The Last Door en test, êtes-vous prêt à l’ouvrir ?

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Parfois, comme ça, on tombe sur des jeux sortis de nulle part. À première vue, ils n’ont rien pour eux : pas sexy, trop classique, trop déjà vu. Et pourtant on appuie quand même sur le bouton play. Et on finit par se prendre une énorme claque en 5 minutes chrono. C’est un peu ce qui s’est passé dans mon cas avec The Last Door. Développé par le studio Sévillans The Game Kitchen, The Last Door a eu le droit de passer par la case Kickstarter avec succès. Fournis sous la forme de chapitre, nous avons aujourd’hui à disposition les deux premiers chapitres de ce point & click.

Jouable directement sur navigateur, The Last Door tourne grâce à Flash, ce qui permet d’avoir un jeu qui tourne sur toutes les machines. Et pour cause, côté graphisme, nous n’aurons droit qu’à des gros pixels qui tachent. Du coup, exit tout détail si friand à ce cher David de Grutola « Cage » et pourtant la direction artistique à son charme… à condition d’avoir un peu d’imagination.

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Le jeu se déroule à la fin des années 1790 en Grande-Bretagne et de manière bien violente. Une action, un texte. Vous êtes dans un grenier, vous trouvez une corde. Vous relevez une chaise. Lancez la corde par-dessus une poutre. Faites un nœud. La passez autour de votre coude. Puis vous poussez la chaise. Bienvenue dans The last Door. Quelques années plus tard, vous, le vrai protagoniste du jeu, recevez une lettre d’un de vos amis. Le problème est que vous ne comprenez pas le sens de cette lettre et vous décidez donc d’aller voir votre ami dans son manoir… qui est désespérément vide. Je n’irai pas plus loin dans l’histoire pour ne pas vous spoiler, mais sachez qu’il sera question de culte religieux douteux, de maltraitance et de recherche de vérité. L’ambiance pesante qui émane tout au long du jeu est renforcée par une bande-son parfaitement adaptée.

Concernant les mécaniques de jeu, The Game Kitchen n’a pas inventé la poudre et tape dans le grand classique de point & click : recherche et combinaison d’objets, ainsi que quelques dialogues avec des PNJs, absents dans le premier chapitre et rares dans le second, où vous visiterez un ancien pensionnat transformé en hospice pour pauvres. Quels que soient les chapitres, ils sont construits de la même manière : un prologue dans lequel on joue un personnage important de l’histoire, avec une mise en scène particulièrement violente (cf la scène de suicide au début de l’article). Une fois en plein chapitre, il vous faudra au fur et à mesure de votre collecte d’objets / discussions avec des PNJs débloquer les portes de divers bâtiments pour faire avancer l’histoire.

Conclusion

Si The Last Door ne choque par son gameplay et peut voire peut rebuter par son aspect graphique, il scotch littéralement le joueur par son histoire grâce à ses prologues qui osent montrer certains des pires actes de perversions que peut avoir l’être humain. On voit clairement que The Game Kitchen veut faire passer un message, une histoire et son modèle économique le prouve. Actuellement, le premier chapitre est disponible gratuitement et le second en « pay what you want ». Ce dernier deviendra gratuit à la sortie du troisième chapitre prévue pour septembre. Quelque part entre Home / Lone Survivor pour le coté ambiance et The Walking Dead (celui de Telltale hein !) / Kentucky Route Zero pour la narration, il serait complètement stupide de passer à côté de ce jeu, qui, sous ses airs de déjà vu, vous kidnappera pendant les deux bonnes heures que dure chaque épisode.

Note globale

★★★★★

le_crim, Rédacteur et animateur

Commentaires
Une réponse à “The Last Door en test, êtes-vous prêt à l’ouvrir ?”
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  1. […] qu’est The Last Door pour ceux qui ont la flemme de lire mon avis sur les 2 premiers épisodes (ici). C’est un point & click jouable dans un navigateur, tout en gros pixel, se déroulant en […]



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