GC 2014 : Never Alone en preview, nos premières impressions

never-alone-84

Il y a des projets qui vont au delà du simple jeu vidéo et qui nous apprennent plus que des mécaniques de gameplay. Il y a des projets qui nous bouleversent et nous font nous questionner sur le monde qui nous entoure. Never Alone est l’un de ceux-là. Et c’est au milieu du vacarme incessant de la Gamescom que nous avons pu nous poser et respirer un air frais et vivifiant venu tout droit de l’Alaska en compagnie des développeurs de ce titre pas comme les autres.

never-alone-88

Avant d’être un jeu vidéo, Never Alone c’est tout d’abord une rencontre. D’un côté les Iñupiat, une peuplade native d’Alaska (plus d’une dizaine de milliers d’individus répartis dans une trentaine de villages) située dans le grand nord des Etats-Unis. Désireuse de sa faire découvrir sa culture au travers de son histoire, de ses traditions mais aussi de ses craintes en ce qui concerne le futur de la planète aux autres, les Iñupiat décident de monter un projet multimédia. Et quoi de mieux qu’un jeu vidéo pour impliquer le curieux dans leur démarche ? Ils montent donc Upper One Games, le premier studio de développement appartenant à une peuplade native des Etats-Unis.

Il ne manquait plus qu’un distributeur pour leur titre, ils s’associent avec E-Line Media, un distributeur spécialisé dans la promotion des jeux à but éducatifs. De cette coopération né Kisima Inŋitchuŋa, en anglais Never Alone. Dans Never Alone, vous prenez le contrôle de Nuna et son renard arctique. Ce tandem improbable devra se frayer un chemin dans les hautes plaines du nord de l’Alaska constamment balayées par les vents pour trouver de nouvelles ressources à ramener au village de Nuna. Le titre se veut un puzzle-plateformer atmosphérique et il est vrai que dès les premières images, on est tout de suite transporté par ce titre.

never-alone-87

Pour peindre le décor de Never Alone, l’introduction dessinée et animée image par image nous est narrée par un natif dans sa langue originale sous-titrée. Il en sera de même tout au long des huit chapitres du jeu. Après une brève présentation des contrôles simples, Nuna tombe nez à nez avec un ours polaire et va devoir fuir. Heureusement pour elle, le renard entre en scène et sauve la fillette. A partir de là, vous pouvez switcher entre les deux personnages à la volée. Chacun des protagonistes aura sa propre utilité. Le renard peut s’agripper et remonter des parois et est bien plus agile lorsqu’il s’agit de sauter par dessus des obstacles.

Nuna elle peut s’accroupir et lutter contre les bourrasques de vent et utiliser sa Bola pour se défendre. Au fur et à mesure de votre progression, vous aurez également à résoudre différents puzzles environnementaux. Atmosphérique, envoutant, le jeu vous transporte littéralement par sa patte graphique toute particulière (contexte oblige) mettant parfaitement en avant Nuna et son compagnon d’infortune dans un décor immaculé, un HUD minimaliste, des vents cinglants parfois assourdissants et une bande son qui fait la part belle aux bois et aux cordes entrecoupée de la voix douce et chaude du conteur d’histoires Iñupiat.

Cerise sur le gâteau, vous débloquerez au fil de l’aventure des documentaires réalisés par les natifs d’Alaska présentant en vidéo leur culture et leur vision du monde qui les entoure. Nous avons par exemple pu voir l’un d’entre eux qui parlait de leur première expérience cinématographique. Le premier film projeté dans un village Iñupiat fut Le Massacre de Fort Apache réalisé par John Ford en 1948. Dans ce documentaire, les anciens natifs revenaient sur le choc des cultures de l’époque, sur ce blanc (John Wayne) qui tuait des indiens à la pelle sans prendre une seule balle…

Le jeu comprendra plusieurs dizaines de minutes de ces entretiens touchants avec une culture méconnue à voir et à revoir après votre partie, un moyen étonnant et intelligent de prolonger l’immersion du joueur. Au final, ce premier contact avec un Never Alone humble et véritable vecteur de culture était une petite bouffée d’air frais. S’il faudra attendre le 4 novembre prochain pour le découvrir dans sa forme définitive sur PC, Playstation 4 et Xbox One, le concept original de Never Alone a d’ores et déjà rempli sa mission puisque E-Line a été contacté par d’autres peuplades reculées pour faire parler d’eux via le jeu vidéo. Ca promet pour la suite !

BiLLOU95, Rédacteur en chef

Commentaires
Une réponse à “GC 2014 : Never Alone en preview, nos premières impressions”
Trackbacks
Regardez ce que les autres en pensent...
  1. […] Of Duty Advanced Warfare (preview sur Playstation 4) Big Indie Pitch Gamescom 2014 (reportage) Never Alone (preview sur PC) The Vanishing Of Ethan Carter (preview sur PC) Dying Light (preview sur […]



Laisser un commentaire

Ce site ne sera plus mis à jour à partir du 30 septembre 2014. Plus d'informations