The Last Tinker en preview, nos premières impressions

Il y a des jeux qui avancent en sous-marin et qu’on redécouvre à chaque fois qu’ils refont surface pour nous émerveiller toujours plus. C’est un petit peu le cas de The Last Tinker : City of Colors, le nouveau jeu du jeune studio Mimimi Productions. La première fois qu’on a vu leur projet, il se prénommait sobrement Tink et concourait pour les Selected Projects de la Game Connection 2011. Sans surprise, le titre remporta le premier prix et c’est avec grand plaisir qu’on en découvrit plus à la Gamescom 2012 avec même une courte session de jeu à la clé. Presque deux ans plus tard, Mimimi nous recontacte pour nous proposer de tâter une version très avancée de leur bébé. Et à l’instar d’un enfant en pleine croissance, on découvre un titre qui a bien changé, le studio ayant fait de nombreux ajustements salvateurs dans le gameplay. Fini le plateformer/beat-them-all un peu classique de 2012, place à un véritable jeu d’aventure qui emprunte ici à Zelda, là à Banjo Kazooie et qui saupoudre le tout de déplacements fluides à la Assassin’s Creed, rien que ça !
Avant de vous expliquer pourquoi ce titre pourrait bientôt se retrouver sur vos étagères aux côtés des meilleurs épisodes 3D de Zelda et de feu Darksiders, commençons par introduire le protagoniste principal qui va évoluer dans l’univers chatoyant de The Last Tinker : le sympathique Koru. Si notre jeune héros à la tête de singe humanisé doit redonner des couleurs à Colortown et au monde de Tinkerworld, il ne sera pas seul dans cette tâche puisqu’il pourra compter sur son adorable compagnon d’infortune, le bélier volant coloré Tap. Dans l’univers de The Last Tinker, le monde entier baigne dans la lumière d’un soleil souriant et les couleurs vives. Ce qui nous frappe tout d’abord, ce sont les environnements minutieusement texturés par les développeurs. On s’arrête tous les cinq mètres pour observer les formes et les couleurs changeantes, les PNJs qu’on croirait tout droit sortis d’un film de Jim Henson ou Hayao Miyazaki, qui vaquent à leurs occupations et vous saluent gaiement. Tout ce petit monde respire la bonne humeur.
Chaque bestiole, chaque interlocuteur possède sa propre voix, mélange d’onomatopées et de braillements synthétiques qui rappelleront aux vieux de la vieille les voix des personnages d’un certain jeu de Rare sorti il y a plus de 15 ans sur Nintendo 64. D’ailleurs, la référence à Banjo Kazooie ne s’arrête pas là, les Allemands de Mimimi ont planqué dans chaque bout de niveau quelques pinceaux dorés à récupérer pour déverrouiller succès et divers bonus in-game. Le level-design est lui aussi très inspiré, à la fois par le succès de Rare grâce à sa verticalité et son ouverture au joueur, mais également par Zelda, car Koru à la même paraplégie que le héros de Nintendo : il ne peut ni sauter, ni s’accroupir. Heureusement pour nous, gameplay et level-design sont mitonnés aux petits oignons pour pallier à ce qui pourrait être qualifié de manquement et qui au final n’en est pas un.
Ces deux caractéristiques se voient remplacées par de multiples actions plus ou moins interactives. Par exemple, pour vous déplacer rapidement d’un bout à l’autre du niveau, il vous suffira de surfer sur les rails installés çà et là par le studio et de profiter de la balade pour zieuter les magnifiques environnements du jeu. A d’autres moments, vous devrez escalader une montagne, franchir des obstacles et d’autres étendues d’eau jonchées de monolithes. Pour ce faire, il faudra simplement enclencher la course et vous déplacer vers ces obstacles pour voir Koru bondir, s’agripper à des lianes ou escalader des monticules le plus naturellement au monde comme le ferait un certain assassin d’Ubisoft. Les animations restent parfaitement fluides et vos actions peuvent être interrompues à tout moment, le héros retombant sur la dernière plateforme visitée. Cela donne un dynamisme certain au jeu et une vraie impression de liberté de mouvement.
Il en va de même pour les combats qui reprennent le principe des affrontements dynamiques qu’on peut trouver dans Zelda ou Batman Arkham. Dans la version que nous avons testée, tous les pouvoirs n’étaient pas disponibles, notre personnage possédant uniquement un coup principal et une esquive au choix offensive ou défensive. A la manière d’un Batman, les coups ennemis nous sont signalés par une petite icône au-dessus de leur tête, cela nous laisse donc le temps d’effectuer une roulade et de préparer une contre-attaque. On attend encore de voir tout ce que le système de combat du jeu aura dans le ventre après quelques heures et la découverte progressive des pouvoirs, car en l’état ils semblaient assez simplistes. Il en va de même de l’histoire, des quêtes et des puzzles du jeu. Ces quarante-cinq premières minutes nous ont tout de même permis de nous familiariser avec plusieurs PNJ dont Biggs, un gros champignon que l’on peut siffler à certains moments du jeu pour nous aider, Bolzo le chef d’une bande de jeunes freluquets à tête de lézard et l’un des esprits des couleurs qui régissent le monde.
Car oui, comme son sous-titre le laisse penser, vous vous transformerez bel et bien en véritable Magicien des Couleurs le temps de votre aventure puisqu’il faudra utiliser de nombreux pouvoirs symbolisés par les couleurs primaires et secondaires pour déjouer tous les pièges tendus par l’environnement et vos ennemis. Malheureusement, nous n’avons pas pu en apprendre plus pour l’instant puisque cette preview représentait le tout début du jeu et nous laissait seulement nous dégourdir les pattes dans Colortown et ses environs. Toutefois, nous en avons vu assez pour nous faire une idée de ce qui nous attendra dans la version finale du jeu. On imagine déjà de nombreux donjons et puzzles typés du genre aventure et de la plateforme 3D à l’ancienne. Le tout étant desservi par une direction artistique fabuleuse et enchanteresse qui fera mouiller vos yeux de bonheur dès les premières minutes et une bande originale douce qui colle parfaitement au jeu. On attend donc avec impatience de voir tout ce que ce The Last Tinker à dans le ventre à sa sortie au second trimestre de cette année sur PC, Mac, Linux et consoles.
cet article est très intéressant, je le recommande vivement
A piece of erdutiion unlike any other!