Memoria en test, une aventure entre passé et présent

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Bonjour à tous, en ces magnifiques derniers jours d’été et juste pendant la rentrée, voilà le test de Memoria. Non je n’ai pas testé le clip d’Indochine, mais je parle bien du dernier point & click né de Daedelic Entertainment qui commence à se faire un nom sur ce genre de jeux avec des softs tels que Deponia, The Whispered World ou encore Edna & Harvey. Revenons-en donc à Memoria qui fait suite au premier opus sorti il y a un an et appelé L’Oeil Noir : Les Chaines de Satinav.

Comme évoqué précédemment, nous avons ici affaire à une suite, alors attention aux spoilers et rendez-vous au prochain paragraphe si vous n’avez pas fait le premier opus dont je vais vous établir les grandes lignes ici. Si bien sûr vous voulez faire les choses dans l’ordre, jouez au premier L’Oeil Noir avant de vous lancer dans sa suite. Nous retrouvons donc ici le monde d’Aventuria et notre apprenti oiseleur et héros Geron, qui, après avoir sauvé son village d’Andergast des griffes du sorcier Devin cherche par tous les moyens à redonner forme humaine à sa petite amie Nuri dont il a dû enfermer l’âme dans un volatile afin de pouvoir la garder en vie. Notre héros recherche donc un homme qui lui permettra de rendre cette transformation possible afin de pouvoir continuer son épopée.

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C’est d’ailleurs ce qui se présente à lui dès le début de l’aventure. En effet, Geron après avoir tout essayé en vain pour transformer Nuri, arrive à retrouver la trace d’un homme possédant de telles compétences. Mais cela ne sera possible que si notre héros arrive à retracer une histoire vieille de 450 ans, celle de la princesse Sadja. Le jeu oscillera donc entre ces deux personnages. D’une part Geron et d’autre part l’histoire qui se déroule dans le passé avec la princesse. Même si il n’est pas libre de switcher entre les deux histoires à volonté, le jeu s’oriente de telle façon que votre progression se relaie assez régulièrement entre les deux protagonistes via un concept de chapitres propres à chacun. N’ayant pas joué au premier opus, mais m’y étant référé et ayant collecté des informations à son sujet, il semblerait que cette suite soit dans la plus pure succession du jeu original, avec de nombreuses corrections qui semblaient gâcher quelque peu le gameplay du premier.

Pour le reste, on est ici sur un point & click tout ce qu’il y a de plus classique avec une trame simple, mais efficace et une progression assez linéaire, quelque peu brisée par cette alternance de nos deux héros qui, il faut l’avouer, rend le jeu plus dynamique. Pour le reste, Memoria est bien réalisé et n’a l’air de souffrir d’aucun problème majeur, par contre il est bon de noter quelques désagréments comme le fait qu’il soit dommage que l’inventaire ne cesse de se déclencher lorsque l’on amène le curseur vers le bas. Cela complique donc les déplacements, une touche pour l’activer aurait été bien plus ergonomique, mais mise à part ce petit bémol, la réalisation est soignée et les commandes sont intuitives. De plus, les remarques des personnages remplies d’indices vous permettront souvent d’avancer et de ne pas vous arracher les cheveux sur certaines énigmes qui peuvent parfois être un peu complexes pour des profanes tels que moi.

Pour le reste du gameplay, peu de choses à dire, le concept est ici similaire aux plus purs classiques du genre avec des phases de réflexion ayant pour but de trouver des solutions aux énigmes en déclenchant des événements ou en mélangeant/utilisant plusieurs objets selon la situation. Une sorte de Myst-like comme beaucoup de jeux du genre qui sortent en ce moment. En ce qui concerne le design général du jeu, là encore la réalisation est soignée et a été améliorée par rapport aux Chaînes de Satinav. Le rendu graphique est plaisant et les décors sont vraiment très soignés. C’est vraiment du bon boulot et le studio est en train de confirmer sa capacité à pouvoir produire des jeux de qualité et, il semblerait, en très peu de temps. Je serai un petit peu plus réservé sur les personnages qui ont des mouvements parfois un peu plus saccadés et/ou robotiques pourrait-on dire, mais ces défauts seront, je pense, gommés avec le temps.

Même souci avec la traduction des voix qui peut parfois être très bonne, mais également s’avérer être vraiment… en décalage avec le reste. Je pense que la, c’est plus une affaire de goût qui prime, à vous donc de juger. La bande-son, elle est très immersive. Elle colle à l’univers mis en place et ne m’a pas lassé, comme la réalisation qui est vraiment fouillée. Le caractère des personnages principaux laisse là aussi un peu perplexe, on aurait peut-être préféré voir des personnages plus hauts en couleur ou alors un peu plus détaillés, et on a parfois l’impression que le travail est inachevé de ce côté ou du moins que le studio ne maîtrise pas encore forcément tous les tenants et aboutissants sur ce genre d’univers, mais au vu des progrès constatés entre les deux épisodes, cela ne devrait tarder à se corriger.

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Conclusion

Memoria est un bon jeu, dans la plus pure lignée des point & click d’aujourd’hui. J’ai pour ma part beaucoup aimé l’univers de jeu, certains décors, la bande-son intéressante, même si bien sûr certaines choses restent encore à régler. Le jeu régalera sans nul doute les fans du genre mais ne sera pas le titre révélateur qui fera changer d’avis ceux qui boudent le genre. Memoria est disponible pour une vingtaine d’euros sur Steam, ce qui reste correct pour ce genre de jeu.

Note globale

★★★½☆

Aiyo, Rédacteur.

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