RocketBirds HardBoiled Chicken en test express, jetpacks et gallinacés

Rocketbirds Hardboiled Chicken débarque sur Vita un peu plus d’un an après une première incursion sur consoles de salon Playstation (voir notre premier test). Au menu des nouveautés, peu de choses si ce n’est quelques gadgets gyroscopiques et tactiles, devenus règlementaires lorsque l’on parle de portage sur la portable de Sony. Néanmoins, c’est avec le sourire que l’on a vu apparaitre ce jeu sur les étals du Playstation Store, fort d’une excellente réputation acquise avec maestria dans ses versions précédentes. Pour un peu moins de 8 euros, vous aurez donc le plaisir d’incarner Hardboiled, un poulet du genre énervé, leader d’une rébellion ayant pour but la destitution d’un tyran de la pire espèce, Putzki le méchant pingouin. Ça va peut-être paraitre stupide, mais la simple idée de latter du pingouin à grand coup de mitrailleuse dans le bec, suffit à creuser sur mon visage fatigué un rictus des plus malsains.

Après une courte introduction, permettant au passage de comprendre pourquoi tout ceci s’appelle Rocketbirds, notre héros fera ses premiers pas dans le camp ennemi. Ce qui sautera tout de suite aux yeux des joueurs aguerris est la forte ressemblance avec de très anciennes licences comme Flashback ou Another World, sortis au milieu des années 90 sur le regretté Amiga 500. Autant dire que si ça ne nous rajeunis pas, c’est en tout cas une bonne raison de transformer mon rictus en véritable sourire. C’est donc toutes dents dehors que l’on abordera les premiers gunfights contre nos amis manchots mais néanmoins capables de placer une balle au milieu de votre joli front dégarni à la moindre opportunité. Notre poulet se comporte aisément et enchaine les roulades à la moindre sollicitation du stick.

Si l’arsenal peut paraitre pauvre en début de partie, il s’enrichira rapidement, passant du pistolet au fusil à pompe, du magnum au fusil mitrailleur, en passant par les grenade. A côté de cet arsenal, somme toute classique pour tout aspirant guerrier qui se respecte, se trouve l’idée brillante : les cérébugs. Ces charmantes bestioles ne sont rien de moins que des insectes ayant la faculté de prendre le contrôle d’un hôte parmi vos adversaires. Une fois ceux-ci contrôlés, et pour peu que vous ne défouraillez pas à tout va, vous passerez incognito parmi les autres gardes, vous laissant le champ libre pour résoudre certaines des nombreuses énigmes que comporte le jeu sans vous faire assaillir de toutes parts.

Vous traverserez ainsi plusieurs environnements allant de la jungle au métro, en passant par une prison ou bien encore une ville assaillie. De temps en temps, la progression sera entrecoupée par des phases en jetpack transformant le gameplay en shoot-em-up à la maniabilité étrange qui ne resterons assurément pas dans vos mémoires. Au milieu de tout cela se glisseront quelques scènes cinématiques, soutenues par l’excellente bande son du groupe autrichien New World Order, transformant, l’espace de quelques minutes, l’histoire de notre poulet volant en véritable clip de rock revendicateur du meilleurs gout.

C’est là un des éléments fort de ce titre qui, au-delà de l’aspect graphique extrêmement soigné plonge le joueur dans son ambiance atypique où le gallinacé n’est finalement là que pour être vecteur d’humour au beau milieu d’un conflit géopolitique mêlant résistance et envahisseur totalitaire à l’idéologie xénophobe qui rappellera certainement des phases clef de notre histoire à tous ceux qui ont été un minimum à l’école.

Conclusion

Sous ses airs de petit jeu, Rocketbirds Hardboiled Chicken nous livre un essai thématique au gameplay travaillé qui réveille en nous de très bon, mais aussi d’affreux, souvenirs. Si le portage n’apporte comme seule réelle amélioration une campagne multi-joueurs en coopération jouable sur internet en plus du mode local en ad-hoc, trop juste pour réellement donner à ceux l’ayant connu sur une autre plateforme, l’envie de jouer, cela reste un plaisir de voir un jeu de cette qualité sur notre Rolls des portables qui en manque cruellement…

Note globale

Shyn, Rédacteur