Tropico 5 en test, quand c’est trop…

tropico-5-91

13 ans, c’est le temps qui a passé entre Tropico 1er du nom et le dernier cru de la série nommé Tropico 5. Ma blague en guise de titre, hormis sa facilité, n’est pas si anodine que ça en fait. C’est un bon vieux slogan de ma jeunesse. N’ayant pas du tout joué aux éditions « intermédiaires », je peux vous dire qu’en mettant la main sur ce jeu, j’ai été à la fois envahi par la nostalgie et surpris par ma prise de conscience d’avoir pris un sacré coup de vieux. Du coup, j’aborde l’installation du jeu avec un peu d’appréhension, la série a-t-elle bien vieilli ? Vais-je pouvoir digérer tant d’années d’évolutions et de nouvelles fonctionnalités ? Et puis 13, c’est un chiffre qui porte malheur. Que va-t-il m’arriver ? (NDLR j’ai flingué ma carte graphique et mon téléphone portable, mais tout le monde s’en fout)

Ce test sera, pour une fois, très centré sur mon ressenti et ma vision personnelle. Je vous livre ce test de manière assez brute, mon expérience telle que je l’ai vécue. J’espère vous faire découvrir Tropico 5 à travers mon regard de touriste posé sur une île du Pacifique et je vais beaucoup parler de moi à la 1re personne parce que je trouve que le sujet du test s’y prête formidablement bien (et puis je fais ce que je veux mon ptit’ BiLLOU95 hein dis ? Comment ça non ?). Premier contact, je lance le mode bac à sable parce que j’ai envie de faire n’importe quoi tel un dirigeant anarchiste, despotique et antipathique (ce n’est pas le but du jeu que d’être un bon dictateur non ?). Le jeu propose donc toujours d’incarner un dirigeant politique d’une île tropicale. Au début, on crée le 1er membre d’une dynastie. J’ai l’impression de créer un Sim, mais avec moins de choix de personnalisation.

tropico-5-93

On me demande de choisir une compétence parmi les dix proposées ? Très bien, je prends financier ça permettra d’envoyer quelques sous dans un compte en Suisse. Ensuite viennent les paramètres de jeu, il faudra choisir la carte sur laquelle évoluer (des îles aux caractéristiques diverses et variées), l’époque de départ (de la colonie aux temps modernes en passant par les 3 guerres que nous connaissons) et des variables d’ajustement pour se faire plaisir en mode bac à sable (je vous l’ai dit j’ai envie de faire n’importe quoi). Bon allez, c’est parti, je commence au temps des colonies ! J’ai envie de faire la « revolución » ! Comment ? Je démarre comme simple gouverneur d’une île pour la Couronne ? En plus mon mandat est limité et si je n’obéis pas je dégage ? C’est très très embêtant tout ça. Bon, je vais devoir coopérer avec ce Lord anglais afin d’allonger mon mandat, avoir quelques liquidités et liquider d’éventuels opposants en préparant mon coup d’état.

En fait, en y réfléchissant, c’est un très bon moyen d’introduire la mécanique du jeu (hors didacticiel évidemment plus complet et indispensable pour apprendre les commandes du jeu) puisqu’au final on se retrouve à construire les infrastructures minimales pour faire tourner l’île. J’ai mes premiers bâtiments de production, les échanges commerciaux débutent, mais restent unilatéraux (exportation de matières premières contre immigration) et mon peuple se sent plutôt bien (bon OK 25% de satisfaction c’est pas génial, mais c’est le début). C’est l’heure de faire le tour du proprio. Ah, les révolutionnaires établissent le contact. Ils semblent plutôt fâchés contre les représentants de la Couronne et ça tombe bien, je vais me servir d’eux pour prendre le contrôle de MON île. Je vais donc aider ces petites gens en remplissant leurs objectifs en parallèle de ceux de la Couronne (bah oui faudrait pas que je me fasse griller quand même !).

Les requêtes de ces 2 partis sont simples, il faut envoyer des matières premières au Royaume et bâtir des bâtiments sociaux (bibliothèques, locaux pour la presse) pour permettre à la population de s’épanouir et se la mettre dans la poche. L’époque coloniale étant le point de départ, je suis à la tête d’un pays d’ignares et peu développé, mais cela va vite changer. Ca y est j’ai atteint les 50% de satisfaction et mon fidèle adjoint Penultimo me propose de déclarer l’indépendance. C’est parti ! Les bases de la constitution de mon pays sont posées, je veux que l’immigration soit sélective (j’intègre les érudits), la police sera sans pitié et…comment ça la Couronne refuse ? Il faut passer à la caisse sinon je vais me faire attaquer par l’armée ? Bon OK, je n’ai pas encore de caserne donc je vais pitoyablement laisser le royaume me racketter. C’est l’heure de diriger mon pays et ajouter un membre dans ma dynastie.

La constitution d’un pays libre est encore très brouillonne, mais au fil de ma partie, de nouveaux amendements apparaitront. Heureusement, on ne change pas de constitution tous les jours parce que j’ai choisi d’accorder le droit de vote qu’aux riches et puissants habitants de mon pays et le travail des enfants est autorisé (sans doute mes origines asiatiques). Maintenant que j’ai la main mise sur mon île, je vais partir l’explorer en construisant mes 2 premières casernes. L’armée ira défricher la jungle qui occupe une bonne partie de mon territoire. En attendant, je découvre une fonctionnalité assez sympa qui est livrée avec la construction de la bibliothèque, les recherches technologiques. En fonction de l’époque traversée, le pays va pouvoir se doter de bâtiments et améliorations en rapport avec l’ère en cours pour peu que vous en fassiez la recherche. Ah, j’ai cliqué sur un citoyen de mon pays et tiens ? On peut l’assassiner lui et sa famille, très bien, je commandite leur exécution. C’est mal, car il ne m’a rien fait, mais je m’entraîne pour mes futurs opposants au cas où.

J’ai évolué à l’époque des guerres mondiales et il semblerait que mon pays soit susceptible d’être attaqué par les Alliés ou l’Axe (je pensais que les dictateurs s’aimaient bien entre eux pour peu qu’on ne les menace pas). C’est l’heure de préparer mes troupes et je découvre que Tropico 5 fait part aux conflits armés ! Wow, c’est un gros choc, après les Sims, l’arbre technologique digne d’un Civilisation, on se retrouve dans un RTS ? En fait non, cette partie du jeu sert juste à amener un peu de piment dans la vie trop paisible (mais bien exploitée) de vos citoyens. La gestion des batailles est très sommaire, mais je trouve ça bien vu. Bon, je finis le tour du propriétaire en m’essayant au commerce et à la diplomatie et je me dis que la série a énormément évolué en 13 ans. Je suppose que tout a été amené par petites touches, mais comme je vous l’ai dit, je prends tout en un coup.

tropico-5-97

Conclusion

Tout est accessible et bien que j’ai parfois pesté sur des bugs d’affichage (le curseur de ma souris qui disparait) ou des navigations peu ergonomiques dans les menus, j’ai trouvé que la partie de gestion de Tropico 5 est complète même si le souci du détail aurait pu être un peu plus prononcé. Je pense notamment au système de taxation qui aurait mérité plus de travail (régler des taux qui seraient fonction de tranches de revenus pour favoriser les riches ou passer sur du communisme pur et dur). Avec cette prise en main très orientée bac à sable, je n’ai qu’une hâte, tester la campagne où je ferai certainement moins le mariole. Pour terminer, je ne sais pas quel aurait été mon verdict si j’avais pu jouer à tous les opus du jeu, mais Tropico 5 est un jeu très plaisant même si le choc personnel (nouveautés et passage à la 3D notamment) n’est pas si dur à encaisser. Le petit plus produit comme disent les marketeux, les messages qui apparaissent pendant des écrans de chargement sont véridiques et permettent de se cultiver un peu. Je pense notamment à la citation sur la garde personnelle de Kadhafi, appelée les Amazones, uniquement composée de jeunes femmes vierges quand elles y entrent…

Note globale

★★★★☆

Yamaneko, Rédacteur occasionnel

Laisser un commentaire

Ce site ne sera plus mis à jour à partir du 30 septembre 2014. Plus d'informations