu de Roll7. Si vous êtes un amateur de skateboard, vous aurez reconnu le nom d’une figure dans le titre de ce jeu.

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Sinon, vous savez à présent qu’il s’agit d’un jeu de skateboard. Plutôt que de nous livrer un énième clone de Tony Hawk, Roll7 a opté pour une approche bien différente, plus proche du runner-game. Et ceci commence par la caméra. Ici pas de 3D comme la plupart des jeux de skateboard, mais bien une 2D vue de côté. Comme dans un runner-game, vous allez devoir éviter des obstacles sous peine de vous fracasser les dents contre le bitume. Par contre, la similitude avec les jeux du genre, comme Canabalt, s’arrête là, étant donné qu’ici, il y a une fin à votre parcours. D’ailleurs, ceux-ci sont relativement courts, ne comptez pas plus de trente secondes pour terminer une course. Là je vous vois en train de vous dire, ouais super, trente secondes de course et c’est fini. Ouasi, sauf que des courses il y en a un paquet, plus d’une centaine pour être précis. Répartis sur cinq environnements différents, on aurait aimé plus de diversité tout de même.

Heureusement, le principal intérêt du jeu vient de son level design et son gameplay ultra exigeant. Oui OlliOlli est dur, à condition que l’on joue le jeu pour ce qu’il est : un jeu à scoring. Pour cela deux modes de jeu sont disponibles : parcours et spot. Le premier consiste à remplir des objectifs, cinq pour être précis, alors que le second n’a pour but uniquement de faire du score via leaderboard. Dans le mode parcours, il vous sera demandé de réaliser cinq objectifs : faire un score minimum sur l’ensemble du parcours, faire un score minimum en un seul combo, grinder sur des surfaces précises, récupérer des bombes de graffiti, sauter au-dessus d’un obstacle, ne pas rater d’atterrissage, ne pas pousser avec votre jambe pour récupérer de la vitesse. Heureusement, les objectifs ne seront pas à réaliser en un seul run, chose quasi impossible.

Si vous réussissez les cinq objectifs d’un même niveau, alors vous débloquez son équivalent, qui en vrai n’a strictement rien à voir, en mode pro. Si les premiers niveaux sont relativement simples à compléter, la difficulté monte rapidement et il vous faudra utiliser tous les tricks possibles pour espérer atteindre les objectifs de score. Les tricks se divisent en deux catégories : les sauts et les grinds (le fait de glisser, sur une rambarde par exemple). Ce qui étonne dans OlliOlli et le faible nombre de boutons comparé à l’exigence du titre. Vous n’utiliserez que le pad gauche (ou les flèches) et le bouton X, ainsi que les 2 gâchettes, mais dans une moindre mesure. Pour réaliser un saut, lorsque vous roulez, vous devez maintenir le pad vers le bas, puis le relâcher. Si vous faites un arc de cercle, plus ou moins grand, dans l’une ou l’autre direction, vous ferez alors une figure Appuyer sur l’une des gâchettes et votre figure sera encore plus complexe.

Pour ne pas simplifier les choses, il faudra aussi appuyer sur le bouton X pour la réception. Plus vous appuierez tard sur X, plus le saut sera considéré comme parfait. Plus le saut est parfait, moins vous perdrez de vitesse. Quant au grind, il fonctionne de la même manière que le saut. Lorsque vous êtes dans les airs, si vous croisez une surface grindable, il suffit d’appuyer sur l’une des directions pour effectuer un grind. Plus tard vous appuierez, meilleur sera le grind et surtout, vous ne perdrez pas de vitesse ! En sortie de rambarde, vous pouvez effectuer de nouveau un saut, voire atterrir sur une nouvelle rambarde et ainsi de suite pour enchaîner les combos jusqu’au moment de toucher le sol. Vous l’aurez compris, le cœur du jeu réside dans l’enchainement de figures et dans la perfection de la réalisation de celles-ci. Si le jeu se prend rapidement en main, il vous faudra énormément de temps pour le maitriser.

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Pour finir, le jeu n’est pas techniquement fou, on est dans un pixel art correct qui permet une bonne lisibilité du level design, ce qui est essentiel. Côté bande-son, on roule sur de l’électro, qui même si elle ne colle pas trop à l’univers du jeu, permet de rythmer correctement vos runs.

Conclusion

Si vous êtes un adepte des jeux à scoring, alors je ne peux que vous conseiller OlliOlli. Se prenant en main assez facilement, il n’en reste pas moins exigeant. Il vous faudra maitriser tous les sauts et les grinds si vous voulez truster les leaderboard. Malgré la grande difficulté du jeu, il n’est jamais frustrant. On doit ceci à un level design au poil. On peut regretter le faible nombre d’environnements, qui ne sont que là pour donner une l’ambiance à votre parcours. Heureusement, OlliOlli n’est pas avare en contenu (plus de cent parcours). Avec OlliOlli, Roll7 occupera parfaitement vos (cours) trajets en transport en commun.

Note globale

★★★½☆

le_crim, Rédacteur et animateur

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