GC 12 / NavyField 2, nos premières impressions

Quand notre rédac’chef m’a demandé d’aller voir Nexon à la Gamescom cette année encore, j’étais plutôt enthousiaste. L’année dernière cela m’avait permis de découvrir l’excellent Vindictus que je ne connaissais pas du tout. Mais, voilà tout ne s’est pas exactement passé comme prévu.

Par exemple je pourrais vous parler un peu de Shadow Company The Mercenary War. Un FPS free2play tournant sur Unreal Engine 3. Mais à part vous décrire les jolis slides sur le bel iPad posé sur une table dans une salle de 4m², je ne peux pas vous dire grand chose puisque l’on n’a rien vu du jeu. Je vous épargnerais surtout le discours ennuyant du RP maladroit essayant de vendre son jeu. Dommage parce que plusieurs personnes croisées sur le salon m’ont dit que le jeu était plutôt sympathique.

Enfin bref je vais plutôt vous parler du jeu atypique que Nexon présentait juste à côté : NavyField 2. Atypique, car présenté comme un jeu en ligne de stratégie tour par tour free2play (un MMORTSF2P dingue non ?) mettant en scène les différentes marines du monde et leurs bâtiments. Mais en réalité, il m’a paru plus être un hybride fantastique entre un jeu tactique, de rôle et de simulation. Laissez moi tenter de clarifier tout ça. Les coté tactiques et simulations se trouvent sur la gestion des combats et du navire. Parce que oui, on ne contrôle qu’un seul navire à la fois sur le champ de bataille. En vue du dessus on se retrouve dans la peau du capitaine, on définit le cap, oriente les canons, choisit la vitesse… en fait à peu prêt tout à l’air utilisable.

Toutes les armes du navire sont indépendantes et peuvent avoir un angle de tir qui leurs sont propres. Inutile de préciser que le placement du navire, son angle d’attaque, sa vitesse ou encore le timing sont d’autant de critères qui détermineront notre survie ou non lors d’une bataille. Le coté jeu de rôle est principalement basé sur votre avatar, le capitaine, avec une progression s’étalant sur 100 niveaux (courbe de progression relativement longue et ardue). Les développeurs estiment que le dernier niveau ne peut être atteint qu’au bout de 3 mois de jeux complet, oui complet à raison de 24h/24 et 7jours/7 de jeu intensif.

A chaque niveau un certain nombre de points de compétences pourra être affecté dans l’une des cinq catégories de spécialisation que possède votre capitaine, allant de l’expertise des armes jusqu’à la compétence spéciale permettant de débloquer des capacités puissantes, telles que la demande de support aérien. Et comme si cela ne suffisait pas, vous devrez aussi gérer vos officiers de bord, en les faisant évoluer via leurs propres points de compétences. Clairement alléchant, je ne pouvais terminer sans vous parler des différents modes de jeux . NavyField 2 intégrera des scénarios pouvant être joués en solo ou coopératif; mais aussi et surtout du PVP avec différents modes de jeu comme du match à mort ou du capture de position.

Malheureusement, à part une date de sortie prévue pour 2013 et une phase de bêta en amont, aucun autre détail n’a été donné pour le moment. Comme vous pouvez le constater cette année, rien ne s’est produit comme prévu chez Nexon. Je ne pensais pas pouvoir être à la fois autant déçu par une présentation avec Shadow Company The Mercenary War et dans l’heure qui suit me prendre en pleine face la surprise que fut la découverte de NavyField 2. Un jeu riche, complexe, exigeant et se payant même le luxe d’être plutôt beau graphiquement. NavyField 2 ne conviendra pas pour autant à tout le monde. Non vraiment car malgré mon entrain, il risque de faire partie de ces jeux hardcore des temps passés dans lesquels la mort est régulière et où l’échec est monnaie courante.

Revoir resurgir en 2012; un jeu free2play, destiné à une niche de joueurs en manque de défis, m’excite quand même pas mal. Allez, il mérite bien un “One More Thing”. Au cas où vous ne seriez toujours pas convaincu, le jeu et tous les combats auront le friendly fire activé par défaut, un signe qui ne trompe pas. Je prie maintenant pour que le modèle économique ne foute pas tout en l’air.

Delva, Responsable programmation podcasts et animateur