Sélection de noël de la rédac’, les choix de Sky et Crim

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Comme chaque année, on vous propose notre sélection de nos coups de coeur 2013 du jeu vidéo, histoire de savoir quoi mettre sous le sapin le 24 au soir. Et on commence avec la sélection de Sky et Crim.

LA SELECTION DE SKY

Assassin’s Creed IV : Black Flag (Playstation 3, Xbox 360) Grâce à AC IV, on a pu se prendre, cette année, pour un pirate voguant au gré du vent entre les îles des Caraïbes. Ubisoft a su brillamment exploiter le système de combat naval mis en place dans le précédent opus, pour en faire le sujet central de AC IV. Le système a cependant été revu et corrigé et permet maintenant, entre autres, l’abordage. Les graphismes sont très réussis, on prend plaisir aux longs voyages en bateaux dans cette carte immense. Tout est beau et coloré et respire un véritable parfum de Caraïbe. Cet épisode nous fera découvrir de nombreux lieux, certains petits, d’autres énormes : on est loin des quelques villes habituelles. Ici, on a une véritable dimension de liberté, supérieure à ce dont nous a habitué la série des AC, plutôt scriptée pour les passages entre différents lieux. Bref, on est un vrai pirate, libre, et c’est ce que Ubisoft a voulu mettre en avant. Côté gameplay, rien de bien neuf par rapport aux précédents opus, si ce n’est les phases de combat naval qui sont légèrement modifiées : fini le choix entre les différents boulets, c’est l’angle d’attaque ou le choix du tir qui détermine les munitions (s’il en reste). Les canons avants tireront donc les boulets chaînés, et une pression rapide sur la touche de tir des canons (donc tir à l’aveugle sans visée) enverra les boulets explosifs. Cela change un peu l’intérêt des combats en permettant une approche plus tactique. Les phases d’abordage sont très réussies, même si on peut regretter quelques bugs dans les réactions de notre assassin qui n’est pas exactement le même que sur terre : lors des assassinats et des combats, les commandes ont tendance à ne pas aussi bien répondre. Mais cela reste grisant, et on peut très vite passer des heures à pourchasser des bateaux remplis d’une précieuse cargaison qui nous permettra d’améliorer notre navire. Bref AC IV est le jeu de l’année pour tous ceux qui ont aimé le combat naval, pour tous ceux qui rêvent de se prendre pour des pirates (univers trop peu exploité par les jeux vidéo) et pour tous ceux qui ont aimé la série des Assassin’s.

Grand Theft Auto V (Playstation 3, Xbox 360) Dans cet épisode de GTA, la nouveauté est le Switch, permettant de passer, quasi instantanément, d’un personnage à l’autre. En effet, on peut ici incarner trois « héros », soit trois fois plus de larcins, de courses poursuites et d’embrouilles. Les trois personnages sont très différents, ce qui se matérialise par le biais de compétences que l’on pourra faire évoluer pour chacun : ainsi, Michael, le père de famille complètement névrosé, sera le plus fort en maniement des armes, Trevor, le pilote sociopathe, sera plus à l’aise dans le pilotage, et Franklin, le jeune gangster ambitieux, sera quant à lui plus doué pour la conduite. Ceci, au commencement de l’aventure : il ne tient qu’au joueur de faire évoluer tout cela. Chaque personnage dispose en plus d’une compétence spéciale, un Bullet Time spécifique : Franklin pourra l’utiliser au volant, Michael lors des phases de tirs, et Trevor lors des phases de combat, le sien étant plus un mode Berserker infligeant de nombreux dégâts. Lors de certaines missions, deux ou plusieurs personnages seront impliqués dans l’action et on pourra switcher de l’un à l’autre : l’idée valait vraiment la peine d’être mise en oeuvre et elle est ici très réussie. Tout ceci trouve sa place dans la ville de Los Santos, un espace de jeu énorme, ou l’on peut retrouver l’inspiration des grandes villes de la côte ouest des Etats-Unis, mais aussi une pointe de désert et de montagnes, ce qui permet de renouveler les décors et l’intérêt du joueur. L’intérêt sera aussi renouvelé par l’ensemble des types de véhicules disponibles pour arpenter ces grands espaces : avion, hélicoptère, jet-ski, sous-marin, quad, voiture et moto. Bref, de quoi passer des heures sur les routes, surtout que les missions annexes, events et rencontres divers foisonnent dans tous les recoins de la carte. Côté gameplay, à part le Switch et le Bullet Time, qui a eux seuls modifient considérablement la façon de gérer les phases d’action, on retrouve les bases d’un GTA : on se camoufle et on shoot tout ceux qui bougent ! Toujours aussi jouissif. Le mode multi permet en plus de prolonger le plaisir de nombreuses heures, car très addictif et réaliste. Rockstar ne s’est donc pas endormi sur ses lauriers pour le 5e opus et se permet même de modifier considérablement les bases de son jeu : on adore et on en redemande.

Shadowrun Returns (PC, Mac, iOS, Android) Pour les plus jeunes, qui ne connaîtraient pas le plaisir des jeux de rôle papier, un petit cours d’histoire : Shadowrun est un jeu de rôle qui prend place dans un monde cyberpunk futuriste, où les personnages peuvent aussi bien être adeptes aux transformations cybernétiques corporelles, qu’à la manipulation de la magie. Un monde ouvert à de nombreuses possibilités. Cette licence a d’ailleurs été très exploitée dans la littérature et dans divers produits dérivés. Mais revenons à l’univers qui nous intéresse, celui du RPG, qui nous a offert il y a quelques années un premier produit dérivé : Shadowrun sur Super NES. Quelques accrocs de l’époque ont donc décidé de nous offrir une nouvelle histoire dans ce monde futuriste, via un financement Kickstarter. Ici, pas de graphismes prodigieux, on retrouve même un petit côté console très sympathique (surtout pour les gamers nostalgiques qui ont passé plusieurs heures de leur adolescence sur le précèdent). Les écrans sont donc composés de quelques scrollings, et chaque porte ou escalier engendrera le chargement d’une nouvelle map composée elle-même de quelques scrollings. L’atmosphère rappel tout de suite l’ambiance Shadowrun, un monde quelque peu apocalyptique où tout est basé sur la dualité machine/magie : les textures ne sont pas « belles » mais l’atmosphère est respectée. Il ne faut pas oublier que nous parlons ici d’un jeu indépendant. Côté Gameplay, les développeurs ont opté pour le bon vieux tour par tour qui a peut-être vécu, mais reste toujours aussi intéressant dans les jeux de rôle tactiques. On est ici dans un vrai RPG à l’ancienne, où toutes les actions et possibilités sont fonction des compétences de la feuille de personnage. Les joueurs auront donc le plaisir de faire progresser leur personnage dans la branche qu’ils ont choisi, ce qui leur permettra d’appréhender les missions de façons différentes : les pirates high-tech bourrés de modifications préféreront passer par le réseau informatique pour ouvrir les portes et détourner la sécurité, les magiciens préférant utiliser leurs pouvoirs pour venir à bout des épreuves. Les développeurs ont donc réussi leur pari en permettant à la licence un retour sur nos machines dans un jeu qui nous replonge avec brio dans les bases du RPG et nous permet de retrouver toutes les composantes du cyberpunk.

LA SELECTION DE CRIM

Fire Emblem Awakening (3DS) Incroyable, mais vrai, Le Crim ne joue pas qu’aux jeux indiés, et en plus il en conseille un bon gros AAA ! L’un des studios sous la bénédiction de Nintendo, Intelligent Systems nous livre un T-RPG de grande envergure. Si le cœur du gameplay n’a pas ou peu changé depuis le premier épisode de la série, plein de petits ajouts sont venus enrichir le jeu. La première nouveauté est la création d’un avatar et non d’un héros imposé. Sauf qu’ils ont eu la bonne idée de ne pas rendre l’avatar comme le héros du jeu. D’un point de vu narratif, ça fait du bien de ne pas être au centre de l’aventure. Autre nouveauté, la relation entre les membres de votre groupe. Si le contexte global est plutôt sérieux, la guerre, c’est pas drôle, la relation entre les membres de votre armée est bien plus légère et drôle, donnant des cours de « comment ne pas draguer et choper quand même ». Histoire intéressante, gameplay simple et pourtant très riche et jeu très long, Fire Emblem Awakening est l’un des jeux que se doit d’avoir tout possesseur de 3DS, notamment s’il prend régulièrement les transports en commun.

The Last Door (PC, Mac, Linux) Sorti un peu de nulle part, The Last Door des Espagnols de The Game Kitchen est surement mon gros coup de cœur de cette année. Ce point & click qui sent bon les années 90, l’humour en moins et l’horreur en plus titillera votre petit cœur avec une histoire plongée dans des pratiques satanistes à la fin du dix-neuvième siècle. Optant pour le pixel art, même le gros pixel qui tache art, la direction artistique ainsi que la bande sonore font un boulot monstre pour vous plonger dans cet univers. Ajoutez à cela des scènes mémorables, comme la mise en place et réalisation d’un suicide (oui rien que ça), The Last Door donne une claque mémorable. On notera de plus leur modèle économique, en free to play progressif, c’est-à-dire qu’à chaque sortie d’un nouveau chapitre, en pay what you want, le précédent devient gratuit. Le rendez-vous pour le quatrième chapitre est d’or est déjà pris pour janvier 2014 !

Tetrobot and Co. (PC, Mac, Linux) Après un Block That Matter plutôt réussi, Swing Swing Submarine est revenu avec un spin off. Vous êtes toujours aux commandes d’un robot, mais exit Tetrobot et bonjour Psychobot, petit robot créé par Maya, la petite fille faussement méchante du premier. Votre job est de réparer des Tetrobots. Plutôt que de continuer sur son mélange puzzle / plateformer, les Montpelliérains ont préféré se concentrer sur la partie puzzle. C’est surement le meilleur choix qu’ils ont pu faire pour leur nouvelle production. Si le jeu reste accessible en ligne droite pour découvrir l’histoire, les choses se corsent rapidement si vous voulez faire les niveaux à 100%. Aussi bien les mécaniques de jeu que le level design sont maitrisés. Vous insulterez souvent les développeurs, mais uniquement parce qu’ils nous poussent à bout dans la réflexion. Et franchement, ça fait du bien de se creuser la tête de temps en temps. Ajouté à cela une direction artistique totalement choupi et une bande-son parfaite, pour obtenir l’un des meilleurs puzzles game sortis ces dernières années.

BiLLOU95, Rédacteur en chef

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